LE REQUIN ET SES PETITES SARDINES
Par Tomas Mojarro
« Nous sommes déçus parce que la CELAC, avec sa déclaration finale, trahit la vocation de la région aux principes démocratiques en acceptant le système de parti unique de Cuba. Nous trouvons cette circonstance inexplicable pour une organisation supposée soutenir la démocratie et les droits de l'homme comme cela a été constaté dans la déclaration de Santiago rédigée lors du premier sommet de la CELAC ». (Washington).
Le Mexique, Cuba et le voisin impérial,mes protecteurs. Il y a quelques jours s'est achevé la II° Sommet de la CELAC, Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens, qui s'est déroulé à La Havane, Cuba, en présence de pratiquement tous les chefs de gouvernement latino-américains. J'oublie, ni le Canada ni les Etats-Unis ne furent invités. L'énorme succès que représente ce Sommet pour Cuba a amené Washington à protester par l'intermédiaire de son Département d'Etat :
« Ceux qui ont assisté au Sommet, en ne posant aucune question au régime autoritaire que maintiennent les Castro, embrassent de fait le castrisme. »
Que le gouvernement de Raùl Castro n'ait reçu, en outre, de critiques directes d'aucun de ceux qui ont assisté au Sommet au sujet des droits de l'homme comme cela se produisit par exemple, en 1999 quand les reproches du président mexicain Ernesto Zedillo à propos de la situation des libertés ont fini par geler les relations particulières de son pays avec l'Ile. Quelques temps après Manuel Bartlett s'échauffait à propos de celui qui était alors priiste :
- Zedillo est un couard, un immoral, un cynique et un effronté. Il ne manque pas d'être un laquais de Fox et du Fonds Monétaire International. Ca me fait honte qu'il se dise un priiste orgueilleux parce qu'il ne l'a jamais été. Cela ne va pas plus loin que ce que pourrait dire de quelque employé d'une entreprise transnationale comme lui, parce qu'il est le don Roque des intérêts étrangers. Le moins qu'il pourrait faire serait de garder le silence, de fermer sa gueule. Tout ce que dit et fait Zedillo nous remplit de honte et je le méprise.
Et puisqu'on a mentionné Fox , aujourd'hui que le président Peña pour retisser les liens que Zedillo et Fox lui-même avaient brisés en leur temps à Los Pinos, il remet 70% de la dette de 500 millions de dollars que Cuba avait envers notre pays, ce geste de réconciliation échauffe celui de San Cristobal :
« Je ne vois pas pourquoi on devrait annuler leur dette. Qu'ils se mettent au travail et cessent d'être des bras cassés, que la seule chose qu'ils cherchent, c'est qu'on leur donne de l'argent gratis ! »
Ce personnage fut le Président de ce pays. Avec sa façon de s'exprimer, j'écoute mon père Juan : « Non, mon fils, je n'admire pas Fox, je vous admire, vous, les gouvernants, qui montrez ainsi de quels bois vous êtes faits. »
Conclusion : en clôturant le Sommet de la CELAC (Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens) qui s'est achevé mercredi dernier, les chefs d'Etat et de Gouvernement ont diffusé une déclaration finale dans laquelle ils se proposent de combattre les grands fléaux du continent : la pauvreté, la faim et les inégalités et condamnent le blocus des Etats-Unis envers Cuba et soutiennent le processus de paix en Colombie. Le document mentionne le défunt président Hugo Chavez, promoteur de la CELAC en 2011 qu'ils qualifient aujourd'hui « d'humaniste infatigable ». Et, coïncidant avec la clôture du Sommet « on a appris un autre succès diplomatique pour Cuba. Les pays de l'Union Européenne ont trouvé un consensus pour ouvrir les négociations pour un accord bilatéral avec La Havane qui construit un nouveau cadre de relations entre eux.
(Sommets caribéens, le lundi)
Extrait de Mujeres por la Democracia
(Source La polilla cubana, 8 février 2014
traduction Françoise Lopez)