Venezuela: LES GROUPES DE L'ONU NE DONNENT PAS D'ORDRES AUX ETATS
Agenciasmartes 02 de diciembre de 2014 , Maracaibo / Yesibeth Rincón12
traduction Françoise Lopez
L'avis du Groupe de Travail sur les Détentions Arbitraires de l'Organisation des Nations Unies sur le cas du dirigeant d'opposition Leopoldo Lopez n'a pas de base légale parce qu'il s'agit d'une recommandation au pays, c'est pourquoi le Venezuela n'est pas obligé de le respecter.
Le représentant permanent du Venezuela à l'ONU, Jorge Valero, l'a déclaré clairement devant le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU qui a son siège à Genève.
Selon le diplomate, la cas de Lopez et d'autres cas de violations des droits de l'homme font partie d'une campagne internationale de discrédit du Gouvernement vénézuélien conduite par des ONG qui reçoivent un financement international et sur lesquelles on espère qu'une enquête soit faite et qu'elles rendent des comptes à la justice.
Pendant son séjour au Venezuela, avant de partir pour la Suisse, il a en une conversation téléphonique avec Panorama et lui a exposé ses arguments.
- L'opposition et certaines ONG assurent qu'au Venezuela, les droits de l'homme sont violés. Quelle est la position du pays?
- En ce moment historique, le peuple du Venezuela profite de ses droits de l'homme et les exerce dans toutes leurs dimensions. Le Venezuela est un Etat garant de l'exercice de la jouissance de ces droits, qui ont été élargis comme jamais. Le Venezuela souscrit aux principes de la Charte des Nations Unies et a signé les traités internationaux concernant les droits de l'homme, je pense au pacte des droits civils et politiques et au pacte des droits économiques, sociaux et culturels.
- Vous dites qu'il y a une campagne internationale contre l'Etat, qui mène cette campagne?
- Cette campagne fait partie de l'offensive néo-libérale contre un état de droit et de justice comme l'est le Venezuela. Le pays est aujourd'hui l'objet d'une campagne à plusieurs faces à la quelle participent les secteurs les plus récalcitrants du néo-libéralisme vénézuélien et leurs alliés internationaux. Ce n'est pas un hasard qu'à cette campagne se soient joints des leaders politiques européens et latino-américains qui prétendent que l'Etat vénézuélien n'exerce pas le droit de défendre les droits de l'homme de tous les Vénézuéliens et de toutes les Vénézuéliennes et, par conséquent, prétendent bouleverser la route du socialisme du XXI° siècle qui se développe aujourd'hui.
A cette campagne participent des fanatiques du néo-libéralisme européen et dans le cas de l'Amérique Latine, d'ex gouvernants qui, en leur temps, furent l'objet de récriminations pour leur attitude néfaste en ce qui concerne les droits de l'homme et qui, aujourd'hui, s'opposent aux gouvernements progressistes d'Argentine, d'Equateur, de Bolivie et du Brésil? Cette campagne fait usage de beaucoup de ressources financières et utilise des organisations non gouvernementales, ce qu'on appelle des ONG, qui sont financées par le Département d'Etat du Gouvernement des Etats-Unis, certaines institutions du Gouvernement nord-américain, d'autres institutions européennes et les grandes corporations multinationales.
- Que fait le Venezuela pour faire face à cette campagne?
- Cette campagne est un combat inégal parce que le Venezuela a des mécanismes limités pour diffuser sa vérité dans le monde, nous avons seulement une télévision soeur comme l'est Telesur. Ce sont les grands monopoles médiatiques internationaux qui, évidemment, tentent d'imposer une matrice d'opinion fausse disant que le Venezuela ne respecte pas les droits de l'homme.
- Vous nommez les ONG, précisément, il y a quelques années, au Venezuela, on a dit qu'on enquêterait sur ces organisations et ça en est resté là...
- A cette campagne contre lapatrie participent certains porte-paroles d'ONG financées de l'étranger avec d'importants comptes bancaires en dollars nord-américains parce que, pour faire les voyages fréquents qu'ils font à l'étranger, on doit disposer de ressources financières considérables, ils voyagent très souvent, on les voit mobilisés pour despays européens, pour les Etats-Unis dans différentes villes et on a besoin de nombreuses ressources (...) Ces soi-disant représentants des droits de l'homme qui ne sont que des mercenaires au service de puissances étrangères. On doit enquêter sur eux de façon qu'ils rendent des comptes à la justice du Venezuela au sujet de l'origine de tant de ressources en dollars.
- La défense du dirigeant Leopoldo Lopez dit que le Tribunal doit respecter la sentence du Groupe de l'ONU. Est-ce que celle-ci a des bases légales?
- Il s'agit d'une simple recommandation, ce n'est pas un ordre. Le Gouvernement du Venezuela respecte tout le système universel des droits de l'homme et essaie de maintenir une communication constructive avec tous les mécanismes qui fonctionnent au niveau international en matière de droits de l'homme. Il faut noter que les décisions des groupes de travail des droits de l'homme des Nations Unies peuvent seulement émettre des recommandations et non donner des ordres aux Etats (...)
Les mécanismes qui se sont prononcés émettent des recommandations qui ne peuvent pas être considérées comme des décisions contraignantes parce que ce ne sont pas des tribunaux internationaux, ce sont des mécanismes et des procédures spéciales et thématiques que le Conseil des Droits de l'Homme possède (...) Les circonstances que traverse Leopoldo Lopez ne découlent pas de l'exercice de ses droits fondamentaux comme la liberté d'expression ou de réunion, ou d'association pacifique, elles constituent même des transgressions des droits de l'homme consacrés dans la déclaration universelle des droits de l'homme et d'autres instruments qui sont repris, même avec plus d'ampleur, dans notre Constitution.
La responsabilité de ce dirigeant de l'opposition extrémiste dans les violences qui ont eu lieu depuis février quand il s'est mis à la tête de manifestations terroristes sous la mot d'ordre "la sortie" pour renverser le Gouvernement légitimement constitué est un fait notoire et communicationnel. Il y a eu 48 citoyens tués, 873 blessés et des milliers de millions de dollars de pertes. Des actes violents de cette sorte ne peuvent rester impunis et les lois vénézuéliennes classent clairement les actions judiciaires qu'on doit appliquer tant aux auteurs matériels qu'aux auteurs intellectuels. L'Etat vénézuélien a garanti et garantit le droit constitutionnel de la défense et à un procès correct pour l'accusé.
- Quel poids ont les recommandations du Groupe de Travail sur les Détentions Arbitraires de l'ONU?
- Ce sont simplement des recommandations, l'Etat peut ou non les prendre en compte et l'état vénézuélien peut assurer que jamais il ne commettra de violations de l'état de droit parce que les événements violents dans lesquels sont impliqués ces dirigeants de l'opposition extrémiste sont classés dans les lois de la République. (...) Il me semble que ce que les mécanismes internationaux devraient faire, c'est écouter le Comité des Victimes des Guarimbas et du Coup d'Etat Continuel qui regroupe les familles des victimes de la violence politique dans les événements survenus depuis avril 2013 et de février à juin 2014 et ces personnes réclamant justice.
- Les dirigeants María Corina Machado et Juan Carlos Caldera vont être accusés et jugés. On croit que leurs droits politiques sont violés?
- En aucun cas, l'Etat vénézuélien ne commettra des violations de l'état de droit et de justice qui existe au Venezuela. (...) Malheureusement, nous avons au Venezuela une opposition qui est très engagée dans les pratiques anti-démocratiques bien qu'on doive saluer le processus de définition qui commence à se produire dans certains secteurs de l'opposition face à ceux qui appellent à une sortie violente.
- Quels pays ont manifesté leur soutien au Venezuela à l'ONU ?
- La majorité des pays soutient le Venezuela, rappelez-vous qu'il y a peu de temps, il y a eu un vote écrasant des pays regroupés aux Nations Unies et qui ont soutenu le Venezuela pour qu'il devienne membre du Conseil de Sécurité, qui est l'organe aui a le pouvoir exécutif, c'est à dire que les résolutions de ce conseil sont contraignantes. Tous les pays, dans leur majorité, ont soutenu le Venezuela, cela démontre le respect et la sympathie que possède le pays.
- L'opposition allègue aussi qu'au Venezuela, il y a des prisonniers politiques. Comment définiriez-vous ce concept?
- Ce sont des prisonniers, pas pour des raisons politiques, le peu de détenus le sont parce qu'ils sont accusés de crimes envers la législation, le Code civil et les lois qui régissent ces sujets.
- Dans le cas du Venezuela, les Etats-Unis se sontprononcés rapidement sur la situation des droits de l'homme, cependant, cela n'a pas été le cas avec son voisin, le Mexique. Que faut-il en penser?
- Le Gouvernement des Etats-Unis malheureusement, vit un processus de déconnexion avec les demandes du pays, malheureusement, le président (Barack) Obama qui est arrivé à la Présidence entouré d'une grande attente mondiale, on lui a même décerné le Prix Nobel de la Paix, pendant son gouvernement, de véritables boucheries de gigantesques violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire se sont développées (...) C'est le Gouvernement qui conduit la campagne contre le Venezuela et a ses alliés en Europe et des agents nationaux, ces secteurs de l'opposition violente et terroriste au Venezuela.
Source en espagnol:
http://panorama.com.ve/portal/app/push/noticia134585.php
Prensa del Sur
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