Sommet DES Amériques: LES EMISSAIRES DE Gringoland SONT NERVEUX

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Les Etats-Unis ont nié aujourd'hui le fait que la crise qu'ils traversent avec le Venezuela éclipse l'importance régionale du Sommet des Amériques qui aura lieu la semaine prochaine à Panama et ont souligné que la rencontre aidera à avancer dans cette nouvelle phase de relations que l'Administration Obama a ouverte avec Cuba.

La sous-secrétaire d'Etat étasunienne pour l'Amérique Latine, Roberta Jacobson, a expliqué aujourd'hui au centre d'études Brookings que son pays n'ira pas au Sommet des Amériques dans le but de mettre sur le tapis les tensions croissantes entre Washington et Caracas mais dans celui de profiter du forum et d'aborder des intérêts communs.

L'augmentation de l'éloignement entre les deux pays à la suite de l'imposition de sanctions contre certains fonctionnaires vénézuéliens de la part des Etats-Unis sera inévitablement un des sujets qu'abordera le sommet, où le président Barack Obama sera présent.

Cependant, Jacobson a réaffirmé que les leaders du continent doivent se concentrer sur les points d'entente et les valeurs communes pour renforcer la région économiquement, socialement et dans le domaine de la coopération.

Cependant, au sujet du Venezuela, Jacobson a qualifié le soutien des pays latino-américains au pays des Caraïbes d'exercice de solidarité basé sur la réthorique.

"Les mots sont importants et le ton sur lequel on dit ces mots. Le ton qu'utilisent maintenant les leaders (latino-américains) diabolise les Etats-Unis comme si c'était la source des problèmes du Venezuela quand nous ne le somme spas et cela nous rend difficile d'avancer de façon pragmatique", a-t-elle soutenu.

"J'ai été déçue qu'il n'y ait pas plus de pays qui défendent (l'idée) que (les sanctions) n'étaient pas destinées à faire des dommages aux Vénézuéliens ou au Gouvernement vénézuélien dans son ensemble" a expliqué la diplomate qui a insisté sur le fait que son gouvernement s'est éloigné de tout type d'ingérence dans la crise du pays pendant très longtemps.

Les pays latino-américains ont manifesté dans plusieurs forums, comme celui de l'Union des Etats Sud-américains (UNASUR) ou de la CELAC (Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens) leur opposition à l'action exécutive du président, dans laquelle il a qualifié le pays des Caraïbes de "menace nationale" pour les Etats-Unis.

En ce qui concerne la plus que probable rencontre entre Obama et le président cubain Raúl Castro, la diplomate a soutenu qu'il est évident qu'il y aura une sorte "d'interaction" entre les deux leaders bien qu'elle n'ait pas voulu préciser s'ils auront une réunion bilatérale.

"Il y aura un contact et il sera utile que nous puissions l'avoir pour continuer le travail, ouvrir les ambassades et avancer dans notre relation" a noté la sous-secrétaire à propos de la présence historique de Cuba pour la première fois à un sommet de cette importance.

La diplomate a rappelé que les présidents ont déjà eu des conversations téléphoniques et que "bien sûr", Obama était conscient qu'il ouvrait un certain type d'échange avec Castro à Panama au moment où il a accepté de venir au sommet.

Jacobson, qui a réaffirmé que la normalisation totale des relations entre les deux pays "prendra des années", a indiqué, de plus, que les Etats-Unis, à cause de cette nouvelle position envers La Havane, ne vont pas renoncer à défendre les standards et ceux des droits de l'homme en lesquels ils croient.

"Nous n'allons pas changer nos standards ni notre manière de soulever nos préoccupations sur les violations des droits de l'homme" à Cuba "pour le simple fait" d'en avoir fini avec une politique qui a échoué d'embargo pour l'île qui a duré plus de 50 ans, a-t-elle ajouté.

De même, elle a souligné l'importance que la réunion américaine ouvre aussi un espace pour que la société civile élève la voix, un sujet clef aussi dans le cadre de la relation avec Cuba étant donné les revendications en ce sens de la dissidence de l'île.

La sous-secrétaire, qui a mené les contacts avec La Havane et les rondes de négociations avec les autorités cubaines depuis le début du dégel, a pronostiqué, de plus, "un notable revirement de langage" de La Havane à la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies l'automne prochain devant cette nouvelle ère géopolitique.

Source en espagnol:

NEX NOTICIAS 3 avril 2015

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