Amérique Latine: IL Y A 190 ANS, Bolivar APPELAIT A L'UNITE LATINO-AMERICAINE A Panama

Caracas, 7 décembre AVN - Le 7 décembre 1824, le Libérateur Simon Bolivar appela les gouvernements des Provinces Unies du Rio de la Plata, d' Amérique Centrale, du Chili et du Brésil, à l'unité latino-américaine pour assumer ensemble les défis qu'affrontait la région alors.

Il leur envoya cette invitation deux jours avant la Bataille d'Ayacucho. Son but était de créer une alliance qui "soit politique, économique et militaire, sans qu'elle signifie la dissolution des gouvernements et des républiques qui la composent", explique sur son site web la Fondation de la Bibliothèque Ayacucho.

A ce moment-là, Bolivar propose d'organiser un congrès dans l'isthme de Panama qui aurait pour finalité la création de la confédération des Etats naissants de la région.

"Après 15 ans de sacrifices pour la liberté de l'Amérique Latine, pour obtenir un système de garantie qui, en période de paix ou de guerre, soit le bouclier de notre nouveau destin , il est temps que les intérêts et les relations qui unissent entre elles les républiques américaines, auparavant colonies espagnoles, aient une base qui éternise, si c'est possibles, la durée de ces gouvernements", a écrit Bolivar dans cette invitation.

Dans la lettre, il a écrit, de plus, que "consolider ce système et le pouvoir de ce grand corps politique appartient à l'exercice d'une autorité sublime qui dirige la politique de nos gouvernements, dont l'influence maintienne l'uniformité de leurs principes et dont le nom seul calme nos tempêtes."

Une autorité si respectable ne peut exister ailleurs que dans une assemblée de plénipotentiaires nommés par chacune de nos républiques et réunis sous les auspices de la victoire obtenue par nos armes contre le pouvoir espagnol", a ajouté le Libérateur.

Cette assemblée est devenue réalité le 22 juin 1826 quand s'est installé à Panama le Congrès Amphictionique auquel assistèrent les représentants du Mexique, du Pérou, de la Grande Colombie (Venezuela, Equateur, Colombie actuelle et Panama) et des Provinces Unies d'Amérique Centrale (Costa Rica, Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua.)

Le Chili, le Rio de la Plata (Argentine et Uruguay) et le Brésil ne purent pas y assister à cause de conflits internes dans lesquels commençaient à naître les guerres civiles.

Lors des sessions qui se sont prolongées jusqu'au 15 juillet de cette année-là, les plénipotentiaires de chaque pays ont signé les documents du Traité de l'Union, de la Ligue, de la Confédération Perpétuelle et la Convention des Contingents.

Cependant, étant donné les différences existant entre les pays à ce moment-là, les rêves de Bolivar ne se sont pas concrétisés du tout.

Il a fallu que passent 187 ans pour que les idées envisagées par Bolivar deviennent réalité. Ce fut les 2 et 3 décembre 2011, quand, à Caracas, Venezuela, leprésidet vénézuélien, Hugo Chavez présida le sommet fondateur de la Communauté des etats Latino-américains et Caribéens (CELAC), un mécanisme qui a pour mission d'impulser l'intégration régionale et la promotion du développement soutenable.

Au sommet fondateur participèrent 33 pays, du Mexique à la Patagonie, sans la tutelle des Etats-Unis ni du Canada.

Aujourd'hui, la CELAC, avec d'autres organismes régionaux comme l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) et l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de NOtre Amérique (ALBA), représente la véritable alliance régionale rêvée par Bolivar.

source en espagnol:

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