Le Venezuela et le Guyana rétablissent leurs relations diplomatiques après un dialogue à l'ONU
traduction Françoise Lopez
Caracas, 27 Sep. AVN.- Le président de la République, Nicolas Maduro, a annoncé dimanche que les relations diplomatiques avec le Guyana sont rétablies après sa rencontre avec son homologue guyanais, David Granger, et le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-Moon.
Dans une émission de Telesur diffusée depuis New York où il se trouvait pour la 70° Assemblée Générale de l'ONU, leprésident vénézuélien a informé que les ambassadeurs des deux nations recommenceraient à accomplir leur travail diplomatique.
Le dialogue entre les deux présidents a été encouragé par Ban. A ce sujet, Maduro a précisé que le Venezuela a soutenu le dialogue et la communication et il a insisté sur la diplomatie de paix et sur le respect de l'Accord de Genève comme seule voie possible pour canaliser la réclamation du Guyana de l'Esequibo qui est en litige depuis plus de 2 siècles.
Le Guyana de l'Esequibo qui s'étend sur 159 542 km appartient au Venezuela depuis 1777 avec la création de la Capitainerie Générale du Venezuela. En 1811, toutes les zones qui appartenaient à la Capitainerie ont été incluses dans la première Constitution. Malgré ces évidences historiques, l'empire britannique a prétendu le spolier de ce territoire il y a 2 siècles, ce qui a provoqué la controverse d'aujourd'hui avec le Guyana.
Pour résoudre ce problème, en 1966, la Grande Bretagne a accepté de commencer des conversations avec le Venezuela et l'Accord de Genève a été signé en Suisse le 17 février. Cet accord a été reconnu par le Guyana après son indépendance, le 26 mai de cette année-là.
La controverse entre les deux nations sud-américaines a atteint un point complexe suite aux provocations de la droite internationale qui utilise la dispute territoriale comme excuse pour s'approprier le pétrole vénézuélien et briser l'unité latino-américaine et caribéenne.
En ce sens, après la réunion à l'ONU, Maduro a déclaré à la presse que le Venezuela veut des relations de fraternité: "si grands que puissent être les différends que nous avons, à un moment, nos peuples sont destinés à la fraternité, au rapprochement (...). Nous, nous aimons et respectons le peuple du Guyana, pour nous, c'est un peuple frère".
La commission de l'ONU
Le chef de l'Etat vénézuélien a informé que la semaine prochaine arrivera dans le pays une commission technique spéciale du Secrétariat Général de l'ONU dans le cadre de l'Accord de Genève pour "faire un travail complet sur les circonstances et sur la situation actuelle de la réclamation des Vénézuéliens".
Le Secrétaire Général (Ban) s'est engagé à ce qu'après cette visite soit faite une étude avec toutes les options que nous donnent l'Accord de Genève et l'article 33 de la Charte des Nations Unies", a précisé Maduro tout en ajoutant qu'on a décidé qu'il était nécessaire d'activer la médiation pour trouver une solution définitive et juste.
"Le Venezuela n'est pas et ne sera jamais un pays impérialiste, pro-impérialiste, pro-colonialiste, non, nous sommes anti-impérialistes, anti-colonialistes, nous développons une doctrine bolivarienne, chaviste, de fraternité, d'amitié profonde", a souligné Maduro qui l'a dit à son homologue pendant la réunion.
De même, il a indiqué qu'il a proposé à Granger d'avoir des relations de communication permanente "pour ne permettre à personne de mentir ni de tranformer le mensonge en effet provocateur qui affecte la paix de nos pays et des Caraïbes, puissions-nous y arriver!"
"Ne laissons pas la vieille intrigue de l'empire et la nouvelle intrigue de l'empire essayer de remplir de haine nos relations", a-t-il ajouté.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/node/322025
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