ECHANGE CULTUREL Cuba-Etats-Unis: L'EDUCATION POUR CHANGER LE MONDE

Publié le par cubasifranceprovence

• Le navire de croisière Un semestre en mer à La Havane

Dalia Gonzalez Delgado

« L’ÉDUCATION est l’arme la plus puissance pour changer le monde. » Cette phrase de Nelson Mandela a été évoquée durant la cérémonie de bienvenue aux participants du projet Semestre en mer, et pourrait résumer les objectifs de ce programme universitaire, placé sous les auspices de l’Université de Virginie, aux États-Unis.

Plus de 600 étudiants, la plupart nord-américains, ont gravi le Grand escalier historique de l’Université de La Havane.

Après un périple qui les a conduits dans plusieurs pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, 600 étudiants et professeurs, en majorité nord-américains, ont gravi, le 9 décembre, le Grand escalier historique de l’Université de La Havane.

« Je ne peux pas croire que je sois ici », s’est exclamée devant la presse Tessa Kroninjer, une étudiante de psychologie de l’Université de Caroline du Nord. Pour cette jeune fille comme pour la plupart de ses camarades, c’est sa première visite à Cuba.

Le Dr Nicholas K. (Nick) lammarino, doyen exécutif du programme, s’est félicité du retour de l’« Université flottante » à La Havane. Le projet Semestre en mer nous avait déjà rendu visite une dizaine de fois entre 1999 et 2004. Puis les politiques de l’administration Bush avaient rendu plus difficiles les échanges universitaires et culturels.

À bord du croiseur MV Explorer, les étudiants ont visité pendant un semestre des pays européens, africains et latino-américains.

« Notre mission est très claire, a-t-il ajouté. Nous sommes ici pour former les étudiants au leadership, au service et à la possibilité de modeler nos mondes interdépendants. »

Le professeur, qui avait rappelé les paroles de Nelson Mandela, a également cité le Père fondateur et ancien président des États Unis, Thomas Jefferson : « Il est de notre devoir et de notre intérêt de cultiver à l’égard de toutes les nations un esprit de justice et d’amitié. »

« Je voudrais exprimer mes remerciements aux personnes qui nous ont accueillis avec une telle chaleur humaine », a déclaré l’ancienne astronome Kathryn Thornton, doyenne de l’Université Semestre en mer.

« Après une absence de 9 ans, nous sommes émus de nous retrouver à Cuba et de découvrir ses programmes d’étude et de visiter sa ville historique », a-t-elle ajouté, affirmant que « même si les différences sont grandes, nous sommes une grande famille humaine. »

« Au cours de nos voyages, nous avons établi des relations d’amitié avec de nombreuses personnes dans le monde ; nous espérons poursuivre et renforcer ces liens avec vous. »

Les visiteurs avaient déjà eu des informations sur la réalité cubaine pendant la traversée. En effet, dans le port précédent, le professeur cubain Luis René Fernandez, du Centre d’études hémisphériques et sur les États-Unis (Cehseu) et la représentante de la Fédération des étudiants universitaires (FEU), Marisol Botanes, ont rejoint les étudiants à bord.

« Pendant les 11 jours de traversée depuis Salvador de Bahia au Brésil, les étudiants ont pu avoir des informations succinctes sur la réalité cubaine », a expliqué le Pr Fernandez aux journalistes.

« Nous avons parlé avec eux, nous avons donné des conférences; et nous avons également participé aux cours de cette Université flottante, car ils ne font pas que se promener : ils doivent suivre des cours et passer des examens », a-t-il dit.

« Ils ont posé beaucoup de questions sur Cuba, a expliqué le professeur. Depuis des sujets comme la double monnaie jusqu’à des questions sur les endroits où se restaurer ou danser.

Les étudiants du navire croisière Semestre en mer ont débuté leur séjour par la visite de l’Université.

Il a ajouté qu’ils avaient emporté une sélection de films qui incluaient Vampires à La Havane, Viva Cuba et Habanastation.

« Même si la plupart sont nord-américains, ils viennent du monde entier », a indiqué le Pr Fernandez. « Beaucoup s’interrogent sur les démarches à réaliser pour étudier à Cuba, et expriment leur désir de revenir », a-t-il ajouté.

Quant à Marisol Botanes, elle a expliqué à Granma combien elle avait apprécié de participer à ce voyage d’étude. « Cela m’a permis d’être proche d’étudiants nord-américains et de me rendre compte qu’ils ont une idée fausse de la réalité cubaine. J’ai eu l’occasion de leur parler de mon vécu d’étudiante, de leur expliquer que ce qu’on leur dit de Cuba aux États-Unis et dans les médias, ce n’est pas la vérité ».

« Certains me demandaient si les Cubains pouvaient entrer dans les hôtels, ou s’ils pouvaient voyager, parce qu’ils pensaient que ce n’était pas possible », a expliqué la jeune fille. « Je leur ai donné également des informations pour leur séjour : les lieux historiques et culturels à découvrir ».

Même si la cérémonie officielle s’est déroulée à l’université, les étudiants avaient déjà été accueillis par Gustavo Cobreiro, recteur de l’Université de La Havane, au terminal des navires de croisière. Pendant leur deux jours à Cuba, le programme prévoit des visites des universités de Villa Clara, de Pinar del Rio et de Matanzas, et d’assister à un match de baseball à Artemisa, entre l’équipe locale et Industriales.