Chili: 30 AGENTS DE Pinochet CONDAMNES A DES PEINES DE PRISON

EFE Granma

traduction Françoise Lopez

Santiago du Chili - Un juge chilien a condamné à diverses peines de prison 30 anciens agents de la police secrète de l'ex dictateur Au­gus­to Pinochet pour enlèvement qualifié ou disparition, en 1974, d'une victime de l'opération intitulée Operación Co­lombo, ont indiqué hier des sources judiciaires.

La sentence du juge Hernán Crisosto concerne Luis Durán Rivas, un étudiant en journalisme de l'Université du Chili enlevé par des agents de la DINA, la police secrète de Pinochet, le 14 septembre 1974, rapporte EFE.

Cette sentence condamne à 13 ans de prison le général Manuel Contreras, ex chef de la DINA qui accumule des condamnations d'environ 400 ans de prison après avoir été condamné dans des dizaines de procès pour violation des droits de l'homme et 4 autres hauts officiers de cet organisme: César Manríquez, Pedro Espinoza Bravo, Marcelo Moren Brito et Miguel Kras­s­noff Martkenko qui accomplissent également de lourdes peines pour d'autres crimes.

19 autres anciens agents ont été condamnés à 10 ans de prison et 6 à 4 ans comme complices.

Un des inculpés, Rudes­lindo Urrutia Jorquera, a été acquitté pour n'avoir pas participé aux faits.

Luis Durán Rivas, 29 ans, militant du Mouvement d'Action Populaire Unitaire (MAPU) avait étudié la médecine avant d'étudier le journalisme où il fut un dirigeant du Centre d'élèves et après sa capture, il a été vu en au moins 3 centres de torture de la DINA, selon des témoignages de survivants.

La dernière fois qu'il a été vu en vie, ce fut en septembre 1974, à la Villa Grimaldi, un de ces centres de torture.

En 1975, son nom apparut parmi les victimes de ce qu'on appelle l' Operación Colombo qui était un montage de la dictature pour couvrir la disparition de 119 prisonniers politiques et comprenait la publication d'une édition unique des périodiques apocryphes Lea, en Argentine et O Novo Dia, au Brésil.

Selon ces deux publications, les 119 étaient morts dans des purges internes du Mouvement de Gauche Révolutionnaire (MIR), un groupe qui a lutté par les armes contre la dictature. La presse chilienne de l'époque reproduisit cette information sous des titres comme "Des miristes exterminés comme des rats".

Pendant la dictature d' Augusto Pinochet, selon les chiffres officiels, quelques 3 200 Chiliens sont morts des mains des agents de l'Etat dont 1 192 sont encore considérés comme disparus.

Source en espagnol:

http://www.granma.cu/mundo/2015-05-14/condenan-a-prision-a-30-agentes-de-pinochet

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