Venezuela: JOURS DANGEREUX
par Elias Jaua
traduction Françoise Lopez
Caracas, 5 octobre 2014 AVN - Le brutal assassinat de nos camarades Robert et Maria a ouvert la porte à des jours dangereux où en plus de la douleur à cause de la mort de deux jeunes patriotes, le peuple le coup du fait qu' ils ont tué un des leurs, un de ceux qui l'ont fait rêver de l'avenir, alors la colère et le sentiment de vengeance envers les autres l'emportent.
En particulier Robert, ils l'ont assassiné parce qu'il était jeune, parce qu'il était intelligent, parce qu'il portait l'avenir, parce qu'ils savaient que cela cause de la douleur et que cette douleur se transforme en rage qui nous amène à nous confronter.
Des assassinats comme celui de Robert et de Marie sont les détonateurs de ce qu'on appelle la "guerre des chiens" exécutée aujourd'hui tristement en bonne partie du nord de l'Afrique et du Moyen Orient par l'OTAN. C'est pour cela que la parole courageuse et responsable du président Nicolas Maduro dans la semence de nos camarades vendredi dernier doit être bien valorisée par nous dans et chavisme, et puisse-t-il en etre de même par certains de l'opposition.
Le président Maduro a dit que par-dessus les douleurs, nous devons continuer à lutter comme toujours nous l'avons fait , nous, les révolutionnaires, nous honorons nos martyres avec loyauté et lutte, il doit y avoir une justice constitutionnelle pour les responsables matériels et intellectuels, mais la plus grande justice continuera de faire triompher la révolution et notre victoire sera la paix. Je partage pleinement cette position. C'est comme cdela que se conduit un bolivarien et un chaviste.
Notre Libérateur Simon Bolivar, arrivant au Venezuela, en décembre 1826, pour essayer d'éviter sa séparation d'avec la Colombie, la grande, écrit au Général Salom: "Même si cela me coûte la vie, je vais empêcher la guerre civile". Le Commandant Chavez fut sur ce thème, comme sur d'autres, un fidèle adepte de la doctrine bolivarienne? Il l'a démontré, en risquant sa propre vie, le 4 février 1992, le 11 avril 2002, lors du référendum de 2007 et en beaucoup d'autres occasions.
Mais la victoire de la paix ne dépend pas seulement du Président et de nous, dans le Chavisme, elle devrait être une co-responsabilité avec l'opposition mais cela se trouve la difficulté. Dans la droite vénézuélienne, il n'y a pas d'honnêteté envers cette prosposition.
Nous prenons le cas de la position de Capriles au sujet de la ligne violente de ce qu'on appelle la "Sortie". Dans une interview réalisée par Elizabeth Fuentes et Juan Carlos zapata le 24 juillet dernier, en évoquant l'échec de La Sortie: "La crise éconmique et sociale était celle qui allait nous permettre de pousser la crise politique mais cela s'est fait à l'envers." Ensuite, il affirme: "Ils ont mis en place une crise politique sans que la crise économique et sociale ait fait ce qu'elle devait faire".
C'est clair, il est d'accord pour provoquer la crise politique mais il attend que la guerre économqiue ait fait son travail de provoquer une explosion sociale. Il n'y a pas de volonté démocratique et de dialogue dans ces affirmations comme il n'y en avait pas non plus le 14 avril 2013 quand il a appelé ses adeptes à "décharger leur rage". Il semblerait que Capriles n'est pas un interlocuteur sincère pour un dialogue en faveur de la paix et de la stabilité de la Patrie.
Un autre message négatif pour la proposition de dialogue de paix, est la récente désignation de monsieur Torrealba comme Secrétaire de la MUD, un profil de "déclassé", c'est à dire d'un sujet politique originaire de la classe ouvrière qui renie dans la pratique ses origines de classe ou se prête à servir des intérêts contraires à celle-ci; ce qui le transforme, comme son histoire le confirme, en un sujet fascistoïde, qui ignore la force populaire qu'est le chavisme, de façon virulente.
Ces deux exemples sont de mauvais signes du côté de l'opposition. Mais que faisons-nous? Suivons-nous lexemple de la violence fasciste? Non, le chemin est celui indiqué par le président Maduro mais ce n'est pas sa tâche exclusive, c'est celle de tous.
La violence fasciste pour provoquer la guerre civile se cache derrière e manteau de la délinquance de droit commun, c'est ainsi que nos avons vu dans les derniers mois, nous avons vu comment sont assassinés des artistes, des sportifs, des dirigeants communaux, des officiers détachés de nos Forces Armées Bolivariennes, de chers étudiants, des religieux, des jeunes en général pour provoquer un choc et le désespoir.
A ce sujet, une profonde autocritique est nécessaire, dans tous ces cas, les corps de sécurité et les organes de justice ont une réponse facile et rapide: c'est la pègre. Et les médias de droite amplifient ces versions qui filtrent depuis les corps de police avant d'être officielles. Le peuple qui sait, crie dans le désert en dénonçant les bandes de criminels et leurs intentions politiques qui opèrent avec un contrôle territorial dans les quartiers et les hameaux. Nous ne laissons pas seuls le peuple et le Président. Ceux qui ont la responsabilité dans ce domaine doivent assumer le sujet des bandes criminelles comme un sujet de sécurité nationale et qui concerne la vie de la République et non comme le sujet de la simple délinquance de droit commun.
Nous, la direction politique et sociale de la Révolution, à tous ses niveaux, nous devons aussi faire un effort plus grand dans l'exercice de la direction positive dans les communautés, ce ne peut être les mafias, de tout type, ceux qui prenennt la direction de notre peuple. C'est notre responsabilité.
De la même façon, nous ne pouvons pas renoncer à continuer à parler à ceux qui s'opposent à la Révolution Bolivarienne, il y a là des dizaines de milliers d'hommes et d efemmes qui ne partagent pas le chemin du fascisme, qui ne se moquent pas de la mort de robert et de Maria, qui en sont peinés et préoccupés comme nous, surtout pour l'avenir de leurs fils et de leurs filles. L'article de Luis Vicente Leon hier, humainement honnête, est une expression de ce sentiment. Avec ceux-ci et celles-ci, nous construisons une société dont nous faisons otus partie avec nos différences, avec la justice, l'égalité et la dignité.
Mais le courant fasciste, nous devons le dire clairement, qu'ils ne confondent pas notre responsabilité avec de la faiblesse, nous allons les affronter et les vaincre pour le droit de vivre en paix que nous avons tous, nous, les Vénézuéliens, peu importe nos positions politiques.
En prenant la lettre de mon cher professeur Earle Herrera, j'ai dit, mercredi prochain va être dur. Dans la réunion de la vice-présidence de la région de la capitale de notre PSUV, les chaises d'Eliecer Otaiza et de Robert Serra seront vides. Nous n'allons pas nous habituer à enterrer nos Camarades, nous n'allons pas reprendre les habitudes des années 8à, ni des années 9à, quand nos martyres tombaient par dizaines, nous n'allons pas le faire maintenant. Et qu'allons-nous faire? COMBATTRE JUSQU'A LA VICTOIRE!
40 ans après la chute du leader révolutionnaire chilien Miguel Henriquez dans le combat contre la dictature fasciste de Pinochet, nous disons comme hier "pour nos partyres, pas une minute de silence mais toute une vie de combat". Aujourd'hui, nous disons, pour eux et pour elles, toute une vie de loyauté et de victoires.
Elías Jaua AVN 05/10/2014 12:27
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/d%C3%ADas-peligrosos-unas-l%C3%ADneas-robert-mar%C3%ADa-y-paz-nuestra-patria
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