IV° Sommet de la CELAC: Le Président Morales demande à la CELAC de renforcer son travail pour garantir la paix et la justice sociale
traduction Françoise Lopez
AVN - Le Président de Bolivie, Evo Morales, a plaidé lors de son intervention au IV° Sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), pour qu'on redouble d'efforts pour garantir la paix et la justice sociale pour que la région soit un modèle pour les autres continents.
"Que devons-nous faire pour qu'il y ait la paix, mais avec la justice sociale, la souveraineté, l'égalité, avec la dignité, avec l'identité?" s'est demandé le Président qui a ajouté sur Venezolana de Televisión: "ce que nous devons faire, c'est changer toutes les politiques économiques et sociales".
Morales a demandé aux pays membres de la CELAC, comme second point, que dans les régions, "ce ne soit pas les banquiers qui gouvernent, ni les chefs d’entreprises, ni les transnationales" et il a exhorté à ce que les richesses produites par l'exploitation des ressources naturelles soient investies dans des plans sociaux qui prennent soin des peuples et qui, à leur tour, éradiquent la pauvreté et d'autres problèmes qui frappent la région.
Morales a également appelé à en finir avec l’interventionnisme qui s'exprime - entre autres pratiques - par le financement de campagnes électorales de candidats à la présidence en Amérique Latine et dans les Caraïbes.
Pour sa part, le vice-président de l'Etat Plurinational de Bolivie, Álvaro García Linera, a dénoncé le gouvernement du Chili parce qu'il essaie de bloquer son éventuelle candidature à la présidence tournante de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC).
García a déclaré que si la Bolivie accède à la présidence de la CELAC dans les années qui viennent, "la voix de l' Amérique Latine aura beaucoup plus de poids" et utilisera toute son "influence sur le continent pour faire connaître le droit de la Bolivie à une sortie souveraine sur l'océan Pacifique", selon l'Agence ABI.
Le refus de Santiago devant la possibilité que la Bolivie obtienne la présidence du bloc était prévisible pour García Linera qui a considéré que "le Chili se présente comme un pays isolé du continent, qui tourne le dos au continent, à la justice et à l'intégration continentale".
Le vice-président bolivien a averti que " le Chili, maintenant, va tenter de bloquer la présidence de Bolivie dans un organisme international aussi important". "Cette sorte d'attitude n'est pas favorable au Chili mais le maintient isolé, arrogant et agressif dans l'environnement international", a-t-il réaffirmé.
Les 2 pays ont un différend territoriale puisque la Bolivie est née en tant que République en 1825 avec des côtes sur le Pacifique mais une invasion chilienne, en février 1879, lui a arraché 400 km de littoral et 120 000 km carrés de territoires riches en minerais.
Depuis lors, La Paz a défendu sa cause dans plusieurs forums sociaux comme l'Organisation des Nations Unies (ONU), la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) et l'Organisation des Etats Américains (OEA) jusqu'à la Cour Internationale de Justice (CIJ) en 2013.
En mai dernier, la Bolivie et le Chili ont présenté devant le tribunal de la CIJ leurs arguments oraux et écrits. L'organisme juridique a analysé les fondements des 2 argumentations et s'est déclaré compétent, le 24 septembre dernier, pour s'occuper de la demande présentée par le pays des Andes.
Garcia a déclaré: "C'est uen fierté pour tout pays du continent de diriger une semblable institution souveraine (la CELAC) qui dit que l'Amérique Latine est un autre continent, sans patrons ni tuteurs ni manipulation extérieure" car c'est un mécanisme dont la principale mission est de stimuler l'intégration régionale et de promouvoir le développement soutenable.
Cet organisme d'intégration regroupe environ 600 millions d'habitants de 33 pays: l'Argentine, le Brésil, la Bolivie, le Chili, le Paraguay, l'Uruguay, le Pérou, la Colombie, l'Equateur, le Venezuela, Antigua et Barbuda, les Bahamas, les Barbados, Belize, le Costa Rica, Cuba, la République Dominicaine, le Salvador, la Grenade, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Jamaica, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, le Surinam, Trinidad et Tobago, la Communauté de la de Dominique et la Fédération de Saint Cristobal et Nieves.
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