Venezuela: L'OFFENSIVE ECONOMIQUE COMPREND 3 ETAPES EN 2 ANS

Publié le par cubasifranceprovence

Le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, a déclaré que l'offensive économique mise en œuvre depuis novembre dernier contre les prix élevés, la spéculation et le capitalisme sauvage comprend 3 étapes spécifiques étalées sur 2 ans pour faire échouer le boycott économique contre le peuple.

Interviewé dans le programme José Vicente Hoy, diffusé aujourd'hui par la télévision privée Televen, il a souligné que les actions contre la barbarie capitaliste feront échouer la guerre économique que les entreprises patronales Fédecamaras, Consecomercio, Venamcham et d'autres secteurs de la droite nationale et internationale qui ont intérêt à faire tomber le Gouvernement Bolivarien ont mise en œuvre.

« L'offensive économique, je l'ai divisée en 3 étapes, un plan économique de 2 ans. La première étape de stabilisation, de recherche d'équilibre de l'économie dans ses facteurs réels pour qu'il y ait un prix réel des produits, de la productivité réelle, et que l'investissement des dollars de la République soit réellement pour ce pour qui nous manque », a déclaré Maduro.

Le premier objectif que nous envisageons dans cette première étape qui, je pense, s'étendra jusqu'en janvier, est d'atteindre l' équilibre réel des valeurs de l'économie par l'autorité de la loi, avec une action directe du Gouvernement. »

La baisse des prix et les résultats positifs que l'économie actuelle en faveur des citoyens met en évidence « est seulement la pointe de l'iceberg de ce que nous allons voir ».

« Nous avons réussi, de manière historique dans le pays, à baisser les prix d'un pourcentage important pour l'économie du citoyen ordinaire d'une bonne partie des produits que consomme notre peuple et nous allons baisser les prix de tous les produits », a-t-il souligné.

Le président Maduro a déclaré que ces irrégularités sont mises en œuvre par un secteur très puissant, qu'il qualifie de bourgeoisie parasite, et que ce ne sont pas toutes les entreprises, car il existe des secteurs honnêtes qui travaillent en faveur du développement du pays.

De plus, il a signalé que les distorsions économiques auxquelles la droite essaie de soumettre le peuple avec la spéculation, le re-marquage et les prix excessifs des produits, prétend créer une bulle commerciale qui provoquerait une intolérance généralisée dans le but politique d'abattre le Révolution Bolivarienne.

Une direction du secteur des entreprises privées alliée à la droite nationale et internationale se charge systématiquement non seulement d'escroquer l'Etat à travers le cadivisme (fraude avec les dollars officiels) mais aussi de soumettre le peuple avec les prix élevés des produits.

« C'est la direction de Fédecamaras, Consecomercio, Venamcham (…) Ceux qui participent à la dynamique de la guerre économique qui prétendait construire une bulle commerciale, une bulle des prix, semblable à la bulle immobilière qui s'est créée aux Etats-Unis, en Europe, il y a trois ans, encouragée par le capital financier spéculatif, articulée avec la stratégie politique de chaos et la démolition de la Révolution Bolivarienne », a-t-il souligné.

Il a ajouté que « en plusieurs occasions, ils ont essayé de générer le chaos dans les rues, surtout dans des états comme celui de Tachira et de Miranda. Là, ils ont essayé de former des groupes pour provoquer des désordres et des pillages qui occasionneront des événements sanglants dans la rue, parce qu'ils voulaient amener le peuple vénézuélien à un état de désespoir, d'irritation, et ils étaient sur le point d'y parvenir ; heureusement, nous avons agi et les causes, qui étaient la guerre économique, ont été dissipées, et de plus, ces groupes ont été identifiés et démembrés. »

« Ils ont cru que nous, nous étions des idiots : ils me voyaient avec une tête d'idiot, la bourgeoisie qui spécule et les capitalistes de ce pays (…) Mais j'ai été averti qu'ils ne se repentiraient pas. Je le répéterai 1 000 fois. Dans chaque événement qui a lieu, je l'ai dit : il n'y aura pas de repentir », a rappelé Maduro.

Le Chef de l'Etat a rappelé qu'il a préparé pendant 2 mois l'offensive, en accordant aussi du temps au processus de dialogue direct avec les différents facteurs économiques du pays, y compris certains facteurs internationaux, auxquels ont participé plus de 7 000 chefs d'entreprises. Nous nous occupions d'eux personnellement, ministres, vice-présidents, y compris moi, je suis venu parler avec beaucoup d'entre eux », a-t-il ajouté.

Le Président a déclaré que, par exemple, dans une entreprise qui vend des articles de Noël et des lampes se trouvaient des produits avec un sur-prix de 12 000%.

« Nulle part dans le monde, on ne tolère cela », a-t-il dénoncé.

De même, il a indiqué que dans les centres commerciaux aussi, il y avait des irrégularités perverses, car, non seulement on s'en prenait aux travailleurs de ces commerces mais aux personnes qui louent des locaux pour exercer leur travail comme petits chefs d'entreprises.

« Nous trouvons presque un esclavagisme : le commerçant à qui on loue un magasin pour vendre doit payer un local de 70 mètres carrés 120 000 bolivars (19 047,6 dollars) par mois, et s'il ne paie pas au terme, on lui met des pénalités en dollars et on lui coupe l'électricité et les services publics. De plus, la caisse enregistreuse de ces locaux est connectée au bureau central du propriétaire du centre commercial et quand un local dépasse un pourcentage de ventes déterminé, le propriétaire commence à recouvrer 10% des bénéfices. »

A son avis « cela n'est pas seulement du capitalisme, c'est du féodalisme, c'est de la barbarie. Alors, où peut aller un pays avec un capitalisme spéculatif, voleur, où le patron du grand capital soumet le reste de la société ? »

La Président a déclaré que le consommateur final est la victime directe de toutes ces distorsions, cependant, il a expliqué qu'il y a des victimes comme les petits commerçants et leurs employés qui souffrent de l'arbitraire des grandes entreprises qui représentent la bourgeoisie parasite, ceux qui encouragent le cadivisme.

« C'est la raison de la décision contre la rente d'usure des patrons de centres commerciaux qui profitent des gens qui travaillent », a-t-il précisé.

Il a rappelé que ces secteurs d'entreprises sont les mêmes que ceux qui ont agi dans le coup d'Etat de 2002 contre le Président Hugo Chavez, qui ont exécuté le sabotage pétrolier et qui ont soutenu le magnicide de 2004 contre Chavez avec des paramilitaires colombiens.

« Eux, suivant le schéma de Daktari (propriété de l'est de Caracas dans laquelle se trouvaient les mercenaires colombiens) ont tenté le magnicide en mettant des groupes paramilitaires colombiens au Venezuela pour les informer en tant que membres des Forces Armées Bolivariennes et agir à l'occasion contre le Président ou contre certaines institutions. Cela, nous l'avons neutralisé et nous continuerons à agir », a-t-il noté.

AVN 01/12.13

(traduction Françoise Lopez)