Venezuela: Les médias colombiens modèrent leurs propos sur la situation sur la frontière après l'accord de Quito

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 22 Sep. AVN.- Les médias colombiens donnent un point de vue plus modéré pour aborder la situation sur la frontière entre le Venezuela et la Colombie après que ce; lundi, les présidents Nicolás Maduro et Juan Manuel Santos se soient rencontrés à Quito, Equateur, ce qui leur a permis de se mettre d'accord sur une feuille de route pour normaliser les relations bilatérales.

Depuis que le 19 août dernier, après une attaque du para-militarisme colombien dans laquelle 3 membres des Forces Armées Nationales Bolivariennes ont été blessés, le chef de l'Etat vénézuélien a pris des mesures souveraines dans l'état de Tachira, étendues ensuite à d'autres états limitrophes avec la Colombie comme Zulia et Apure, les principaux médias de la nation voisine ont engagé une intense campagne contre les actions du Gouvernement Bolivarien pour promouvoir la paix, la sécurité des habitants de a région frontalière et affronter des fléaux comme le para-militarisme, le trafic de drogues et la contrebande d'extraction d'aliments.

Lespages des journaux colombiens, les programmes de télévision et de radio se sont remplis de critiques, d'attaques et de dénonciations de soi-disant violations des droits de l'homme de la part de l'Etat vénézuélien contre des citoyens colombiens au Venezuela.

Face à l'appel constant de Caracas à Bogota de construire ensemble une forntière binationale, de production et pacifique, les médias de ce pays ont manipulé la vérité sur les événements qui se sont déroulés dans cette région de 2.219 km de long pour alarmer sur une soi-disant cris humanitaire.

Le ton des contenus médiatiques est monté en même temps que le discours provenant de la Casa de Nariño.

Noticias Caracol, El Tiempo, El Heraldo, RCN et d'autres médias ont rapporté le refus du président Juan Manuel Santos de reconnaître l'existence de groupes criminels dans cette zone et sa menace de dénoncer le Venezuela devant la Commission Inter-américaine des Droits de l'Homme, l'Organisation Internationale des Migrations et le Haut Commissariat des Droits de l'Homme des Nations Unies pour avoir soi-disant violé les Droits de l'Homme des Colombiens résidant sur la frontière.

De cette façon, la presse colombienne a diffusé des titres comme : "Santos: l'Etat d'urgence de Maduro n'est pas une excuse pour violer les Droits de l'Homme", "La Défenseure dénonce de nouvelles agressions de Colombiens sur la frontière avec le Venezuela", "Urgence humanitaire sur la frontière avec le Venezuela" et "Les rêves brisés d'une famille qui rentre du Venezuela", entre autres.

Escalade de l'agression

La campagne d'agression a augmenté après que le 9 septembre, le président colombien ait assuré que les Vénézuéliens "fuyaient" vers la Colombie "à la recherche du respect de l'individu, du droit à exister, à penser différemment et du droit à la divergence".

Dans son escalade verbale, Santos en est même arrivé à affirmer que la Révolution Bolivarienne était "en train de s'auto-détruire" et a rejeté l'appel au dialogue de Caracas.

Le lendemain de cet ensemble de signalements sans fondement, les journaux colombiens ont publié: "Je ne détruis pas la Révolution Bolivarienne, elle se détruit elle-même: Santos", "Je ne répondrai pas à des pitreries, je ne me laisserai pas provoquer": Santos", et "Santos à Maduro: "nous ne prendrons pas la faute des problèmes du Venezuela sur nous".

Ces signalements corrosifs furent suivis de dénonciations sur la fausse incursion d'avions militaires vénézuéliens dans l'espace militaire colombien qui jusqu'à présent n'a pas été prouvée par Bogota et que les autorités du Gouvernement Bolivarien ont démenti catégoriquement.

Les médias après l'accord

Après que le président Santos ait accepté de rencontrer son homologue vénézuélien grâce à la médiation des présidents de l'Equateur, Rafael Correa et de l'Uruguay, Tabaré Vásquez, ce rendez-vous diplomatique fut sous-estimé au début par les médias colombiens.

Le journal El Tiempo ouvrit son édition du jeudi avec le chapeau: "Je ne veux pas une réunion pour la photo, a dit Santos à Maduro" alors que lundi, il titrait: " Santos-Maduro, un face à face dont on n'attend pas grand-chose". De même, Noticias Caracol écrivait: "Juan Manuel Santos va au rendez-vous de Maduro sans en attendre grand-chose", mettant en doute l'importance de la réunion de Quito.

Lors de cette rencontre, les gouvernements du Venezuela et de Colombie se sont engagés d'un commun accord à résoudre les problèmes sur la frontière commune sur la base du respect mutuel et du droit international ce qui a provoqué un traitement médiatique colombien plus modéré et qui reflète la portée et la volonté diplomatique de normaliser les relations.

De cette façon, des journaux comme El Tiempo ont décidé d'atténuer leur contenu et de titrer ce mardi: "Santos et Maduro tracent une feuille de route pour normaliser la frontière" alors que El Espectador a ouvert son édition avec " Santos et Maduro décident d'une normalisation progressive de al frontière" en référence à l'accord signé entre Caracas et Bogota pour impulser la normalisation progressive de la frontière, promouvoir la coexistence des modèles économiques, politiques et sociaux de chaque pays, lancer un appel à l'esprit de fraternité et d'unité, favoriser un climat de respect mutuel et de convivialité et continuer à travailler avec l'accompagnement de l'Equateur et de l'Uruguay.

Pour sa part, le journal colombien El Mundo a informé que "les ambassadeurs retourneraient à Bogota et à Caracas", faisant allusion à la décision des 2 nations de faire connaître le retour de ses délégations diplomatiques et El Tiempo a publié un article intitulé: "Normaliser la frontière, le défi de 4 ministères et de 2 entités", à propos de la réunion de ce mercredi des équipes ministérielles colombo-vénézuéliennes dans la capitale vénézuélienne pour traiter les sujets sensibles pour les deux pays.

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/node/321273

URL de cet article:

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/09/venezuela-les-medias-colombiens-moderent-leurs-propos-sur-la-situation-sur-la-frontiere-apres-l-accord-de-quito.html