Venezuela: UN HOMME ARRETE SUR UNE "GUARIMBA" GERE UN RESTAURANT EN Floride

Un homme arrêté hier lors d'une protestation violente sur une autoroute de l'Est de Caracas réside à Miami et se consacre, depuis plus de 5 ans, à administrer un restaurant et un commerce d'aliments à Key Biscayne, au sud de l'état de Floride.

Joaquin José Roca Massoti, 44 ans, a été arrêté par des agents de la Garde Nationale Bolivarienne (GNB) alors qu'il intervenait dans une manifestation violente qui prétendait arrêter la circulation sur l'autoroute de l'Est à la hauteur de l'échangeur de Santa Fe. Des images de son arrestation où on le voit avec un collier religieux, ont été divulguées par les réseaux sociaux pour dénoncer de soi-disant abus policiers.

Diplômé comme administrateur d'entreprises de l'Université Métropolitaine, l'université privée préférée des familles de la bourgeoisie vénézuélienne, Roca s'est établi aux etats-Unis en 1999, selon ce qu'indique le registre électoral du Venezuela. Alors que dans sa page sur le réseau social Facebook, il déclare Miami comme son lieu de résidence.

Depuis février 2009, il occupe la charge de gérant de The Golden Hog, un restaurant et un marché d'aliments dans la zone insulaire luxueuse de Miami, selon son profil sur le réseau professionnel Linkedin.

Bien qu'il ne soit pas déclaré comme tel, The Golden Hog est considéré par les guides comme Urban Spot comme un restaurant vénézuélien. Et en plus, il y a d'autres éléments qui le lient à la communauté vénézuélienne auto-exilée, y compris le fait que le président de l'entreprise est Fernando Lander, qui fait partie d'une des familles les plus connues de la bourgeoisie de la nation sud-américaine.

Le fait que le profil Facebook de roca est consacré, en ce moment, aux protestations au Venezuela attire l'attention. Sa photo de page d'accueil est un cordon de police d'agents anti-émeutes, alors que sa photo de profil est celle d'un homme cagoulé avec une sorte de « couronne d'épines » faite avec des clous et un morceau de tuyau.

En plus, le 12 février, quand a eu lieu une marche qui s'est terminée par une attaque du siège du Ministère Public, il a publié la photo d'un vieux masque.

Alors qu'hier, au moment de son arrestation, il portait un gant de protection industriel, ce qui pourrait indiquer que pendant la manifestation, il manipulait un dispositif capable de faire des dégâts.

A cause de cela, on ne peut pas écarter la possibilité que Roca soit revenu au pays dans le but clair de participer à la « guarimba » et de la soutenir.

Publié par Victor Hugo Majano dans La Tabla

(source La Polilla Cubana, 28 avril 2014

traduction Françoise Lopez)