Venezuela: 24 PERSONNES CONDAMNEES A DES PEINES DE PRISON POUR VIOLENCES
Caracas, 21 février AVN – 24 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour les violences provoquées ces deux dernières semaines dans le pays, violences qui ont fait 8 morts et 137 blessés, a informé ce vendredi la ministre de la justice de la République, Luisa Ortega Diaz.
De plus, les actes de vandalisme résultant des appels à la violence de la part de porte-paroles de l'extrême droite vénézuélienne ont occasionné des dégâts au siège du Ministère Public, de la Direction Exécutive de la Magistrature (DEM), du Ministère des Transports Terrestres ainsi qu'à des stations du Metro de Caracas, aux banques Venezuela et Provinciale, aux maisons des gouverneurs des états de Tachira et d'Aragua, à la guérite des patrouilles du Corps de Recherches scientifiques, Pénales et Criminelles (CICPC), à des habitations et à des véhicules de particuliers, entre autres.
Dans le programme Justice et Valeurs, transmis par Union Radio, la ministre a fait un bilan des dégâts causés et a précisé que parmi les personnes qui ont perdu la vie, 4 sont mortes dans la Zone Métropolitaine de Caracas, 1 à Carabobo, 1 à Sucre et 1 dans l'état de Lara. Les recherches avancent et les résultats seront donnés au bon moment, a-t-elle souligné.
L'autre mort était le 3° procureur du Ministère Public à Carabobo, Julio Gonzalez, qui est mort en essayant d'éviter une barricade placée par les groupes violents avec son véhicule, en a perdu le contrôle et s'est écrasé avec son véhicule.
A propos des 137 blessés, elle a dit que 37 sont des fonctionnaires de police, des militaires et des fonctionnaires publics et 100 sont des particuliers.
Elle a informé également que ce vendredi seront présentées tant à Caracas que dans d'autres états, 80 personnes qui ont été arrêtées en vertu des faits survenus ce jeudi.
Elle a expliqué que dans les audiences de présentation, les procureurs ont imputé les faits qu'ils retiennent et, selon ces pré-qualifications judiciaires, le juge détermine s'il les met en garde à vue, en pleine liberté ou en prison.
Engagement avec les Droits de l'Homme.
A propos d'une dénonciation faite dans un média international par un des avocats de Juan Manuel Carrasco qui assure que le jeune a été soi-disant violé avec un fusil dans l'état de Carabobo quand il a été appréhendé avec un autre groupe de jeunes après les violences, la ministre a informé qu'une équipe de l'Unité de Criminologie contre les Violations des Droits Fondamentaux déterminera la véracité ou la fausseté de cette affirmation.
Ortega Diaz a mentionné que, comme dans tous les cas, avant d'ouvrir l'audience de présentation, on fait comme on doit le bilan médico-légal obligatoire, réalisé par un médecin légiste.
Dans le cas de José Carrasco, le diagnostic a été un diagnostic de contusions légères.
« Quand on a pratiqué cet examen sur ce jeune, il n'a rien dit à propos d'un viol avec un fusil. Il n'a rien mentionné à ce sujet. Et après que le médecin l'ait ausculté et questionné, il ne mentionna rien non plus sur cette circonstance. Le médecin a donné un diagnostic de contusions légères », a mentionné la ministre.
Après cette évaluation, l'audience de présentation de Carrasco a été ouverte devant le 6° Tribunal de Contrôle de l'état de Carabobo, le 15 février dernier. Elle a commencé à 16H 20 et s'est terminée dans la matinée du 16 février.
Dans chaque audience de présentation, sont présents le juge, la greffière, l'huissier, les accusés, leurs défenseurs et le Ministère Public. A la fin de l'audience, on dresse un acte qui est signé par les parties qui ont pris part à l'audience.
Pendant le déroulement de l'audience de Juan Manuel Carrasco qui était accompagné de ses avocats, « jamais il n'a manifesté qu'il avait été violé avec un fusil et ses avocats ne l'ont pas dit non plus, c'est dire que, dans l'audience de présentation, ni lui ni ses avocats n'ont mentionné cela. »
Les dénonciations formulées consistent en « mauvais traitement et la juge a ordonné les examens médicaux légaux et le Ministère Public non seulement a accédé à l'ordre du juge mais les recherches pénales ont commencé », a expliqué Ortega Diaz.
Quelques heures après la fin de cette audience de présentation, dont toutes les parties ont signé l'acte, un avocat différent de ceux présents à cette audience a fait une déclaration à un média de communication à propos de ce supposé cas de viol.
Ortega Diaz a dit que, quand elle a eu connaissance de cette dénonciation, elle a ordonné le transfert à Valence (Carabobo) d'une équipe de l'Unité Criminelle contre la Violation des Droits Fondamentaux dont font partie le médecin légiste Pedro Fosi et le sociologue Wilfredo Perez, pour déterminer la véracité ou la fausseté de l'affirmation de l'avocat.
Dans ce but, l'équipe de l'Unité Criminelle a demandé au juge de contrôle le transfert immédiat de Juan Manuel Carrasco dans un centre médial où il est enfermé et où l'équipe lui fait tous les examens , a précisé la ministre.
« Nous allons voir ce que donnent les résultats », a-t-elle déclaré en soulignant que le Ministère Public est engagé dans la défense des droits de l'homme et la protection des Vénézuéliens.
En ce sens, elle a souligné que si l'affirmation est vraie, les responsables de ce fait seront sanctionnés mais de la même façon, s'il s'avère qu'elle est fausse, les mesures que la législation vénézuélienne prévoit seront prises.
AVN 21/02/2014
(traduction Françoise Lopez)
http://www.avn.info.ve/contenido/24-personas-tienen-medida-privativa-libertad-hechos-violentos