Cuba: Félix ET Vania AU TELEPHONE

Le médecin cubain contaminé par l'ébola a appelé sa famille à Cuba

Juventud Rebelde

traduction Françoise Lopez

Nous craignons de vous importuner pour la deuxième fois. Mais devant l'amabilité certaine de la conversation que nous avons eue mercredi soir avec Alejandro, le fils du docteur Felix Baez traité pour l'ébola en ce moment à Genève, nous avons décidé d'insister en contactant à nouveau quelqu'un de la famille.

Les câbles internationaux ont rapporté ce vendredi la conférence de presse des principaux membres de l'équipe médicale qui le soigne depuis hier matin dans la ville suisse et ceux-ci ont évoqué le fait que le spécialiste a pu "parler aussi au téléphone avec sa famille à Cuba, un moment décrit comme un moment "d'extrême émotion".

Avec cette nouvelle, nous avons fait le numéro pour poser des questions au jeune qui, très aimablement, avait envoyé un courrier électronique à notre journal et à d'autres sites pour remercier parce qu'après l'appel téléphonique précédent, son message était pervenu tous les Cubains. Le hasard a fait qu'une voix féminine réponde au téléphone...

La réponse nous a rendus plus nerveux: "Le petit est à l'école", dit quelqu'un sur un ton maternel. A l'autre bout de la ligne se trouvait Vania Ferrer Santos, l'épouse du médecin membre de la brigade du Contingent Henry Reeve.

(...)

- Excusez-nous d'envahir encore une fois votre intimité. Est-ce que nous ne causons pas d'ennuis à la famille avec nos questions? avons-nous demandé.

De sa réponse, nous avons appris que la mère et le fils ont mis de côté leur préoccupation parce qu'ils savent la tendresse avec laquelle des millions d eCubains sont attentifs à tous les détails concernant la situation de Félix.

Vania accepte alors de partager l'émotion des deux appels qu'elle a reçus de son mari ce vendredi, après son arrivée à l'hôpital de Genève.

Vania nous raconte que : "Ne t'en fais pas, je me sens bien. Tout va bien aller", furent les premières paroles de Félix lors de ses appels ce vendredi. Et elle - qui le connaît - sait saisir dans le ton qu'emploie son mari, la certitude qu'il dit vrai et qu'il est "bien soigné".

Bien que ce soit elle qui a l'habitude de recevoir tous les appels, il y a eu ce jour-là un interlocuteur bien spécial pour Félix: Félix Luis, son fils d'un an et neuf mois a pris l'écouteur pour qu'à des milliers de kilomètres de distance, un coeur puisse guérir avec cette magie que dégagent les enfants. Un pouvoir curatif qui se renforce aussi étant donné la certitude, confirmée par Vania, de la valeur de son mari en tant que papa.

"Félix est calme, tranquille, un très bon père, fils, époux et docteur. il est très humain", nous a dit cette docteur qui a connu le futur père de son petit quand il était encore seulement étudiant en médecine à l'hôpital de La Havane où ils travaillent tous les deux.

Celle qui est aussi spécialiste en Médecine Interne à l'Hôpital Militaire Carlos Juan Finlay, nous raconte que la communication avec Félix a constamment été aintenue depuis qu'il a contracté le virus de l'ébola et qu'elle a senti qu'il avait un bon moral et beaucoup d'esprit positif car ils sont sûrs que tout ira bien.

Depuis que Felix est arrivé en Sierra Leone, ils ont aussi conservé une communication constante par courrier électronique. Souvent, des dialogues courts dans lesquels ils parlaient de la famille et de leur quotidien se répètent plusieurs fis par jour.

Une famille de docteurs dans laquelle le rejeton de 18 ans fait des études dans la plus humaine des professions n'inspire pas d'autre sentiment que l'admiration,la même admiration que nous ressentons quand Vania nous avoue qu'elle aussi s'est proposée pour affronter le virus de l'ébola en Afrique.

Source en espagnol:

http://www.juventudrebelde.cu/cuba/2014-11-21/vania-y-felix-al-telefono/

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