Amérique Latine: LES 10 ANS DE L'ALBA

Publié le par cubasifranceprovence

par Luis Britto Garcia (Cubadebate)

traduction Françoise Lopez

Pendant nos guerres d'indépendance, tous les grands hommes ont formulé des projets d'unité latino-américaine et caribéenne, mais pendant ces deux cents ans consécutifs, toutes les initiatives d'intégration ont été gérées par nos adversaires. Nous résumons une longue histoire. En 1826, les deux projets clef du Libérateur vont disparaître: le Congrès Amphictyonique de Panama, et le plan de libération des Grandes Antilles des Caraïbes. Il existe une connexion vitale entre les deux. Bolivar prévoyait depuis bien avant le tracé d'un canal de Panama ou, dans son concept "pourrait bien se situer la capitale du monde". Ce canal aurait placé la clef de la connexion entre les océans Pacifique et Atlantique, d'abord, dans les mains de la Grande Colombie. En définitive, entre les mains de la confédération américaine qui se forgera précisément à Panama. Le contrôle du couloir de communication entre les deux moitiés du monde demanderait des Caraïbes indépendantes, une Cuba, un Porto Rico, un Saint Domingue, une Haïti, des petites Antilles libres, qui ne servent pas d'instrument à la Sainte Alliance ni à aucune autre puissance pour bloquer la communication entre les mondes.

Dès lors, les Etats-Unis opposent à ce projet latino-américaniste et caribéen la doctrine de la Destinée Manifeste: Cuba et les Antilles doivent tomber comme par gravitation dans les mains de la puissance du nord. Pour cela, la Guerre d'Indépendance de Cuba doit être contrôlée pour mettre l'île sous le protectorat de l'amendement Platt et Porto Rico dans la condition d'Etat Libre Associé, c'est à dire, de colonie et une autre intervention étasunienne favorise en 1903 l'indépendance du Panama. Peu avant, en 1890, les Etats-Unis commencent le processus de création de l'Union Panaméricaine, une organisation destinée à maintenir sous leur hégémonie les pays latino-américains et caribéens, dont le siège, de façon significative, est situé à Washington en 1905 et dont l'édifice, plus significativement encore, est occupé par l'Organisation des Etats Américains depuis sa création en 1948. Les Conférences Interaméricaines servent dès lors à légitimer les interventions étasuniennes, comme celle lancée contre le Guatemala, en 1954. A partir de là, presque toutes les organisations d'intégration latino-américaines sont sous l'influence et le financement des Etats-Unis, quand ce n'est pas sous leur autorité directe. Deux siècles s'écoulent ainsi. Ce n'est qu'en 1991 que le MERCOSUR, constitué actuellement par l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay, le Venezuela, la Bolivie et l'Equateur, lance un défi à l'hégémonie économique de la puissance du nord.

Le président Hugo Chavez Frias a proposé au III° Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Association des Etats des Caraïbes, qui a lieu à Margarita en 2001, les principes directeurs d'une intégration de l'Amérique Latine et des Caraïbes basée sur la justice et la solidarité entre les peuples, avec le nom prometteur d'ALBA ou Alternative Bolivarienne pour les Amériques. Selon le président vénézuélien, "c'est le moment de repenser et de réinventer les processus affaiblis et agonisants d'intégration sub-régionale et régionale dont la crise est la manifestation la plus claire de l'absence d'un projet politique partagé. Heureusement, en Amérique Latine et dans les Caraïbes, souffle un vent favorable pour lancer l'ALBA en tant que nouveau schéma d'intégration qui ne se limite pas au simple fait commercial mais qui, sur nos bases historiques et culturelles communes, tourne les yeux vers l'intégration politique, sociale, culturelle, scientifique, technologique, et physique" (Colussi, Marcelo: "ALBA: Une alternative réelle pour l'Amérique Latine: de l'intégration néo-libérale à l'intégration populaire et solidaire" Rebellion 30-3-2005).

Le premier pas de l'ALBA se concrétise trois ans plus tard avec une "Déclaration sur l'ALBA" et un "Accord entre le président de la République Bolivarienne du Venezuela et le Président du Conseil d'Etat de Cuba pour l'application de l'Alternative Bolivarienne pour les Amériques", à La Havane, le 14 décembre 2004. Il y a 10 ans, deux hommes se réunissent pour mettre au point les plans d'intégration latino-américaine et caribéenne de nos grands hommes sous "un projet politique partagé". Ce sont les présidents, et c'est significatif, du premier et du dernier de nos pays à avoir obtenu leur Indépendance. De la collaboration entre Fidel Castro Ruz et Hugo Chavez Frias naît l'Alternative Bolivarienne pour Notre Amérique, aujourd'hui Alliance Bolivarienne des Peuples d'Amérique. Alors, cela pouvait sembler un défi fou, comme celui des patriotes qui ont affronté ce qui avait été le plus grand empire du monde. Pour le moment, l'ALBA est l'aube de l'espérance. Sous son inspiration, en 2005, l'ALCA est vaincue, la Zone de Libre Commerce des Amériques, qui prétendait réserver aux Etats-Unis le trafic avec le Quart Monde. C'est la plus grande défaite diplomatique de la Grande Puissance du Nord, mais pas la dernière.

Pour le moment, l'ALBA semble se constituer comme préambule d'organismes d'intégration comme la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) constituée en 2010 avec tous les pays américains à l'exception du Canada et des Etats-Unis, une communauté de 33 pays latino-américains et des Caraïbes avec 540 millions d'habitants sur 20 millions de kilomètres carrés, une union régionale qui possède les plus importantes ressources naturelles du monde et qui, dans son ensemble, pourrait être considérée comme la troisième économie du monde. L'ALBA est aussi le prologue de l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) constituée en 2011 avec 14 pays d'Amérique du Sud, Le rêve de Bolivar d'une Amérique Latine Caribéenne est sur le point de se réaliser.

L'ALBA semblerait surpassée par ces unions colossales auxquelles elle a servi de prologue. Examinons certains chiffres pour regarder la situation en perspective. L'ALBA est l'union de 9 pays, plus 2 en voie d'incorporation, presque le tiers des 33 pays qui composent la grande CELAC. Son territoire couvre au total 2 513 337 kilomètres carrés, un peu plus d'un dixième des 22 222 000 kilomètres carrés que couvrent toute l'Amérique Latine et les Caraïbes. Actuellement, la population de l'Alliance Bolivarienne est de 69 513 221 habitants, plus du dixième des 605 353 428 qui peuplent Notre Amérique.

Ces chiffres sont une preuve significative que Notre Amérique est caribéenne et latino-américaine. Dans les pays de la région, Darcy Ribeiro a distingué des sociétés témoignages avec des groupes significatifs de population liés aux langues et aux usages pré-colombiens, des sociétés transplantées dans lesquelles une majorité de descendants d'immigrants européens cherche à imiter la culture du Vieux Monde et des sociétés neuves dans lesquelles le métissage ethnique et culturel suscite une puissante dynamique ouverte au changement, au renouveau et par moments aux révolutions. Dans l'ALBA, il y a au moins 2 sociétés témoignage, l'Equateur et la Bolivie, avec des pourcentages importants de population indigène qui conservent leur culture et leur forme de vie. Le reste, y compris Cuba, le Nicaragua, le Venezuela et les nations des Caraïbes, sont des sociétés neuves avec des processus de métissage et de transformation sociale dynamiques. Il n'est pas étonnant qu'au moins dans 4 de celles-ci progressent des processus révolutionnaires qui ont changé non seulement l'ordre intérieur mais les orientations politiques de la région.

La géographie de l'Alliance est également significative. L'ALBA comprend pour le moins 3 pays des Andes: le Venezuela, l'Equateur et la Bolivie et participe aux problèmes et aux opportunités qu'offre la région de la cordillère, parfois unie sous la Communauté Andine des Nations, aujourd'hui défaite par les Traités de Libre Commerce avec les Etats-Unis. Ces 3 pays sont des pays de l'Amazonie qui ont des territoires étendus, des ressources, une partie importante de la forêt tropicale, de la biodiversité et des ressources hydrauliques de la planète. Ils possèdent d'importantes ressources en énergie fossile gérées par des entreprises d'Etat: le Venezuela dispose des plus importantes réserves de pétrole de la planète. L'Equateur et le Nicaragua appartiennent au versant pacifique, nouvel oeil de l'économie mondiale, et la Bolivie réclame en justice une sortie sur l'Océan. Le Nicaragua occupe une situation privilégiée, avec des côtes sur l'Atlantique et les Caraïbes, c'est le siège prévu pour un second canal inter-océanique dont l'importance stratégique et économique serait comparable à celle du canal de Panama et qui romprait le contrôle virtuel sur le passage entre les océans jusqu'à présent exercé directement ou indirectement par les Etats-Unis. Le Honduras, membre de l'ALBA entre 2008 et 2009, possède aussi des débouchés sur les deux océans. Les autres pays de l'ALBA sont des pays des Caraïbes. Leur vote a été décisif dans plusieurs discussions conflictuelles dans les organismes internationaux. Leurs ports peuvent être des endroits très importants quand le second canal inter-océanique amplifiera et renforcera le trafic maritime avec le Pacifique et avec les économies dominantes du monde, qui ont des côtes sur cet océan.

Cela réactive le grand projet géopolitique de Bolivar. Un nouveau passage entre les océans au service des pays progressistes et des producteurs d'énergie fossile situés stratégiquement entre les deux eaux constitue un bloc de pouvoir d'influence décisive dans la nouvelle configuration du monde. Ces 10 dernières années, prêtant l'oreille aux appels répétés d'Hugo Chavez Frias et des autres présidents de l'union, l'ALBA a intégré presque 1 pays par an. Ses relations avec les grandes organisations régionales, le MERCOSUR, la CELAC, l'UNASUR, sont plus que cordiales. Actuellement, l'ALBA est un facteur décisif dans les relations de l'hémisphère.

Si les pouvoirs économiques et stratégiques de l'ALBA sont indéniables, sa projection politique et culturelle n'est pas moins importante. Dans 4 de ses pays: Cuba, la Bolivie, l'Equateur et le Venezuela, progressent des processus révolutionnaires qui ont ouvert des perspectives pour l'autonomie et l'indépendance de Notre Amérique. Au Honduras, l'avancée d'un processus progressiste a été interrompu en 2009 par un brutal coup d'Etat organisé depuis la base étasunienne de Palmasola. L'ALBA est l'exemple patent du fait qu'on peut promouvoir avec succès des projets révolutionnaires en démocratie, avec des avancées impressionnantes dans le domaine économique et social et en brisant le blocus que l'impérialisme impose habituellement à de tels projets.

Il y a une symétrie entre les projets socialistes compris dans l'ALBA et la politique extérieure que ceux-ci proposent dans leur Alliance. Il serait trop long de détailler ses propositions, ses principes et ses réussites. Nous rappellerons seulement quelques points de base.

Pour atteindre ses objectifs, l'ALBA est guidée par les principes et les bases essentielles suivantes:

1. Le commerce et l'investissement ne doivent pas être un but en soi mais des instruments pour atteindre un développement juste et soutenable, car la véritable intégration latino-américaine et caribéenne ne peut être la fille aveugle du marché, encore moins une simple stratégie pour élargir les marchés extérieurs ou stimuler le commerce. Pour y arriver, il faut une participation effective de l'Etat comme régulateur et coordinateur de l'activité économique.

2. Un accord spécial et différent qui prend en compte le niveau de développement des différents pays et la dimension de leur économie et qui garantit l'accès de toutes les nations qui y participent aux bénéfices qui découlent du processus d'intégration.

3. La complémentarité économique et la coopération entre les pays participants et non la concurrence entre pays et productions, de façon que soit encouragée une spécialisation de la production, efficace et compétitive compatible avec le développement économique équilibré de chaque pays, avec les stratégies de lutte contre la pauvreté et avec la préservation de l'identité culturelle des peuples.

4. Une coopération et une solidarité qui s'expriment dans des plans spéciaux pour les pays les moins développés de la région, qui comprend un Plan Continental contre l'analphabétisme, un plan latino-américain de soins de santé gratuits pour les citoyens qui manquent de tels services et un plan de bourses régionales dans les domaines d'importance capitale pour le développement économique et social.

5. La création du Fonds d'Urgence Sociale, proposé par le Président Hugo Chavez au Sommet des Pays Sud-américains qui a eu lieu à Ayacucho.

6. Le développement des communications et du transport entre les pays latino-américains et des Caraïbes qui comprend des plans conjoints de routes, de chemins de fer, de lignes maritimes et aériennes, de télécommunications et d'autres.

7. Des actions pour favoriser la soutenabilité du développement avec des normes qui protègent le milieu ambiant, stimulent l'utilisation rationnelle des ressources et empêche la prolifération de modèles de consommation basé sur le gaspillage éloignés des réalités de nos peuples.

8. Une intégration énergétique entre les pays de la région qui assure l'approvisionnement stable en produits énergétiques des sociétés latino-américaines et caribéennes, comme l'encourage la République Bolivarienne du Venezuela avec la création de Petroamerica.

9. L'investissement de capitaux latino-américains en Amérique Latine et dans les Caraïbes pour réduire la dépendance des pays de la région envers les investissements étrangers. Pour cela ont été créés, entre autres, un Fonds d'Investissement Latino-américain, une Banque de Développement du Sud et la Société des Garanties Réciproques Latino-américaines.

10. La défense de la culture latino-américaine et des Caraïbes et de l'identité des peuples de la région, en respectant particulièrement et en encourageant les cultures autochtones et indigènes. la création de la Télévision du Sud (TELESUR) comme instrument alternatif au service de la diffusion de nos réalités.

11. Des mesures pour que les normes de propriété intellectuelle, en même temps qu'elles protègent le patrimoine des pays latino-américains et caribéens de la voracité des entreprises transnationales ne deviennent pas un frein à la nécessaire coopération dans tous les domaines entre nos pays.

12. La concertation de propositions dans la sphère multilatérale et dans les processus de négociation de toutes sortes avec des pays et des blocs d'autres régions, y compris la lutte pour la démocratisation et la transparence dans les organismes internationaux, en particulier aux Nations Unies et dans ses organes.

En vertu de quoi, l'ALBA s'organise en fonction d'un ensemble de principes directeurs qui, cités intégralement, sont les suivants:

1. L'intégration néo-libérale donne la priorité à la libéralisation du commerce et des investissements.

2. L'Alternative Bolivarienne pour l'Amérique Latine (ALBA) est une proposition qui centre son attention sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

3. Dans la proposition de l'ALBA, on accorde une importance cruciale aux droits de l'homme, au droit du travail et de la femme, à la défense de l'environnement et à l'intégration physique.

4. Dans l'ALBA, la lutte contre les politiques protectionnistes et les subventions ruineuses des pays industrialisés ne peut aller contre le droit des pays pauvres à protéger ses paysans et ses producteurs agricoles.

5. Pour les pays pauvres où l'activité agricole est fondamentale, les conditions de vie de millions de paysans et d'indigènes seraient irrémédiablement affectées en cas d'inondation de biens agricoles importés même dans les cas dans lesquels il n'y a pas de subventions.

6. La production agricole est beaucoup plus que la production d'une marchandise. C'est la base pour préserver des options culturelles, c'est une forme d'occupation du territoire, elle définit des modalités de relation avec la nature, elle a à voir directement avec la sécurité et l'auto-suffisance alimentaire. Dans ces pays, l'agriculture est, plus encore, un mode de vie et ne peut être traitée comme une autre activité économique.

7. L'ALBA doit attaquer les obstacles à l'intégration à leur racine, à savoir:

a. La pauvreté de la majorité de la population.

b. Les profondes inégalités et asymétries entre les pays.

c. L'échange inégal et les conditions inégales des relations internationales.

d. Le poids d'une dette impossible à payer.

e. L'imposition des politiques d'ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale et des règles rigides de l'OMC qui sapent les bases du soutien social et politique.

f. Les obstacles pour avoir accès à l'information, à la connaissance et aux technologies qui découlent des accords actuels sur la propriété intellectuelle, et,

g. Porter son attention sur les problèmes qui touchent le renforcement de la démocratie, comme la monopolisation des médias de communication sociale.

8. Affronter ce qu'on appelle la Réforme de l'Etat qui ne fait que mettre en place de brutaux processus de dérégulation, de privatisation et de démontage des capacités de gestion publique.

9. Comme réponse à la brutale dissolution subie depuis plus de 10 ans d'hégémonie néo-libérale, à présent s'impose le renforcement de l'Etat avec pour base la participation du citoyen dans les affaires publiques.

10. Il faut remettre en question l'apologie du libre commerce pour lui-même, comme s'il suffisait pour garantir automatiquement les avancées vers de meilleurs niveaux de croissance et vers le bien-être collectif.

11. Sans une claire intervention de l'Etat destinée à réduire les disparités entre les pays, la libre concurrence entre inégaux ne peut conduire à rien d'autre qu'au renforcement des plus forts au préjudice des plus faibles.

12. Approfondir l'intégration latino-américaine demande une feuille de route économique définie par les Etats souverains, hors de toute influence néfaste des organismes internationaux (http://www.alternativabolivariana.org/)

De tout ce qui a été exposé, on conclut que l'ALBA n'est en aucune façon envisagée comme un espace libre d'obstacles pour l'action des forces du capital, mais comme un milieu dans lequel les Etats feront délibérément valoir leurs protestations en tant que représentants des peuples pour garantir à ceux-ci les meilleures conditions pour un développement économique, social et culturel intégré. Et en effet, nous avons vu que la simple intégration commerciale produit irrésistiblement l'asservissement des économies de moindre importance et de moindre niveau de développement aux plus grandes et aux plus développées. L'implantation du Traité de Libre Commerce a signifié la subordination des économies du Canada et du Mexique à celle des Etats-Unis, la création du MERCOSUR a apporté des avantages décisifs à l'économie brésilienne en comparaison avec celle de l'Argentine et ainsi de suite. Si l'Amérique Latine et les Caraïbes veulent s'unir, elles doivent rompre ce circuit dans lequel l'intégration signifie subordination et intensification des asymétries.

13. La réponse étasunienne ne s'est pas faite attendre. Marcelo Colussi cite l'expression de l'ex secrétaire d'Etat adjoint pour l'Hémisphère Occidental, Otto Reich, qui, en 2005, parle de Fidel Castro et d'Hugo Chavez comme des "deux terribles d'Amérique Latine" dans la revue de droite National Review et précise qu'"il y a une alliance gauchisante et populiste dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud. C'est une réalité que les politiques des Etats-Unis doivent affronter et notre plus grand défi est de neutraliser l'axe Cuba-Venezuela" (Colussi Marcelo : "L'ALBA, une alternative réelle pour l'Amérique Latine: de l'intégration néo-libérale à l'intégration populaire et solidaire", Rebelion, 30-3-2005). Il a été impossible à l'Empire pendant un demi-siècle de neutraliser Cuba: il pourrait être encore plus difficile de neutraliser une alliance qui comprend la puissance énergétique décisive vénézuélienne, équatorienne et bolivienne et les puissantes forces sociales qui émergent sur le continent, qui pourraient, en définitive, consolider les possibilités latentes de l'Amérique Latine et des Caraïbes.

Source en espagnol:

http://www.cubadebate.cu/opinion/2014/11/24/diez-anos-del-alba/#.VHyZ74crERE

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