IV° Sommet de la CELAC: Déclaration Spéciale N° 9 sur la protection des migrants en Amérique Latine et dans les Caraïbes
traduction Françoise Lopez
Nous, les Chefs d'Etat et de Gouvernement d'Amérique Latine et des Caraïbes, réunis à Quito, Equateur, à l'occasion du IV° Sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), le 27 janvier 2016,
Soulignant l'importance que les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes attribuent à l'apport des personnes migrantes et de leur famille au développement des pays et à la façon de gérer les migrations internationales, y compris du point de veu des droits de l'homme et réitérant les Déclarations Spéciales approuvées par la CELAC à ce sujet,
Reconnaissant l'importance historique des migrations internationales dans le développement des nations du point de vue économique, politique, social et culturel, et la nécessité de renforcer les synergies entre migration internationale et développement mondial, régional et national,
Soulignant la nécessité que les flux migratoires dans la région et depuis la région soient réguliers, sûrs et s'accomplissent dans l'ordre de telle façon que les droits de l'homme et la dignité des migrants et de leurs familles soient totalement préservés,
soulignant qu'il est impératif que nous, les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, nous unissions pour affronter les actions des groupes qui, profitant de la vulnérabilité des migrants, surtout avec des flux migratoires irréguliers, sans sécurité et désordonnés, se consacrent au trafic illicite de migrants et à la traite des personnes et mettent en danger la vie, l'intégrité et les droits de l'homme des migrants, en particulier des femmes, des enfants, des adolescents et des travailleurs migrants.
Inquiets des politiques migratoires sélectives de pays extérieurs à la région qui privilégient certains migrants d'origine déterminée, ce qui encourage la migration désordonnée et crée de sérieuses difficultés aux pays de transit dans la région,
1. Les pays membres de la CELAC, s'engagent à examiner et à adopter des mesures pour renforcer la lutte contre les trafiquants de migrants qui profitent des flux migratoires irréguliers, sans sécurité et désordonnés pour s'enrichir sur le dos des migrants en mettant en danger leur vie, leur intégrité et leur dignité et pour affronter ensemble ce fléau en respectant le système juridique de chaque pays et le Droit International.
2. Appellent instamment ces pays qui appliquent des politiques sélectives intitulée politique des pieds secs-pieds mouillés à mettre fin aux difficultés qu'elles provoquent dans les pays de la région.
3. Décident aussi que la V° Réunion de la CELAC sur las Migrations donne la priorité dans ses délibérations à la recherche de solutions complètes et viables en coopération et en responsabilité partagée, destinées à protéger les migrants.
4. Exhortent la communauté internationale à garantir le respect des droits de l'homme des migrants selon ce qu'établit la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et toutes les règles internationales concernant les droits de l'homme et les droits migratoires.
5. De la même façon, ils appellent à ce que les migrants osient informés de tous les processus dans lesquels ils sont impliqués dans les pays de transit et de destination même des possibilités dont ils peuvent bénéficier comme garantie de la protection de leurs droits de l'homme.
6. Soulignent l'importance de former, d'éduquer et de sensibiliser les fonctionnaires publics despays d'origine, de transit et de destination sur les migrations internationales et la vision de la région en ce qui concerne la garantie des droits de l'homme des migrants.
Quito, 27 janvier 2016
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