SOMMET DES PEUPLES: Rafael Correa APPELLE A "ETRE ATTENTIFS ET A REJETER LES PUTSCHISTES"

Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo,11 juin 2015

traduction Françoise Lopez

Lors de la clôture du Sommet des Peuples qui s'est déroulée à Bruxelles, le président Rafael Correa a évoqué la situation vécue en Equateur à cause du rejet de la politique du Gouvernement par les secteurs de l'opposition, en particulier, du projet de loi sur l'impôt sur les successions.

Lors du Sommet, le Président équatorien a expliqué que l'impôt progressif touchera seulement 2% de la population "les plus riches parmi les riches".

"L'oligarchie, la bourgeoisie, ont déjà réagi. Elles attendent aussi une occasion parce que nous l'avons déjà dénoncé, il y aune restauration conservatrice en marche en Equateur et dans toute l'Amérique Latine. Ils ont récupéré après l'étourdissement dans lequel les a laissés le désastre néo-libéral (...) Ce n'est pas la même droite démantelée, étourdie, aujourd'hui, ces forces réactionnaires au niveau national et international sont organisées avec la complicité de leurs médias et elles n'imaginent pas la réaction que nous avons face à quelque chose d'aussi évident que les impôts progressifs sur les successions", a noté le Chef de l'Etat.

"Evidemment, cela met le doigt sur la plaie, l'excessive concentration de la richesse mais nous calculons que cela touchera moins de 2% de la population. Les patrons des médias, les patrons du pouvoir économique font partie de cette minorité absolue,et aujourd'hui, nous avons de graves troubles en Equateur", a ajouté le Président.

Lors de cette cérémonie, Correa a dénoncé le fait que pendant les manifestations enregistrées hier à Quito, plusieurs sympathisants du Gouvernement ont été agressés. "Nous avons l'immense majorité mais c'est une majorité pacifique, silencieuse, réellement, ces gens sont très agressifs, très violents. Hier, ils ont frappé des dizaines de nos camarades, ils les ont agressés, aucun d'entre eux (des opposants) n'a été agressé et cela continuera, camarades. Ils ne veulent pas arriver à février 2017 (les élections) parce qu'ils savent qu'ils seront à nouveau vaincus. Ils mettent toute la viande sur le grill, ils ont des conseillers étrangers", a-t-il dit.

Correa a indiqué qu'on est désinformé et qu'on dit que l'impôt cherche à toucher les familles et les entreprises familiales.

"La situation est assez délicate en Equateur", a souligné le Président en demandant à tous, en particulier aux émigrés, d'être attentifs, de communiquer avec leurs familles pour les alerter pour qu'ils ne se laissent pas tromper. "Ce sont les riches parmi les riches qui auront à payer quelque chose comme c'est leur devoir social parce que la richesse aussi a été le fruit de la sueur de leurs travailleurs, le fruit des ressources sociales", a-t-il souligné.

Le Président a réaffirmé que ce qu'on cherche, c'est la démocratisation de la richesse et des moyens de production et il a insisté dans son appel. "Je demande à tous et à toutes d'être très attentifs, d'activer les réseaux sociaux en Europe, en Amérique Latine, aux centaines de milliers et de millions de frères émigrés en Europe qui nous soutiennent tant (...) à rejeter les putschistes et à leur montrer que nous sommes plus nombreux, beaucoup plus nombreux. Pour une Amérique Latine plus juste, plus égalitaire, nous vaincrons", a-t-il dit.

Dans son discours, le Président a aussi évoqué la crise européenne. "Toute cette politique monétaire qui a prolongé la crise ici, en Europe a été faite pour défendre les intérêts du capital financier", a-t-il soutenu.

Cependant, il a souligné que ce continent est déjà en train de réagir. Il en a profité pour féliciter "les camarades de Podemos et de tous les groupes qui ont triomphé aux élections locales espagnoles, en particulier cette grande dénonciatrice de l'arnaque des hypothèques, Ada Colau, une chère amie qui a fini par gagner la mairie de Barcelona, Catalogne. Mais il faut continuer à régir, il faut continuer à s'indigner", a-t-il noté.

Le Sommet des Peuples a eu lieu en parallèle au Sommet CELAC-UE dans la capitale belge.

Source en espagnol:

Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo, 11 juin 2015

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