Venezuela: IL N'YA PAS DE "MALADIE BIZARRE" DANS LE PAYS
traduction Françoise Lopez
Caracas, 17 septembre AVN - Le ministre du Pouvoir Populaire pour la Santé, Nancy Perez, a exprimé mercredi sa condamnation catégorique de la campagne médiatique qui s'est intensifiée ces derniers jours contre le système de santé vénézuélien, en particulier après que le président du Collège des Médecins de l'état d'Aragua, Angel Sarmiento, at signalé qu'on a enregistré 8 morts à l'Hôpital Central de Maracay, à cause d'une "maladie bizarre". Selon l'historique médical, ces morts ont été provoquées par diverses maladies, à des dates différentes et non en 72 heures comme celui-ci l'affirme.
"Un médecin qui a une éthique ne dit jamais "maladie bizarre". Dans de nombreux cas, tu ignores l'origine de la bactérie, ou du virus, et toujours il y a une étiologie à préciser , c'est le terme médical. Le but est de chercher pourquoi cette personne meurt. tout le monde sait qu'il y a des complications. Dans tous les cas, quand on ne connaît pas l'agent étiologique, on attend l'étude anatomo-pathologique et sur cette étude, on dit de quoi est réellement morte cette personne", a précisé Perez qui est chirurgien diplômée de l'Université Centrale du Venezuela (UCV).
"Maladie bizarre" est un terme que la médecine n'utilise pas pour se référer à des pathologies dont l'origine ne peut pas être identifiée à première vue. Par contre, le langage correct est "étiologie à préciser", après quoi on réalise des études anatomiques et pathologiques pour déterminer de quoi souffre le patient.
L'important est qu'en ce moment, il n'y a pas de virus bizarre, nous parlons d'aujourd'hui. Au moment où apparaîtrait une maladie quelconque, le peuple sera informé parce que ce n'est pas la politique de l'Etat de cacher l'information mais de la donner et de prendre les mesures qui seraient nécessaires et d'informer la population", a-elle noté après une réunion avec les directeurs d'Etat d'épidémiologie, à Caracas.
Elle a rappelé que Sarmiento a violé le code de Déontologie du Médecin dont les principales règles et valeurs démontrent que le professionnel de la santé doit donner la priorité au bien-être du patient et le placer au-dessus des intérêts individuels ou politiques.
Par son explication, Perez a continué à démontrer que l'information donnée par Sarmiento, qui assurait que ces 8 morts étaient survenues en même temps et à cause d'une "maladie bizarre", était fausse.
"Quand nous, nous parlons d'une maladie qui a une origine infectieuse,contagieuse ou qu'il y a une épidémie, ou que nous le suspectons, on étudie et on identifie les liens entre les personnes. vivent-elles dans la même zone? par exemple, c'est à dire qu'il y a une évaluation scientifique de chaque cas. Il y a eu une manipulation perverse de ce que doit être l'information parce que les cas qui ont été détectés ici n'ont pas de liens spatio-temporel", a-t-elle ajouté.
De même, elle a souligné qu'il est faux que ces morts aient été provoquées par des causes inconnues, elle a pointé le fait que ces personnes concernaient plusieurs centres de soins et vivaient dans plusieurs secteurs d'Aragua, c'est à dire que ce n'étaient pas des patients qui se connaissaient ni qui provenaient du même hôpital.
Le 12 septembre dernier, le gouverneur de l'état d'Aragua, Tarek El Aissami, a demandé au Ministère Public d'enquêter surle président du Collège des Médecins d'Aragua pour avoir promue une fausse campagne contre l'Hôpital Central de Maracay. A ce sujet, la Procureure Générale de la République, Luisa Ortega Diaz, a désigné un procureur national pour que soit menée à bien cette investigation.
Le même jour, El Aissami a montré des photos de patients de 2003 qui ont envahi la toile à travers le compte Twitter @DolarToday mais qui ne correspondent à aucun patient de l'Hôpital Central de Maracay car, ajoute-t-il, on prétend faire croire que le virus d'ébola - qui s'abat en ce moment sur certains pays d'Afrique - était présent au Venezuela. En particulier, l'image présentée par la Gouverneur est celle d'une parsonne soignée dans un centre de recherche aux Etats-Unis.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/ministra-pérez-médico-que-tiene-ética-nunca-habla-quotenfermedad-extrañaquot
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