Venezuela: LA PAIX VAINCRA LA VIOLENCE

Publié le par cubasifranceprovence

Caracas, 28 février AVN - « la paix va vaincre la violence et l'amour va vaincre la haine. La vie va vaincre la mort. La patrie vaincra », a déclaré ce vendredi le président de la République, Nicolas Maduro.

Du Salon Simon Bolivar, au Palais de Miraflores, à Caracas, le chef de l'Etat a réaffirmé sa disposition au dialogue comme voie pour renforcer la paix dans le pays et résoudre les conflits des Vénézuéliens.

« Je m'y offre et je me mets à vos ordres, à ceux de la Commission de Liaison et de tous ceux qui veulent la paix au Venezuela », a déclaré Maduro qui a informé que la conférence en question sera permanente.

Il a souligné que le socialisme est « par essence, dialogue, convivialité, paix et transformations profondes pour que l'humanité soit humaine pour en finir avec l'exploitation, l'oppression et pour donner le pouvoir politique et social au citoyen. »

En ce sens, pour renforcer la paix dans le pays et résoudre les conflits, Maduro a proposé 5 lignes d'action : mettre en place l'équipe de coordinateurs pour la Commission de coordination et de Liaison, renforcer la Commission pour la Vérité pour l'Economie, installer des conférences de paix d'Etat, créer une commission politique et, enfin, que les mouvements sociaux promeuvent des conférences de paix par secteurs.

« Ce sont les 5 propositions que je fais officiellement », a déclaré le président lors de cette réunion à laquelle ont assisté plusieurs secteurs de la société vénézuélienne en réponse pacifique aux violences générées par des groupes fascistes de la droite vénézuélienne qui appellent à renverser le Gouvernement constitutionnel élu par la majorité du peuple vénézuélien le 14 avril 2013.

Maduro a approuvé, de plus, la désignation des 24 membres de la Commission de coordination et de Liaison et des 9 membres de la Commission Politique, toutes deux créées lors de la conférence Nationale pour la Paix.

Condamnation de la violence.

Maduro a indiqué qu'entre 85% et 92% de la population condamne les protestations violentes dans le pays, d'autre part, entre 72% et 78% sont d'accord avec la réalisation de manifestations pacifiques.

« Ils ont tous le droit de protester mais pacifiquement, non comme l'ont fait ce groupe de droite », a déclaré Maduro en référence aux groupes de choc d'extrême droite qui ont provoqué des violences ces derniers jours.

Il a indiqué que les forces révolutionnaires se sont déployées dans les rues. « Nous, nous sommes des fils de la protestation, nous, nous sommes des fils du 27 février 1989. Nous venons de la rue, de là, nous sommes passés aux propositions et ensuite à la construction. »

Il a dénoncé le fait que la chaîne d'information CNN en espagnol est impliquée dans un plan étranger pour qu'il y ait une guerre civile au Venezuela.

« CNN répond à une ligne définie par des agents de pouvoir qui croient qu'ils peuvent en finir avec la Révolution Bolivarienne. Ni CNN ni aucun plan étranger ne pourra en finir avec la révolution socialiste au Venezuela qui incarne l'esprit de dialogue et de paix », a averti le président.

Le chef de l'Etat a indiqué que le plan des forces étrangères « n'a pas provoqué un désastre national parce qu'il y a un peuple qui veut la paix. »

17 morts à cause de la violence fasciste.

La procureure générale de la République, Luisa Ortega Diaz, a informé que le nombre de morts à cause de la violence fasciste est maintenant de 17.

Ortega Diaz a indiqué, de plus, que 1 044 personnes ont été appréhendées pour les violences, parmi lesquelles seulement 72 restent privées de liberté.

Pour sa part, la défenseure du Peuple Graciela Ramirez, a dit que 261 personnes ont été blessées. Elle a exhorté les autorités des municipalités où les violences ont été enregistrées à intercéder devant les groupes qui agressent pour qu'ils épuisent d'abord les possibilités d'action des corps de sécurité locaux.

Ramirez a détaillé que sur les 335 municipalités du pays, seulement en 18 s'est déchaînée la violence, des municipalités où n'ont pas été épuisées les instances de médiation, faute d'action des corps de sécurité locaux.

La défenseure a précisé aussi que toutes les arrestations qui ont été enregistrées depuis le 12 février dernier lorsque la violence fasciste s'est intensifiée « ont été faites en flagrant délit », comme l'établit la constitution.

Un dialogue avec la vérité.

Le président de l'Assemblée Nationale, Diosdado Cabelle, a souligné que pour avancer dans le dialogue, on doit parler avec la vérité.

En ce sens, il a noté qu'il faut rappeler que les manifestations de la droite ont commencé il y a 2 semaines avec la consigne « Maduro, va-t'en », une demande clairement anticonstitutionnelle contre le Gouvernement démocratique du président Maduro.

Il a dit que même quand les manifestations ont inclus d'autres thèmes, on ne peut oublier le caractère violent de celles-ci.

Il a mentionné, de plus, que 15 fonctionnaires de sécurité ont été arrêtés pour usage indu de la force parce que le Gouvernement Bolivarien n'exerce pas une politique de répression contre les manifestations, ce qui contraste avec la politique de terrorisme d'Etat des gouvernements antérieurs.

« Pour le Caraczo, il n'y en eut aucune (d'arrestations). Plus de 3 000 morts et il n'y en eut aucune » a affirmé Cabello en référence à la cruelle répression dont souffrit le peuple vénézuélien lors de la rébellion populaire du 27 février 1989 lorsqu'en masse, la population sortit dans les rues pour protester contre les politiques néolibérales de Carlos Andres Perez.

Des partis appelés à la paix.

Devant la proposition faite par l'analyste politique de l'opposition Leopoldo Puchi de faire une conférence pour la paix avec les partis politiques du pays, le président Maduro a dit que c'était faisable.

« Une Conférence de Paix des Partis, nous pourrons l'assumer. Ceux qui font partie de cette équipe de coordinateurs et de cette commission politique peuvent la mettre en marche en une seule fois », a déclaré le président en faisant allusion aux commissions désignées pour coordonner les propositions.

Lors de sa participation à cette rencontre, Puchi a indiqué qu'à ces conférences pourraient participer le Parti Communiste du Venezuela, Action Démocratie, Patrie pour Tous, Copei et d'autres partis. Il a envisagé que les conseils législatifs du pays se joignent aux conférences de paix avec des apports concrets.

A ce sujet, Cabello a dit que bien que la proposition soit bonne, elle affronte la difficulté de celle qui s'appelle elle-même Table de l'Unité Démocratique (MUD) qui regroupe tous les partis de droite qui refusent unanimement de participer aux réunions pour la paix.

En ce sens, Cabello a exhorté les figures de l'opposition au processus révolutionnaire présentes à la réunion de vendredi à étendre l'invitation à la MUD pour qu'ils s'incluent dans les véritables efforts pour construire la paix dans le pays.

« Nous sommes ouverts (…) puissions-nous pouvoir convaincre les messiers de l'opposition ! Quand ils voudront, nous nous assoirons, quelle que soit l'heure, avec un minimum de convivialité », a-t-il déclaré.

AVN 28/02/2014

(Traduction Françoise Lopez)