Venezuela: LES AUTORITES VONT ENQUETER SUR LES CHEFS D'ENTREPRISE LIES A LA DETTE FRAUDULEUSE ENVERS LE PANAMA

Publié le par cubasifranceprovence

Le chancelier vénézuélien, Elias Jaua, a indiqué que les autorités nationales vont initier des enquêtes pénales sur les chefs d'entreprise nationaux impliqués dans une dette frauduleuse en devises avec des exportateurs panaméens et demanderont aux institutions de ce pays qu'ils enquêtent sur ce cas.

Pendant le programme José Vicennale Hoy transmis hier dimanche par la télévision privée Televen, il a affirmé que 90% des règlements en devises en attente dans le pays envers des chefs d'entreprise panaméens sont frauduleux et que le contrôle de cette dette supposée sur laquelle les deux gouvernements se sont mis d'accord l'année dernière a été suspendu après la rupture des relations avec l'administration de Ricardo Martinelli.

La prétendue dette « est une véritable pourriture » et « ce qu'on prétend faire au Venezuela est un détournement avec de la marchandise qui n'est jamais sortie du Panama et prétend être touchée comme dette en dollars ».

Le chancelier Jaua a réaffirmé que, en contrôlant ces règlements en devises en attente de la part de la Commission Nationale des Devises (CADIVI), certains chefs d'entreprise ont révélé que, pour que leur cas soit analysé, des secteurs du Gouvernement panaméen prenaient des commissions.

Pour cela, en leur temps, ils ont alerté les autorités de ce pays à propos de cette dénonciation.

« Maintenant que nous allons arrêter cela (le contrôle) jusqu'à ce qu'il y ait un gouvernement sérieux au Panama, nous pourrons évaluer plus profondément le caractère frauduleux d'un pourcentage élevé de cette dette dont on dit qu'elle est due par ce qui était alors de CADIVI à la zone franche de Colon pour de la marchandise qu'auraient importé des chefs d'entreprise vénézuéliens », a-t-il ajouté.

En 2013, sur demande de Martinelli en visite à Caracas, les deux gouvernements se sont mis d'accord pour contrôler les supposés règlements en attente de CADIVI envers les exportateurs panaméens, en particulier de Colon, pour de la marchandise qu'auraient importée des chefs d'entreprise vénézuéliens.

Cette analyse reste suspendue avec la rupture des relations annoncée mercredi dernier, le 5, par le président Nicolas Maduro.

Jaua a ratifié son rejet de la position du Panama devant les récentes tentatives pour déstabiliser le Venezuela de la part de groupes violents de droite et a souligné que la rupture des relations n'a rien à voir avec le peuple de ce pays qu'il qualifie de frère et avec une histoire de lutte et de dignité.

« Nous ne rompons pas avec le peuple panaméen auquel nous unissent des liens profonds, bolivariens », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que depuis le début de la violence de droite, le 1é février dernier, le Gouvernement du Panama a méprisé les institutions démocratiques du Venezuela et tenté de faire que l'Organisation des Etats Américains (OEA) se prononce à ce sujet et établisse une mission à Caracas ou active la Charte Démocratique Inter-américaine bien qu'il y ait dans le pays un Gouvernement légitime et démocratique.

Il a dit qu'en parallèle, d'autres nations de la région ont déclaré au Gouvernement national qu'elles étaient indignées par les pressions exercées par le chancelier panaméen, Fernando Alvarez, pour obtenir des voix afin d'obtenir des sanctions contre le Venezuela.

Alors Jaua, dans une conversation téléphonique avec Alvarez, lui a dit clairement qu'il savait que la position du Panama obéissait à un ordre du Gouvernement des Etats-Unis.

Cette situation a dérivé dans l'annonce de Maduro sur la suspension des relations politiques, diplomatiques et économiques avec le Gouvernement de Martinelli, pour avoir œuvré activement contre e Venezuela « en créant les conditions pour que l'OEA et d'autres organismes fassent un pas vers une intervention dans notre pays ».

De plus, l'exécutif a décidé de « geler toutes les relations commerciales et économiques à partir de maintenant pour défendre la souveraineté de notre pays et la paix » a déclaré Maduro.

Jaua a signalé sue « nous sommes surpris par l'insolence et l'attitude interventionniste, ingérnetiste, du Panama, coordonnée avec des acteurs de l'opposition. »

Il a accusé la droite vénézuélienne de recevoir des dollars et des instructions des gouvernements des Etats-Unis et du Panama et a noté que depuis les années 90 du XX° siècle, on n'a pas vu dans la région un Gouvernement « abject et pantin des diktats de Washington. »

Il a souligné qu'aujourd'hui, la grande majorité de l'Amérique Latine et des Caraïbes a défendu les institutions démocratiques du Venezuela.

Agence Vénézuélienne de Presse (AVN) lundi 10/03/2014

(traduction Françoise Lopez)