Venezuela: "Nous allons faire valoir l'Accord de Genève"
traduction Françoise Lopez
Caracas, 24 juillet AVN.- Le président de la République, Nicolas Maduro, a affirmé que le Venezuela fera valoir l'Accord de Genève et le droit historique de la patrie de Bolivar sur l'Esequibo, un territoire en litige avec le Guyana.
Ce différend est utilisé par les intérêts de l’empire des Etats-Unis pour s'emparer des richesses vénézuéliennes et en particulier du pétrole.
En ce sens, le président a évoqué les provocations du président du Guyana, David Granger, qui refuse de reconnaître l'Accord de Genève, une base de médiation signée en 1966 qui stipule qu'aucun acte ou activité n'est permis sur ce territoire tant que ce document signé par les parties reste en vigueur.
En avril dernier, l'entreprise pétrolière états-unienne Exxon Mobil a fait une incursion dans le territoire de l'Esequibo avec l'approbation du président guyanais, ce qui viole le pacte en question.
"L'Esequibo est et doit être au Venezuela pour toujours, par droit naturel, par droit historique" a souligné le Président sur la chaîne nationale de radio et de télévision pendant la commémoration du 232° anniversaire de la naissance du Libérateur Simon Bolivar et du 190° anniversaire de la Bataille Navale de Maracaibo, à l'Académie Militaire de l'Armée Bolivarienne, à Vargas.
Le Chef de l'Etat a déclaré que l'Esequibo "aucun empire ne nous en a fait cadeau, cette terre a été conquise par les libérateurs, elle est l'héritage des libérateurs, elle n'est pas l'héritage d'empereurs ni de rois ni de reines, elle aune valeur particulière parce qu'aucun centimètre de cette terre, de cette mer, de nos fleuves, ne furent concédés, cédés, ce n'est le cadeau d'aucun roi".
La controverse pour l'Esequibo arrive à un point complexe étant donné que "le Président du Guyana nouvellement arrivé a commencé à provoquer le Venezuela" a alerté le Président vénézuélien tout en dénonçant le fait que derrière cette provocation, il y a Exxon Mobil, une transnationale qui a financé la campagne de Granger et est en train de monter un lobby international contre la patrie de Bolivar.
"Ce monsieur (Granger) joue le même rôle qu'a joué Alvaro Uribe Velez - ex président de Colombie - quand il a tenté de monter les 7 bases militaires états-uniennes en Colombie contre notre pays" a déclaré le chef de l'Etat vénézuélien.
Provocations impérialistes
En ce sens, lors de cette cérémonie, Maduro a signalé que Granger est l'Uribe de la droite guyanaise "son rôle est de provoquer le Venezuela, de violer le droit internatioanl, de chercher des frictions, des intrigues en Amérique Latine" et dans des organismes comme la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) et Petrocaribe.
Ces provocations vont au-delà du fait d'utiliser le différend historique, la réclamation historique du Venezuela pour son Guyana de l'Esequibo", elles cherchent à "provoquer un conflit de grande envergure", a déclaré Maduro. Pour cela, il a demandé aux gouvernements d'Amérique Latine et des Caraïbes tout leur soutien puisque ceci est une tentative pour en finir avec l'union latino-américaine.
"Levons haut la conscience de paix, d'union régionale et cherchons par la voie du dialogue à démonter, à neutraliser et à en finir avec la provocation de l'actuel président du Guyana contre le Venezuela qui est une provocation contre l'Amérique Latine et les Caraïbes".
De même, il a commenté le fait que "ce qui est fait contre le Venezuela est fait contre le Venezuela, l'Amérique Latine et les Caraïbes parce que le Venezuela marche avec ses drapeaux historiques à l'avant-garde dans la lutte pour l'indépendance, marche à l'avant-garde et dans la lutte anti-impérialiste de ces temps et des temps futurs."
Le Président a annoncé que dans les prochains jours, il mettra en place un ensemble d'actions dans le domaine diplomatique international pour défendre l'Esequibo dans le cadre du respect du droit international et de l'Accord de Genève.
"Dans l'Accord de Genève tout, hors de l'Accord de Genève, nous n'acceptons rien, je le dis au président du Guyana, je le dis au monde entier. Nous nous entêtons, depuis la patrie de Bolivar, dans l'exigence du respect du droit international", a-t-il déclaré.
D'autre part, Maduro a commenté le fait que le Venezuela a offert de l'aide humanitaire au peuple guyanais lors des inondations survenues dans ce pays sud-américain. Cependant, son président a refusé de l'accepter bien que le Venezuela ait été un ferme protecteur de ce pays depuis l'arrivée au pouvoir du leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez.
"Nous savons être solidaires mais dans la solidarité, nous savons défendre la vérité", a commenté le président en ajoutant que "nous, les Vénézuéliens, savons pratiquer la fraternité solidaire (...) Nous savons être de véritables frères des peuples d'Amérique Latine et des Caraïbes, du Guyana."
"Nous pouvons être des frères parce que nous allons être voisins pour toujours mais l'Esequibo appartient au Venezuela et doit être reconnu ainsi par les peuples des Caraïbes, par lespeuples d'Amérique du Sud", a-t-il souligné.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/maduro-haremos-valer-acuerdo-ginebra-y-derecho-histórico-venezuela-sobre-esequibo
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