Venezuela: la vérité sur la situation sur la frontière expliquée au peuple états-unien

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 09 Sep. AVN.- Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela a fait connaître au peuple états-unien par un communiqué du Ministère des Relations Extérieures publié dans le journal The New York Times, la vérité sur la situation sur la frontière colombo-vénézuélienne.

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Communiqué (site de la Chancellerie):

La Colombie a été dévastée pendant plus de 50 ans par une guerre civile qui a présenté des problèmes de sécurité pour le Venezuela tout au long de sa frontière commune (avec la Colombie). Les effets de cette guerre, y compris le trafic de drogues, la violence paramilitaire et le second plus grand nombre de personnes déplacées dans le monde, se sont étendus sur tout l'hémisphère, ce qui a amené les Etats-Unis à nommer un envoyé spécial pour le processus de paix en 2015. Le Venezuela a joué un rôle crucial sous les gouvernements des présidents Hugo Chavez et Nicolas Maduro dans la recherche d'une solution à ce conflit et a même aidé à négocier la libération des prisonniers et a apporté son soutien aux conversations de paix.

Cependant, le Venezuela s'est vu obligé de prendre des mesures constitutionnelles extraordinaires en fermant une partie de la frontière pour protéger ses citoyens et ses citoyennes. Les graves menaces pour notre sécurité nationale et économique ont augmenté des dernières années, y compris l'incursion de la violence paramilitaire, le trafic de drogues et la prolifération de pratiques commerciales illicites comme al contrebande d'essence subventionnée, d'aliments, de médicaments et d'autres produits de base, ainsi aussi que des schémas de manipulation de devises qui affectent les conditions économiques dans lesquelles vit la population. Malgré ces problèmes, le Venezuela maintient son engagement de soutenir la paix et de garantir le bien-être et les droits de l'homme des réfugiés et réfugiées, des migrants et des citoyens et citoyennes de al même façon. Le 4 septembre, le Venezuela a ordonné l'ouverture partielle de la section de la frontière qu'il avait fermée pour faciliter le commerce légal et permettre aux étudiants et aux travailleurs et travailleuses de traverser.

Menaces sur la Sécurité Economique et Citoyenne: la violence paramilitaire

Le dernier incident qui a provoqué les mesures extraordinaires a été l'attaque de 3 membres des Forces Armées Bolivariennes et d'1 civil alors qu'ils réalisaient une opération contre la contrebande dans la ville frontalière de San Antonio del Táchira. Malheureusement, ce n'a pas été le seul cas de violence paramilitaire colombienne au Venezuela ces derniers mois mais cela fait plutôt partie d'un large ensemble qui comprend des affaires aussi graves que l'assassinat du député Robert Serra, membre de l'Assemblée Nationale du Venezuela et beaucoup d'autres.

La contrebande

La contrebande est devenue une activité lucrative tout le long de la frontière entre le Venezuela et la Colombie, en particulier en ce qui concerne l'essence et les aliments, les médicaments et les produits de base qui, au Venezuela, sont subventionnés. Par exemple, les contrebandiers peuvent faire un bénéfice de 3 000% en transférant illégalement de l'essence du Venezuela en Colombie. A Cucuta, Colombie, 5 galons d'essence coûtent 14 000 bolivars alors qu' au Venezuela, ils ne coûtent pas plus de 3 bolivars. D'autres produits de base comme la farine de maïs utilisée pour faire les traditionnelles "arepas" coûte 650 bolivars en Colombie et 19 au Venezuela. C'est ce qui est connu sous le nom de "contrebande d'extraction".

- Au moins 30% des importations d'aliments du Venezuela finissent hors du pays en contrebande.

- Environ 40% des biens du Venezuela en général sortent du pays sous forme de contrebande.

- La fermeture de la frontière a permis au Venezuela d'économiser plus de 260 000 galons d'essence par jour.

- Le Venezuela perd au moins 2 000 millions de dollars par an à cause de la contrebande.

Manipulation de la monnaie

Ces pratiques cherchent à briser la valeur du bolivar vénézuélien. Les gens qui ont des billets vénézuéliens de 100 bolivars peuvent les vendre dans les bureaux de change en Colombie pour 140 bolivars pièce et revenir au Venezuela avec 40% de bénéfice pour chaque billet de 100 bolivars vendu. A Cucuta, plus de 1 000 bureaux de change contribuent à la dévaluation de facto du bolivar vénézuélien.

Les mesures adoptées par le Gouvernement du Venezuela

Le président Maduro a annoncé un "état d'urgence" dans 2 zones de la frontière. Le Gouvernement vénézuélien a demandé à différentes reprises à ses homologues colombiens de mettre en place une stratégie commune pour la zone frontalière et que ce soit "une zone Bolivarienne de coopération", selon ce que le président Maduro a décrit.

L'état d'urgence a permis à la police de sécurité vénézuélienne et aux forces de sécurité vénézuéliennes ce qui suit:

- L'arrestation d'au moins 32 paramilitaires présumés

- De démanteler un bordel dans lequel des mineurs étaient exploitées sexuellement

- La découverte d'une maison utilisée pour la production d'explosifs, à laquelle on a donné l'assaut

- La découverte d'une fosse commune avec 13 cadavres

- La découverte de cachots souterrains présumés être utilisés pour cacher des personnes enlevées auxquels on a donné l'assaut

- La récupération de 385 tonnes d'aliment subventionnés pendant les premiers 5 jours d'opération et

- Des restrictions dans le détournement illicite de milliers de tonnes d'aliments, de milliers de barils d'essence et d'autres produits subventionnés qui avaient été transportés illégalement par la frontière dans des villes frontalières colombiennes.

Les Colombiens au Venezuela: une histoire de paix et d'intégration

Il y a 5,7 millions de citoyennes et de citoyens colombiens qui vivent au Venezuela et qui ont été intégrés dans les programmes sociaux, y compris l'éducation gratuite, les soins de santé, les aliments subventionnés et le logement. On estime qu'une moyenne de 150 000 Colombiens émigrent au Venezuela chaque année à la recherche d'une vie meilleure.

Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU a reconnu l'intégrité du Venezuela dans le traitement des réfugiés et qu'il est le premièr au monde à permettre aux réfugiés de bénéficier de ses programmes sociaux et à ne pas avoir de camps de réfugiés, facilitant ainsi le processus d'assimilation dans la société vénézuélienne.

Le président Nicolas Maduro a confiance dans le fait que nous pourrions construire une nouvelle frontière de paix, de travail productif, d'union et d erespect dans le cadre de la légalité.

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/contenido/venezuela-informa-al-pueblo-estadounidense-sobre-realidad-frontera-colombia

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