Venezuela: FUMEE BLANCHE DANS LES DIALOGUES DE PAIX

Publié le par cubasifranceprovence

La seconde ronde de dialogues entre le Gouvernement et l'opposition a donné lieu à des accords autour de thèmes importants pour les deux parties.

Laura Becquer Paseiro

Ce mardi, la rencontre entre le Gouvernement Bolivairen et l'opposition pour tenter de mettre fin à la vague de violence que vit le Venezuela a duré 3 heures. Bien qu'elle n'ait pas été retransmise en direct comme la dernière fois, à la fin de la réunion, chacune des parties a présenté ses considérations.

On a annoncé la concrétisation de certains accords : organiser une troisième rencontre la semaine prochaine, unifier les positions concernant l'économie, la sécurité, la Commission de Vérité et l'élection des représentants des pouvoirs publics, dans le total respect de la Constitution.

A cette occasion, les partis politiques de droite, représentés par la Table de l'Unité Démocratique (MUD) ont été les premiers à parler. Le secrétaire général de la MUD, Ramon Guillermo Aveledo, a condamné la violence « d'où qu'elle vienne » et a accepté de travailler pour la diminution de celle-ci en assurant que ce groupe politique est d'accord avec le plan de pacification impulsé par le Gouvernement.

Le vice-président Exécutif du pays, Jorge Arreaza, qui dirige la Commission de liaison avec l'opposition dans les débats, a salué la décision de la MUD de reprendre le Plan Patrie Sûre pour la sécurité des citoyens.

Concernant la Commission de Vérité installée par le Gouvernement pour enquêter sur les violences qui, depuis le 12 février s'abattent sur cette nation et qui ont coûté 41 vies, on a annoncé la décision de l'élargie avec d'autres personnalités et de travailler ensemble pour faire la lumière sur les faits pour la vie, la justice et la paix.

Un autre des accords adoptés lors de cette seconde rencontre a été la décision d'activer les mécanismes à l'Assemblée Nationale pour avancer vers l'élection des autorités des pouvoirs publics dont les charges sont arrivées à échéance. La désignation de nouveaux représentants a fait partie des critiques de la droite lors du renez-vous préliminaire de jeudi dernier.

Aveledo, pour sa part, a repris la demande d'une loi d'amnistie pour libérer un groupe d'opposants emprisonnés pour des délits tombant sous le coup de la loi vénézuélienne. En particulier, il a demandé la libération de l'ex fonctionnaire de police Ivan Simonovis qui purge unepeine de 30 ans de prison pour sa responsabilité dans la mort de plusieurs personnes pendant le coup d'Etat contre le président d'alors, Hugo Chavez, le 11 avril 2002.

La réponse de l'Exécutif actuel a été – exprimant clairement sa position que les coupables seront jugés dans le respect de la loi – d'organiser une réunion pour écouter les familles des victimes de ce massacre à Puente Llaguno.

Malgré les avancées générales qui ont été mises en avant dans les dialogues avec l'opposition, le secteur le plus radical de la droite a refusé de participer à cette initiative gouvernementale assistée par le travail de rapprochement de l'Union des Nations Sud-Américaines ainsi que d'un envoyé du Vatican.

A ce sujet, l'analyste politique vénézuélien Heiber Barreto a déclaré à Granma que la concrétisation et la réalisation des dialogues auxquels a invité le Gouvernement du président Nicolas Maduro représente un triomphe politique car ces événements sont en train de réussir à isoler l'opposition extrémiste qui favorise et promeut les « guarimbas » (protestations violentes) et la subversion, de cette opposition qui reconnaît ou a dû reconnaître la mégalité et la légitimité du gouvernement.

Sur cette seconde rencontre, Barreto a considéré que ceux-ci sont arrivés à la possibilité d'apercevoir de possibles accords de coordination entre le gouvernement central et les gouvernements des états et municipaux conduits par des leaders d'opposition dans le but de faire progresser des politiques publiques plus efficaces dans les domaines de l'approvisionnement et de la sécurité des citoyens, des thèmes présents dans la feuille de route des deux parties.

«Je considère que la majorité de la population qui plaidait pour une rencontre qui augurerait de la diminution du climat d'intolérance et de violence politique que le Venezuela en est venu à vivre depuis le 12 février est satisfaite.»

(Granma, 17 avril 2014

traduction Françoise Lopez)