Cuba: QUELLE NOUVELLE INFAMIE LES Etats-Unis FABRIQUENT-ILS CONTRE Cuba?

traduction Françoise Lopez

Deux événements actuels, grossièrement maquillés par les agences nord-américaines d'espionnage et de contre-espionnage me rendent soupçonneux ces jours-ci.

L'un d'entre eux est la soi-disant déclassification par le FBI d'un rapport dans lequel on accuse le renseignement cubain de recruter dans le domaine des universités et des professeurs d'université en territoire étasunien, dans le but d'accomplir deux missions principales: obtenir des renseignements et faire un travail de tromperie et d'influence sur leur entourage dans le domaine professionnel et sur leurs élèves.

La trame grossière inventée par le FBI suppose que Cuba se servirait d'agents potentiels qu'ils utiliseraient comme taupes ou espions dormants jusqu'à ce qu'ils arrivent à s'infiltrer dans des charges stratégiques à l'intérieur du gouvernement nord-américain. Ensuite, le moment venu, elle les utiliserait comme agents actifs pour rechercher des informations sensibles.

Selon le FBI, le recrutement de ces agents potentiels se fait par la tromperie idéologique parmi les étudiants et les professeurs d'université résidant dans des états voisins des sièges diplomatiques cubains, c'est à dire à New York et Washington D.C. Selon ce montage, des officiers du renseignement cubain sous couverture diplomatique seraient chargés de collecter l'information et de la transmettre à la Direction Générale du Renseignement (DGI) à Cuba.

Le second cas, encore plus absurde, fait état de l'existence d'un soi-disant espion cubain capturé aux Etats-Unis alors qu'il espionnait les activités du Bureau National d'Identification (NRO) et à l'arrestation duquel a participé activement le sergent major Tessa M. Fontaine qui a reçu pour cela la Médaille de Bronze de la NRO.

Cette information, initialement publiée par The Washington Times le 22 mai dernier sous la signature de la journaliste Kristen East, a été reprise ces jours-ci par les principaux sites de la blogosphère contre-révolutionnaire comme Diario de Cuba, Martinoticias, Café Fuerte et d'autres dans le but clair de l'utiliser au début de la campagne internationale pour la libération de trois de nos Cinq Héros. Cela soulève aussi implicitement des interrogations sur les relations entre Cuba et la Russie.

Selon les sources publiques, le soi-disant agent cubain a été condamné à 13 ans de prison, dans un secret absolu, sans qu'on connaisse son identité et sa nationalité, supposée cubaine ou nord-américaine.

Selon l'information fabriquée par la Division des Recherches du Contre-espionnage et du Cyber-contre-espionnage de la NRO, la capture de "l'agent" et le processus d'interrogatoire ont eu lieu à Chantilly, Virginie, pendant environ 148 heures, Fontaine réussissant à faire la preuve que les installations de la NRO avaient été espionnées par la DGI de Cuba pendant environ 16 heures .

La NRO s'enorgueillit de l'existence d'un système de renseignement sophistiqué et coûteux qui lui permet de détecter les interférences et les tentatives de contrôle du renseignement cubain.

Une telle nouvelle, diffusée à l'occasion du Memorail Day, des mois après, a surpris beaucoup de médias nord-américains et les propres experts de ce camp. Un d'entre eux, Chris Simmons, l'ex officier de la DIA qui enquêta et captura Ana Belen Montes, a été surpris par le total hermétisme et le total secret qui entoure ce cas.

Ce qui est sûr, c'est que Fontaine, actuellement membre de la Division de contre-espionnage du Bureau National d'Identification, originaire de Holyoke, Massachussets, avec des états de services impeccables - on dit qu'elle a reçu en 2013 la Distinction de Sous-officier de l'Année en même temps qu'elle était cantonnée, en 1998, sur la base aérienne Lackland, de San Antonio, au Texas, en plus de servir au Koweit et en Irak - paraît être la figure utilisée pour rendre vraisemblable un sujet qui soulève beaucoup de suspicions et de doutes.

Ce qui est intéressant dans ce sujet, c'est qu'un cas aussi important ait été remis dans les mains d'un officier de rang inférieur qui, bien qu'elle ait reçu plusieurs distinctions, est encore sergent major. Je me demande pourquoi elle n'a pas grimpé les échelons après une si longue histoire.

Les questions que je me pose sur ces sujets sont nombreuses, après avoir consulté plusieurs sources. Je connais Simmons et je comprends ses doutes sur la façon d'agir des autorités de la NRO. Cependant, en en venant au paradoxe d'un officier efficace et diligent trompé par un désir enfiévré d'agir, je ne suis pas m'étonné qu'il fasse avaler à Cuba son intérêt pour la NAO pour vendre l'information à la Chine ou à la Russie. En particulier, cette manipulation est destinée à vicier le rapprochement de la Russie avec Cuba et d'autres pays d'Amérique Latine.

Quel intérêt aurait Cuba à espionner la NRO chargée de la conception, de la fabrication, du lancement et de la maintenance du système d'espionnage par satellite nord-américain? Pour tous, il est bien connu que Cuba n'a pas de programme de satellite ou de programme spatial et n'a pas non plus la technologie pour tromper le système de protection de la NRO qui ne représente pas une menace pour elle.

Pourquoi accuse-t-on Cuba à ce moment précis où la campagne internationale pour la libération de ceux qui sont encore injustement emprisonnés - Gerardo, Ramon et Tony - exerce une pression considérable sur le gouvernement d'Obama?

N'y a-t-il pas, dans les accusations infondées du FBI et de la NRO l'intention malsaine de torpiller une fois de plus un possible échange entre les anti-terroristes cubains et l'espion Alan P. Gross?

L'administration d'Obama fabrique-t-elle ces mensonges ou lui ont-ils été imposés par l'extrême droite nord-américaine dans le but qu'il évite de faire une décision gouvernementale - en son pouvoir - pour en finir avec ce conflit qui entrave les relations bilatérales entre les deux nations?

Pourquoi cache-t-on l'identité de celui qui a été arrêté, les preuves en relation avec ce cas, si celui-ci a été condamné à 13 ans de prison pour un acte de soi-disant espionnage actif? L'information sur ce cas n'est-elle pas importante pour le public nord-américain?

Pourquoi le FBI ne montre-t-il pas réellement les documents et les identités des soi-disant agents cubains qui opèrent aux Etats-Unis qu'il se vante de connaître?

Pourquoi le FBI ne signale-t-il pas les citoyens étasuniens que les Organes de la Sécurité de l'Etat de Cuba ont essayé d'acheter avec des promesses matérielles, du chantage ou des offres sexuelles pour parvenir à les recruter?

Si les autorités nord-américaines sont capables de prouver ces doutes qui se manifestent à travers mes questions, ils se montreraient sérieux sur un sujet aussi délicat en le faisant. Pour ma part, je considère que ces accusations n'ont pas seulement pour but de continuer la diabolisation permanente, délibérée et injuste de Cuba.

Je crois, sans aucun doute, que les Etats-Unis restent sur leurs positions en essayant d'imposer l'opinion que Cuba représente un danger pour sa sécurité nationale, ce qui n'est pas le cas en réalité. Avec cette sale manoeuvre, je le répète, on prétend sans aucun doute, pousser Obama à endurcir son hostilité envers notre Patrie. En même temps, on lui suggère un motif pour mettre en question les relations cubano-russes et en même temps, provoquer de nouvelles actions médiatiques contre Poutine.

Percy Francisco Alvarado Godoy.

Source en espagnol:

http://percy-francisco.blogspot.fr/2014/09/que-nueva-infamia-fabrica-ee-uu-contra.html

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