CUBA ET LES ETATS-UNIS

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE A LA CUBAINE: RENDRE LE BIEN POUR LE MAL ou LES RELATIONS DE CUBA AVEC LES ETATS-UNIS:

pour accéder au texte en format PDf, cliquez ici:

 

 

CRISE DES MISSILES ou CRISE D'OCTOBRE :

Pour accéder au texte intégral des 24 chapitres du livre de Rubel G. Jimenez Gomez "La Crise d'Octobre, la plus grande crise de l'ère nucléaire" publiés par le quotidien "Granma" entre le 7 avril et le 15 septembre 2012 et traduits par Françoise Lopez, cliquez sue ce lien:

link

 

Pour accéder à chaque chapitre publié au fur et à mesure de leur traduction, cliquez sur les liens suivants:

 

CRISE DES MISSILES 24: POURQUOI,APRES TOUT, NOUS N'ATTAQUONS PAS Cuba DEMAIN LUNDI?

 

CRISE DES MISSILES 23: CONTROVERSE SUR L'ORDRE D'ABATTRE LE U-2

 

CRISE DES MISSILES 22: Moscou offre des formules incohérentes pour résoudre la crise, sans s'occuper de Cuba

 

CRISE DES MISSILES 21: LA HACHE DE PIERRE ETAIT AU COIN DE LA RUE

 

CRISE DES MISSILES 20: LA REPONSE DE LA REVOLUTION

 

CRISE DES MISSILES 19: LES TENSIONS AUGMENTENT, LA GUERRE MEDIATIQUE SE DECHAINE

 

CRISE DES MISSILES 18: L'HEURE ETAIT-ELLE VENUE D'ENVAHIR Cuba?

 

CRISE DES MISSILES 17: LA CRISE A SON APOGEE

 

CRISE DES MISSILES 16: UN BLOCUS,MAIS APRES L'ATTAQUE AERIENNE

 

CRISE DES MISSILES 15: ATTAQUER OU NE PAS ATTAQUER, LA EST LA QUESTION...

 

CRISE DES MISSILES 14: L'hystérie se dechaîne

 

CRISE DES MISSILES 13: LA CLEF QU'ON N'UTILISA JAMAIS: "AU DIRECTEUR : LE RECOLTE DE LA CANNE A SUCRE MARCHE BIEN"

 

CRISE DES MISSILES 12: NOUS NE RENDRONS JAMAIS DE COMPTES SUR NOTRE SOUVERAINETE

 

CRISE DES MISSILES 11: UN SECRET PARTAGE PAR DES MILLIERS ET DES MILLIERS DE PERSONNES

 

CRISE DES MISSILES 10: IL NE PEUT Y AVOIR DE POLITIQUE SANS ETHIQUE

 

CRISE DES MISSILES 9:SI KHROUTCHEV AVAIT ECOUTE LES REMARQUES QUE NOUS AVONS FAITES,IL N'Y AURAIT PAS EU DE CRISE

 

CRISE DES MISSILES 8: SI NOUS FAISONS UNE CHOSE ABSOLUMENT LEGALE,ABSOLUMENT JUSTE, POURQUOI LA FAIRE SECRETEMENT?

 

CRISE DES MISSILES 7: EN OCCUPANT LES POSITIONS

 

Pour accéder au Chapitre 6: LA TRAVERSEE DANS QUELLES CONDITIONS, cliquez  ici: link

 

CRISE DES MISSILES 5: UNE REUNION HISTORIQUE ET UNE DECISION DE DERNIERE HEURE

 

CRISE DES MISSILES chapitre 4: LA MAIN A LA PATE

 

CRISE DES MISSILES, chapitre 3: QUELQUES ERREURS D'APPRECIATION

 

CRISE DES MISSILES Chapitre 2: NAISSANCE ET APPROBATION DE L'OPERATION "Anadyr"

 

CRISE DES MISSILES Chapitre 1: Une idée audacieuse et inattendue

2 + 2 = 5

Dalia Gonzalez Delgado

ISRAËL et l’allié des États-Unis au Proche-Orient. Tout le monde le sait. Il est chargé d’exécuter les ordres de l’empire. Mais deux plus deux ne font pas toujours quatre. Comme l’a dit José Marti, toujours visionnaire malgré le passage du temps :

« En politique, le réel c’est ce qui ne se voit pas ». Même si dans certains cas cela pourrait paraître scandaleux, c’est bel et bien la superpuissance mondiale qui se plie aux exigences d’Israël.

Washington verse à Israël une aide économique plus importante qu’à n’importe quel autre pays : plus de 3 milliards de dollars en assistance directe chaque année, et lui assure un soutien diplomatique permanent. Depuis 1982, les USA ont exercé leur droit de veto contre 32 résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU condamnant Israël, plus que le nombre total des vetos exercés par les autres membres du Conseil de Sécurité.

Pourquoi tant de générosité ?

En 1982, Stephen Walt, professeur de Relations internationales de l’Université de Harvard, et John J. Mearsheimer, professeur de Sciences politiques de l’Université de Chicago, publièrent l’ouvrage Le lobby israélien et la politique étrangère des États-Unis. Ils proclament que le soutien des États-Unis à Israël ne peut s’expliquer du point de vie stratégique, et qu’il tient, dans une large mesure, à l’influence politique du lobby israélien aux USA, « une coalition flexible d’individus et d’organisations qui travaillent activement à modeler la politique étrangère du pays en faveur d’Israël ».

Avant de procéder à toute analyse, il est bon de préciser que Juif n’est pas synonyme de sioniste, et qu’on ne saurait en conséquence associer le peuple juif aux politiques de l’actuel gouvernement israélien.

MANIPULER LES FILS DU POUVOIR

Les États-Unis ont un gouvernement divisé qui offre de nombreuses possibilités d’influer sur le processus politique. Ainsi, des groupes d’intérêts concrets s’y prennent de différentes façons pour manipuler cette politique, faisant pression sur des représentants élus et des membres de l’exécutif, organisant des campagnes de contribution, votant aux élections, influençant l’opinion publique…

Quatre secteurs clés du pouvoir US constituent les domaines d’intervention du lobby israélien : la défense, le complexe militaro-industriel, Wall Street et les médias liés aux consortiums de l’armement, pétroliers, financiers et technologiques, via un enchevêtrement infini de réseaux et de vases communicants.

C’est le cas des quotidiens The Washington Post, The New York Times et des principales agences et chaînes de radio et de télévision, dirigés par des membres proéminents de la communauté juive des États-Unis.

Ils ont formé une impressionnante série d’organisations prêtes à influer sur la politique étrangère US, dont le comité Israélo-Nord-Américain des affaires publiques (AIPAC) est le plus puissant et le plus connu.

L’argent joue un rôle clé dans les élections aux États-Unis, et l’AIPAC prend garde de faire en sorte que ses amis au Congrès reçoivent un soutien financier puissant de la part de la myriade de comités d’action politique pro-israéliens. Par ailleurs, ceux qui pourraient être considérés comme hostiles à Israël peuvent être certains que l’AIPAC dirigera et financera la campagne de leurs opposants politiques.

Le lobby a également une influence significative sur la branche exécutive. Même si aux élections présidentielles les votants juifs ne représentent que 3% de la population, ils font d’importants dons aux campagnes des candidats des deux partis. Le Washington Post estime que les candidats démocrates à la présidence « dépendent jusqu’à 60% du soutien financier juif ». Et qui est plus, les votants juifs sont concentrés dans des États clés tels que la Californie, la Floride, l’Illinois, New York et la Pennsylvanie.

LE LOBBY DÉCIDE-T-IL ?

Le lobby s’est appliqué à contrôler les principaux domaines de la politique étrangère US, notamment la politique proche-orientale du pays. Il est notamment parvenu à convaincre les dirigeants des États-Unis de soutenir Israël dans sa répression contre les Palestiniens, et de s’en prendre à ses principaux adversaires dans la région : l’Irak, l’Iran et la Syrie.

Gabriel Ash, qui collabore au Yellow Times, s’est dit inquiet de la présence écrasante de l’AIPAC au Congrès et de la tendance générale des représentants à obéir à ses ordres.

Ash a déclaré à Granma que, même s’il estime que le conflit qui oppose les États-Unis et l’Iran répond à des intérêts géopolitiques, et que l’AIPAC n’est pas derrière les agressions contre ce pays, cette organisation constitue un moyen à travers lequel les raisons stratégiques se traduisent en politiques publiques.

« L’AIPAC s’est chargé pendant plus d’une décennie de sonner l’alarme sur la menace iranienne, ce qui contribue à créer un certain climat au pouvoir exécutif, notamment au Pentagone, et il risque d’augmenter l’escalade ».

On ne parle pas de menaces contre l’Iran sans mentionner Israël. En 2007, Walt et Mearsheimer signalaient que « si les États-Unis lancent une attaque contre l’Iran, ils le feront au profit d’Israël, et une part de la responsabilité retombera sur le lobby, pour avoir encouragé cette politique ».

Dans des déclarations à Granma, Ast a signalé que même si cette affirmation date d’il y a quatre ans, « rien n’a changé depuis. Les groupes les plus importants au sein du lobby en faveur d’Israël figurent parmi les voix les plus fortes qui demandent aux USA de durcir les sanctions contre l’Iran, et de recourir à la force, si nécessaire ».

L’influence de l’AIPAC dans la conduite quotidienne de la politique des États-Unis est si puissante que le sénateur démocrate de la Caroline du Sud, Ernest Hollings, a déclaré en quittant son poste : « Il ne peut y avoir de politique envers Israël qui ne soit pas tracée par l’AIPAC ». Le Premier ministre israélien Arien Sharon avait même déclaré un jour publiquement aux États-Unis :

« Si vous voulez aider Israël, aidez l’AIPAC ».

Avec l’avènement du président Barack Obama, les liens semblent s’être encore resserrés. La base de soutien financier d’Obama s’est développée, allant jusqu’à inclure quelques juifs américains parmi les plus riches dans le Midwest, dont Lester Crown.

À présent, son administration compte plusieurs membres « illustres » de ce lobby, comme Rahm Emanuel, chef de cabinet de la Maison-Blanche ; David Axelrod, conseiller spécial ; et Lawrence Summers, principal conseiller économique.

En 2011, le président Obama a assisté à la conférence annuelle de l’AIPAC. Jusqu’à l’arrivée de William Clinton, aucun président en exercice des États-Unis n’avait accepté une invitation à la réunion annuelle du lobby israélien.

Mais Obama avait choisi cette voie dès le début, et la première chose qu’il a faite, après avoir obtenu la nomination de son parti, a été de se rendre à la Conférence de l’AIPAC pour prononcer un discours qui a battu tous les records en matière de servilité et de flagornerie.

« (…) nous ne pouvons pas céder, et en tant que président et je ne ferai jamais aucun compromis lorsqu’il s’agira de la sécurité d’Israël ». Et d’ajouter : « L’une des nombreuses choses que j’admire dans l’AIPAC, c’est que sa lutte pour cette cause soit conduite par de simples citoyens (...) afin de faire en sorte que le lien entre Israël et les États-Unis soit enraciné dans des valeurs partagées et les histoires de nos peuples plus que dans les intérêts nationaux (…) Ceux qui menacent Israël nous menacent (…) Israël a toujours fait face aux menaces sur les lignes de front. (…) Notre engagement envers la sécurité d’Israël est inébranlable (…) Je ferai en sorte qu’Israël puisse se défendre contre toute menace, de Gaza à Téhéran (…) Il n’y a pas de plus grande menace pour Israël et pour la paix et la stabilité dans la région que l’Iran ». Il a encore répété ce scénario cette année.

L’AIPAC a appuyé la guerre contre l’Irak et n’a pas cessé de faire pression en faveur d’un conflit avec l’Iran. Qui vivra verra, comme dit le dicton. L’omniprésence et l’omnipuissance du lobby juif ne sont plus à démontrer.

 

 

Le grand méchant loup a peur de la Colmenita

La Havane, 18 octobre (ACN)  -  La congressiste républicaine Ileana Ros-Lehtinen, bien connue comme étant la version féminine du grand méchant loup des contes pour enfants, a demandé à l’administration de Barack Obama des explications immédiates sur le fait que des visas ont été donnés aux enfants de la troupe de Théâtre « La colmenita » (La petite ruche), actuellement en tournée aux Etats-Unis. 

La lettre a été envoyée lundi dernier à la Secrétaire d’État étasunienne Hillary Clinton, a informé le site Web Cubadebate qui en a reproduit une partie, antérieurement publiée sur le blog « Café fuerte ».

« Concéder des visas à une organisation qui fait de la propagande pour des espions condamnés pour ce fait, et qui les présente comme des héros, est une insulte à toutes les victimes de la dictature… Ces espions avaient été envoyés aux Etats-Unis pour y réaliser des actes illicites contre notre patrie », a écrit la congressiste. 

Ros-Lehtinen se réfère à Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando González, Gerardo Hernández et René González, internationalement connus comme Les Cinq, incarcérés aux Etats-Unis depuis 1998 pour avoir surveillé les agissements d’organisations terroristes installées à Miami.

Au terme d’un procès truffé d’irrégularités qui ont été dénoncées par d’importants groupes d’avocats, des défenseurs des droits civils et des organisations internationales, les Cinq ont été condamnés à des peines allant de quinze ans de prison à une double condamnation à perpétuité plus quinze ans.

L’un d’entre eux, René, vient de sortir de la prison de Marianna, mais il doit rester pendant trois ans encore sur le territoire des États-Unis, en liberté supervisée.

Ros Lehtinen a un lourd passé de défense du terrorisme. Elle a aidé Orlando Bosch, l’un des auteurs intellectuels du sabotage de l’avion cubain qui a causé la mort de 73 civils, à s’établir aux Etats-Unis et à échapper à la justice qui voulait qu’il réponde de ses actes criminels.

Pour Luis Posada Carriles, l’autre organisateur de l’explosion en vol de l’avion cubain, elle a organisé des collectes afin de subventionner ses plans d’actions dirigées contre le peuple cubain.

 

 

Le message de paix de La Colmenita

LA HAVANE, (PL).- La compagnie de théâtre enfantin La Colmetina a entamé, le mercredi 13 octobre, une tournée dans plusieurs villes des États-Unis, qui s’achèvera le 30 octobre.

Invitée par la Fondation Brownstone, la troupe se présentera à Washington, à New York et à San Francisco avec La cucarachita Martina, un conte populaire cubain, et Abracadabra, sa plus récente pièce.

Interviewé par Prensa Latina, le critique nord-américain Gilbert Brownstone, président de la Fondation Brownstone a qualifié ces représentations théâtrales de « beau projet d’amour », et il s’est félicité « que les enfants apportent un message de paix, de justice et d’amitié au peuple des États-Unis ».

« La culture sert à tendre des ponts, et dans ce cas précis, c’est une occasion pour ces enfants de transmettre ce genre message », a précisé Brownstone, qui est également muséologue et conservateur de musée, diplômé de l’Université de la Sorbonne à Paris.

Ces 22 enfants, âgés de cinq à 15 ans vont « récréer sur scène des personnages d’histoires enfantines sortis de leur imagination, comme eux seuls savent le faire », car « l’art leur permet d’acquérir de la maturité sur la scène », a-t-il dit.

Dans Abracadabra, La Colmenita se joint à la demande internationale de libération des cinq Cubains, arrêtés en 1998, alors qu’ils surveillaient les projets d’attentats contre Cuba, organisés par des groupes terroristes basés en Floride.

« Au-delà de ce thème, cette pièce de théâtre tente de faire découvrir au spectateur l’essence des choses », a déclaré Carlos Alberto Cremata, directeur et fondateur de la compagnie en février 1990.

Cremata a souligné que le spectacle permettra d’apprécier «  la façon dont les enfants analysent, de leur point de vue, les questions fondamentales qui traversent la Cuba d’aujourd’hui, et le plus intéressant, c’est qu’il s’agit de la première œuvre qu’ils ont réellement écrite ».

Pour sa part, La cucarachita Martina, est une comédie musicale enfantine « à la cubaine », où les enfants interprètent différents styles musicaux : le son, la rumba, la samba brésilienne, le cha cha cha, le bolero, le corrido mexicain, la guaracha, las chansons paysannes, le rock et même la zarzuela espagnole.

Les représentations sont prévues à l’American University et à la Duke Ellington School of the Arts, à Washington (15 et 19 de octobre) ; à New York au Hostos Center for the Arts and Culture et au Harriet Tubman Learning Center, de Harlem (21 et 22).

La Californie sera la dernière étape de la tournée, avec des représentations à l’East Bay Center for the Performing Arts, à Richmond, et au Fort Mason Center, Cowell Theater, à San Francisco, les 26, 28 et 29 octobre.

Déclarée ambassadrice de bonne volonté en 2007 par les Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), compagnie de théâtre La Colmenita offrira également une représentation privée au siège de l’ONU, le 24 octobre.

La troupe s’est déjà produite aux États-Unis en mars 2003 où «  nous nous sommes produits dans plusieurs villes californiennes », a rappelé Cremata.

«  Nous avons reçu de nombreux témoignages d’affection de la part du public nord-américain, a-t-il signalé. C’est là-bas que La Colmenita a le plus d’amis », et il a cité les acteurs Danny Glover et Harry Belafonte, ainsi que le « médecin du rire », Patch Adams, entre autres.

Cette « ruche» sui generis a comme projet « de rassembler davantage de familles dans le monde, grâce à l’art », a expliqué Cremata, en résumant que « cette expérience de 21 ans, ce chemin parcouru, est l’une des plus belles choses qui nous soit arrivée ».

Environ 14 000 enfants font partie du projet de La Colmenita dans tout Cuba. La troupe a des filiales également en Espagne, en Colombie, au Venezuela, en Argentine, et en République dominicaine, entre autres pays.