Venezuela: LE PLAN DE COUP D'ETAT COMPRENAIT L'ATTAQUE DE BASES AERIENNES
traduction Françoise Lopez
Caracas, 26 février AVN - Ce mercredi ont été révélées de nouvelles preuves du plan de coup d'Etat perpétuel impulsé par la droite qui aurait été mis en oeuvre le 12 février dernier et qui prétendait prendre par la force la région centrale du pays ainsi que bombarder des zones stratégiques de Caracas.
Dans l'émission hebdomadaire Con el Mazo Dando que conduit le président de l'Assemblée Nationale (AN), Diosdado Cabello, et à laquelle participait le maire de Caracas, Jorge Rodríguez, a été diffusé l'enregistrement audio de la confession du premier lieutenant de l'Armée de l'Air, Luis Lugo Calderón, appréhendé pour son implication dans la tentative de coup d'Etat. Un matériel qui a apporté de nouveaux détails sur le plan pour renverser le président Nicolas Maduro. Dans cet enregistrement, l' intention d'utiliser des avions armés de type Tucano pour attaquer des objectifs sélectionnés dans la région du centre et, en particulier, à Caracas, était évidente.
"Le coup d'Etat consistait à dominer le centre jusqu'à Valencia (capitale de l'état de Carabobo)", a déclaré Lugo Calderón dans l'enregistrement de sa confession, enregistrée le 12 février de cette année, le jour où les autorités vénézuéliennes ont informé le pays de ce plan de déstabilisation.
Le détenu a aussi apporté des détails sur les personnes qui donnaient les directives de l'étranger, comme le lieutenant Eduardo Figueroa, réclamé par la justice et qui réside au Panama, ainsi que le capitaine Juan Carlos Caiguaripano, sur qui il n'a pas donné plus de détails.
Il a aussi confirmé l'enregistrement d'une vidéo qui serait le préambule du coup d'Etat. Il a précisé que dans la réalisation de ce film étaient impliqués le capitaine Héctor Noguera, le lieutenant Henry Salazar, son épouse et son frère, et Luis Colmenares.
De plus, il a précisé que la propos était "d'appeler les officiers supérieurs à se réveiller en demandant au Président de la République de démissionner et en disant que les officiers subalternes étaient contre le Gouvernement."
Il a ajouté que la vidéo serait présentée à l'étranger, au plus tard après le Carnaval, avec le soutien de la journaliste Patricia Poleo et que ce serait le point de départ de la déstabilisation dans les rues et de la mise en oeuvre du mouvement insurrectionnel.
De même, le militaire insurgé a confessé que la base aérienne de La Carlota, à Caracas, était un des objectifs qui devaient être attaqués avec des avions de type Tucano qui auraient participé à la tentative, ainsi que la base Sucre de Maracay, dans l'état d'Aragua.
De plus, il a déclaré qu'il avait reçu une offre de la part d'un fonctionnaire de l'Ambassade Britannique à Caracas pour lui procurer un asile, au cas où ne se concrétiserait pas le coup d'Etat qui était divisé en plusieurs phases: la première intitulée "La piñata" (N.T.panier rempli de friandises, suspendu au plafond, que les enfants dovent briser, les yeux bandés pour en récupérer le contenu), une seconde, intitulée "Le Coup de Pelle" et une dernière, décrite comme "Le Jour J" qui correspondait à la date à laquelle aurait lieu le coup d'Etat.
Dans une seconde partie de l'enregistrement, le premier lieutenant Henry Salazar Moncada, également impliqué dans le coup d'Etat précisait que le lieutenant Ricardo José Antich Zapata lui avait notifié la disposition des armes AT-27, utilisées pour la tir depuis des avions Tucano, qui serviraient "à la protection aérienne des troupes à terre".
Le COPEI impliqué dans le coup d'Etat.
Pendant l'émission Con el Mazo Dando, on a montré une vidéo qui démontre que des porte-paroles du parti COPEI 'acronyme d'Organisation Politique Electorale Indépendante), dont Rogelio Díaz, Antonio Ecarri et Roberto Enriquez, respectivement secrétaire général, président de l'organisation politique à Caracas et président national, ont donné leur aval aux actions violentes destinées à renverser le Gouvernement constitutionnel présidé par Nicolas Maduro.
Sur ce film, enregistré le 21 février 2015, Ecarri demande à Díaz s'il a reçu le message du secrétaire général national de COPEI, Heberto Díaz, et déclare que "on ne peut pas avoir de double morale dans la vie, si tu vas abandonner le terrain électoral, tu vas appeler à un coup d'Etat ouvertement et tout le reste, c'est bien, c'est une voie (...) Il faut chercher un mécanisme différent, moi, je dis."
De même, on a présenté un autre enregistrement audio auquel participent José Cassany, premier vice-président du parti COPEI dans l'état de Lara et Antonio Sotillo, dirigeant national de COPEI, qui prouve que ceux-ci connaissaient le plan de coup d'Etat.
Dans cet enregistrement, on entend une conversation entre les 2 dirigeants de COPEI où le premier vice-président de l'organisation dans le centre ouest a signalé que ce parti politique est lié à un entrepreneur de la ville de Caracas qui était en relation "avec le monde civil et le monde militaire, des militaires et des généraux d'active" qui étaient préparés pour réaliser le coup d'Etat.
Lors de la conversation téléphonique, Antonio Sotillo a déclaré que le vice-président national du parti social-chrétien, Enrique Naime, était en voyage et ne savait pas quand il rentrerait mais qu'il y avait certains mouvements à New York, Etats-Unis.
Cependant, Sotillo a souligné qu'il se rendrait au Panama pour ensuite aller à une réunion de l'Organisation Démocrate Chrétienne d'Amérique (ODCA) comme Jesús Alberto Barrios, secrétaire général du groupe politique.
Pendant son allocution, Cabello a indiqué que des dirigeants de l'organisation se sont réunis ce lundi et ont décidé "la formation de brigades de choc et la programmation de nouvelles actions de la jeunesse pour soutenir l'Accord de Transition", un document qui marquait le début du plan putschiste démantelé par les autorités vénézuéliennes.
D'autre part, le président de l'Assemblée Nationale a dénoncé la découverte de 52 grosses fusées avec leur mèche et agrémentées de clous de fer, qui simulent une espèce de grenade, 36 cocktails Molotov et 4 masques à gaz, après une perquisition par le Ministère Public (MP) au siège de la COPEI, situé à Las Palmas, Caracas.
Ledezma et ses liens avec les financiers
Cabello a indiqué pendant son émission qu'Antonio Ledezma, arrêté jeudi dernier pour des délits contre la Patrie, est resté en contact téléphonique avec Carlos Manuel Osuna Saraco, alias "Guillermo", un des financiers de la tentative de coup d'Etat que promeut la droite.
L'ex maire de la métropole de Caracas communiquait avec un numéro international correspondant aux Etats-Unis et appartenant au Général Eduardo Báez Torrealba, alias "Máximo", et à Osuna.
Cabello a signalé que ce numéro était aussi utilisé par le lieutenant Henry Javier Salazar Moncada, impliqué dans le coup d'Etat dénoncé par le président de la République, Nicolas Maduro, il y a quelques semaines.
"Le lieutenant Henry Javier Salazar Moncada appelle un monsieur qui s'appelle Pedro Rafael Mauri Bolívar, chauffeur de taxi, qui les fait bouger mais, de plus, ce chauffeur de taxi a des liens avec Pablo Medina", qui, à ce qui semble, est à Miami, a ajouté Cabello.
"Les preuves sont de notoriété publique. Les preuves sont extrêmement claires (...) C'est un coup d'Etat et comme je l'ai dit au président Nicolas Maduro, très peu de dirigeants de l'opposition ne savaient rien (du coup d'Etat). Ils n'ont pas le courage de l'affronter", a souligné Cabello.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/plan-golpista-inclu%C3%ADa-ataque-bases-aéreas-y-participación-agentes-derecha-venezolana
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