Cuba: LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE RECONNAIT QUE Cuba N'AURAIT JAMAIS DU ETRE SUR LA LISTE DES PAYS QUI SOUTIENNENT LE TERRORISME
L’annonce de la décision du président des États-Unis, Barack Obama, de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme international et de soumettre cette décision au Congrès a eu une grande répercussion internationale.
Auteur: Granma | internet@granma.cu
16 avril 2015 12:04:54
L’annonce de la décision du président des États-Unis, Barack Obama, de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme international et de soumettre cette décision au Congrès a eu une grande répercussion internationale.
Le président bolivien Evo Morales a rappelé hier que Cuba n’a jamais été un État terroriste, « loin s’en faut, mais un pays très solidaire avec toutes les nations du monde, raison pour laquelle elle n’aurait jamais dû figurer sur aucune liste des USA ».
Lors d’une conférence de presse, le chef d’État bolivien a signalé que les États-Unis ont commis une erreur en ajoutant la grande île de la Caraïbe sur cette liste dressée par le Département d’État.
« Une liste qui n’est que le reflet de leur arrogance », a-t-il dit. Morales a souligné que les problèmes de fond entre les USA et Cuba ne seront résolus qu’avec la levée du blocus et la restitution de la base navale de Guantanamo, entre autres.
Et d’ajouter que le retrait de Cuba de cette « liste noire » ne résout pas le problème économique. « Si le président des États-Unis veut vraiment aider Cuba, il doit prendre en charge la réparation des dommages causés par le blocus », a-t-il dit.
La Chine a également salué la décision d’Obama d’exclure Cuba de la liste des États parrains du terrorisme, et s’est engagée à appuyer les efforts des deux pays visant une normalisation de leurs relations.
Lors d’un point de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, a réaffirmé la position de son pays en faveur de la levée de toutes les mesures unilatérales des États-Unis contre Cuba, a rapporté l’agence Xinhua.
Aux États-Unis, les médias ont largement relayé la nouvelle de cette décision, qu’ils s’accordent à qualifier de pas crucial dans l’effort du président Obama pour tourner une page sur un conflit considéré comme un vestige de la Guerre froide.
Pour le New York Times, cette décision supprime une entrave importante au rétablissement les relations diplomatiques entre les deux pays, après des décennies d’hostilité.
Le quotidien a rappelé que l’isolement de Washington dans sa politique vis-à-vis de l’Île constitue une source d’hostilité permanente en Amérique latine, ce qui contribue à l’union des pays de la région, au-delà des idéologies.
Le quotidien numérique The Hill a souligné que le sénateur Jeff Flake (républicain pour l’Arizona), favorable aux relations avec La Havane, a salué cette décision du président Obama.
Le Washington Post quant à lui a indiqué que cette décision du président était attendue, après son entretien avec son homologue cubain Raul Castro au 7e Sommet des Amériques. Des fonctionnaires nord-américains cités par ce journal ont rappelé que la pleine normalisation des relations avec Cuba pourrait prendre des années.
Par ailleurs, en Russie, les médias se sont également fait l’écho de cette rectification des États-Unis. Le portail multimédia Spoutnik souligne le fait que Cuba ait salué la décision du président des États-Unis dans un communiqué de presse de son ministère des Relations extérieures.
L’agence de presse Novosti a repris l’information en citant ce même communiqué de presse, selon laquelle Cuba condamne tous les actes de terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, ainsi que toute action ayant pour but d'encourager, de soutenir, de financer ou de couvrir des actions terroristes.
La nouvelle a également été rapportée par la chaîne de télévision russe RT. En Afrique, la chaîne télévisée sud-africaine SABC et le quotidien angolais Novo Jornal ont affirmé que le blocus des États-Unis contre Cuba demeure intact et que c’est une question qui devrait aussi être discutée aux Congrès.
À Miami, par contre, le sénateur républicain Marco Rubio a qualifié la décision du président Obama de « terrible erreur », en soulignant que « Cuba remplit les critères pour figurer sur la liste des États soutenant le terrorisme ».
Commentant cette remarque de Marco Rubio, la leader démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré : « Je trouve amusant que certains candidats qui se décrivent comme des candidats de l’avenir persistent à appliquer la politique du passé ». Elle a estimé que le président Barack Obama avait procédé correctement.
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