Cuba-Union Européenne: LES AFFLIGEANTES REVENDICATIONS DE LA CONTRE-REVOLUTION
par Percy Francisco Alvarado Godoy
traduction Françoise Lopez
A la Havane, l'Union européenne et Cuba s'orientent vers la signature d'un accord bilatéral pour asseoir les bases d'une nécessaire coopération entre les parties, en laissant de côté les thèmes politiques avec lesquels on a voulu vicier le dialogue et le soumettre à des conditions.
L'Union Européenne arriverait, finalement, à mettre en pratique son intention de coopérer avec l'unique nation d'Amérique Latine avec laquelle elle n'a pas, jusqu'à présent, d'accord bilatéral. La cause en est connue de tous: les manoeuvres d'une politique qui a voulu affaiblir la souveraineté cubaine et aborder des thèmes en relation avec ses sujets intérieurs, contenus dans l'ancienne Position Commune imposée à l'Union Européenne par la droite internationale et les Etats-Unis.
Sur cet aspect, les représentants européens ont été clairs: "Cette seconde ronde est centrée sur la coopération face au futur accord. Les questions politiques et institutionnelles plus larges ne seront pas abordées." Aborder des thèmes comma la manipulation du thème des droits de l'homme et des changements "démocratiques" n'entre pas dans ce cadre.
Cuba, pour sa part, a montré un sérieux engagement dans le dialogue, en montrant surtout des solutions acceptables sur les sujets commerciaux compris dans les accords et en offrant de nouvelles alternatives en matière d'investissement.
Les débats se sont déroulés à huis clos, en attendant une conférence de presse qui mette en lumière les avancées obtenues dans les négociations. Beaucoup espèrent, cependant, qu'un tel rapprochement serve à abroger la position assumée par l'Union Européenne depuis 1996, visant à isoler Cuba par un blocus totalement fissuré par plusieurs de ses membres et espèrent atteindre le consensus nécessaire de 28 membres pour en finir avec une position aussi archaïque. Pendant ce temps, des rencontres ont lieu entre les parties tous les deux mois, à la Havane et à Bruxelles en alternance.
On a beaucoup avancé depuis avril, quand a eu lieu la première ronde de négociations, l'Union Européenne comprenant que les transformations entreprises par Cuba lui permettent de rendre visible un changement de perception de celle-ci. Les pressions, pourtant, ont été nombreuses mais l'Union Européenne a été prudente dans l'acceptation de la distorsion politique, lourdement manipulée par la droite européenne, la contre-révolution intérieure et ses maîtres des Etats-Unis.
Cette nouvelle perception se reflète dans les récentes déclarations du directeur général pour l'Amérique du Service Européen d'Action Extérieure, Christian Leffler, qui conduit la délégation européenne à la seconde ronde, qui a déclaré à propos de Cuba devant la Commission Extérieure du Parlement Européen: "Doucement, mais il y a des changements assez importants dans les domaines de l'économie et des structures sociales et des domaines plus proches de l'essence de la politique et des droits politiques."
Ceux qui sont blessés par ces avancées de la compréhension bilatérale ne se sont pas croisé les bras et montrent leur frustration. Leurs arguments usés touchent trop peu l'intérêt de l'Europe pour atteindre une future coopération avec Cuba.
Plusieurs groupuscules contre-révolutionnaires établis à Cuba ou à l'étranger, ont fait partie de ce tohu-bohu médiatique: des défenseurs de la subversive Campagne pour une Autre Cuba dirigée par Antonio Rodiles et son provocateur Etat de Sats-, le Mouvement Chrétien de Libération (MCL) et l'ONG suédoise Civil Rights Defenders - auparavant connue comme Comité Suédois d'Helsinki - entre autres.
La manipulation du développement de la ronde de conversations bilatérales se manifeste dans la blogosphère de façon manipulée, comme on peut le voir dans les twitts suivants:
L'Union Européenne laisse de côté les questions politiques pour parler de "coopération" avec La Havane: l'Union Européenne et ... http://t.co/idXRt7I7WL#Cuba
— Diario de Cuba (@diariodecuba) 28 août 2014
Des dissidents demandent à l'Union européenne d'être ferme face au régime de La Havane http://t.co/ZTnctaOLAb
— Laura Fornes (@laura19655) 28 août 2014
@UNIONEUROPEA Ainsi, on tourne ouvertement le dos au désir de démocratie du peuple de #Cuba en tentant de négocier avec les Tyrans de l'Ile
— Céspedes.(@cespedes1980) 27 août 2014
Leur but est d'essayer de saboter tout raccord entre Cuba et l'Union Européenne en manipulant effrontément des sujets politiques qui sont responsables de la guerre idéologique contre Cuba.
Tands que certains des promoteurs de la contre-révolution intérieure à Cuba comme Martin Palous, l'ex ambassadeur de la République Tchèque aux Etats-Unis et actuel directeur de l'Initiative "Vaclav Havel" pour les Droits de l'Homme et de la Diploacie de l'Université Internationale de Floride voient dans ces rondes une occasion pour profiter de supposées ouvertures politiques, d'autres représentants de l'extrême droite nord-américaine, comme Ilena Ros-Lehtinen, font pression pour torpiller le dialogue en essayant de manipuler le thème des droits de l'homme sur l'Ile.
Ces positions opposées expriment les deux positions actuelles dans le contexte contre-révolutionnaire: celle des intolérants qui ne cessent de vouloir renverser ou isoler la Révolution Cubaine immédiatement, d'un côté et celle de ceux qui essaient d'utiliser la subversion la plus raffinée pour atteindre le même objectif.
Cuba, parie sur le dialogue respectueux, la préservation de sa souveraineté, la multi-polarité et la coopération mais ne cèdera à aucun chantage.
Source en espagnol:
http://miradasencontradas.wordpress.com/2014/08/29/cuba-ue-y-los-llorosos-reclamos-de-la-contrarrevolucion/#more-15425
URL de cet article:
http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/09/cuba-union-europeenne-les-affligeantes-revendications-de-la-contre-revolution.html