Cuba/Etats-Unis: LES PROGRAMMES PRO-DEMOCRATIE A Cuba VONT CONTINUER

Publié le par cubasifranceprovence

par Iroel Sanchez

traduction Françoise Lopez

Quand ceux qui soutiennent Yoani Sanchez ont décidé de lancer le "journal" 14 y medio - qui a déjà 1 an - ce n'est pas la suite dans les idées qui leur a manqué: sortir quelqu'un de Cuba, le préparer, lui assigner un financement ne provenant pas directement du gouvernement des Etats-Unis, déclarer la transparence dans l'origine et l'utilisation de l'argent et proclamer des inquiétudes concernant des sujets citoyens comme le droit à l'information et les problèmes de la communauté dont les institutions gouvernementales ne s'occupent pas assez, les organisations de masse et la presse cubaine.

Ils ne se sont pas trompés non plus en utilisant internet comme plateforme de ce nouvel espace. Ils ont prévu l'augmentation de l'accès des Cubains au réseau, un objectif déclaré récemment par le gouvernement cubain et soutenu par Washington qui a annoncé qu'il cesserait d'être un obstacle à la connexion de l'Ile.

L'erreur a été dans la personne choisie avec un passé de liens avec la contre-révolution traditionnelle discréditée et la Section des Intérêts des Etats-Unis à La Havane révélés par Wikileaks et déconnectée du milieu de l'enseignement et des journalistes cubains. D'autres projets comme “El Barrio en vivo” - révélé par le journaliste Tracey Eaton sur son blog Along the malecon - résolvaient le premier mais manquaient du second.

Un câble de l'agence Reuters annonce la façon dont les choses arriveront ou mieux, sont déjà arrivées pour faire fleurir - avec les ajustements nécessaires - le yoanisme sans Yoani face au rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis et la demande du gouvernement cubain que l'activité diplomatique de Washington sur l'Ile se conforme à ce qui est établi par la Convention de Vienne:

Les Etats-Unis signalent qu'ils pourraient modifier leurs programmes pro-démocratie à Cuba:

Par Lesley Wroughton

WASHINGTON, 19 mai (Reuters) - Un haut fonctionnaire états-unien a dit mardi que son Gouvernement pourrait modifier les programmes pro-démocratie à Cuba que cepays désapprouve, ce qui ferait tomber un des obstacles majeurs pour le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux nations.

Le haut fonctionnaire du Département d'Etat a dit à des journalistes, avant les conversations avec des représentants de Cuba jeudi, que les deux parties ont rapproché leurs positions pour la réouverture d'ambassades après l'annonce en décembre d'un processus pour rétablir les relations rompues pendant la Guerre Froide.

"Les programmes démocratiques (...) ont changé avec le temps et continueront à changer pour refléter une réalité, que ce soit une réalité sur le terrain à Cuba ou aux Etats-Unis", adit le fonctionnaire dans une conférence par téléphone sous condition d'anonymat, selon les règles du Département d'Etat.

Cuba s'est opposé depuis longtemps aux programmes pro-démocratie qui comprennent des cours de base de journalisme et de technologies de l'information à la mission diplomatique des Etats-Unis à La Havane.

Les Etats-Unis considèrent que ces cours font normalement partie de leurs fonctions diplomatiques mais le président de Cuba, Raúl Castro, a dit la semaine dernière qu'il s'agit d'une formation "illégale" pour les opposants à son Gouvernement.

Le fonctionnaire a dit, cependant, que les Etats-Unis n'arrêteront pas les programmes parce que c'est la façon la plus directe de soutenir le citoyen cubain ordinaire.

"Nous devons être attentifs et ne pas penser que ces programmes sont statiques et déconnectés des changements du milieu dans lesquels ils se développent", a dit le fonctionnaire.

Les conversations de jeudi à Washington sont les quatrièmes depuis que les présidents Barack Obama et Castro ont décidé de rétablir les relations diplomatiques le 17 décembre et se concentrent sur le fait de transformer ce qu'on appelle les sections des intérêts à Washington et à La Havane en ambassades. Cuba a dit lundi qu'elle était prête à avancer et qu'elle ne voyait pas d'obstacles.

Le fonctionnaire du Département d'Etat a été d'accord.

"Je suis assez optimiste sur le fait que nous pouvons arriver à un accord qui satisfasse nos demandes", a dit le fonctionnaire.

Le Département d'Etat des Etats-Unis a annoncé le 24 décembre 2014 - exactement une semaine après les accords du 17 décembre entre les gouvernements de Cuba et des Etats-Unis - qu'il cherchait des organisations états-uniennes ou basées à l'étranger itéressées par des programmes qui "promeuvent les droits civils, politiques et du travail à Cuba" pour leur accorder jusqu'à 11 millions de dollars de subventions qui vont de 500 000 à 2 millions de dollars chacune, en déclarant que seraient prioritaires le spropositions qui "souligneraient le rôle des interlocuteurs cubains dans le développement et la réussite des objectifs des programmes". Les activités à financer englobent "des formations, des bourses de courte durée ou d'engagement", pas à la mission diplomatique des Etats-Unis à La Havane mais dans d'autres pays, y compris les Etats-Unis.

Le 18 novembre, 1 mois avant le 17 décembre, j'ai écrit:

Que peut-il se passer maintenant?

"Deux choses. Même si le président Barack Obama n'utilise pas à court terme ses prérogatives - qu'il a - pour commencer à avancer dans la normalisation avec Cuba - larges licences pour des voyages de citoyens états-uniens, échange de prisonniers, retirer Cuba de la liste des pays terroristes, par exemple - les secteurs qui s'opposent au changement - en particulier ce qu'on appelle l'extrême droite cubano-américaine - emploiera tout son art pour provoquer un incident qui enlise le processus. Ils l'ont déjà fait dans le passé chaque fois qu'on a vu à l'horizon une certaine possibilité de rapprochement et maintenant, ils doivent être désespérés et chercher une provocation.

"En parallèle, nous verrons l'augmentation des actions pour ce que The [New York] Times appelle "influer de manière positive sur l'évolution de Cuba" avec la floraison consécutive - et en partie perceptible et financée depuis des pays tiers alliés aux Etats-Unis - deprojets pour ce que le cinquième éditorial du journal new-yorkais décrit comme "des mécanismes pour donner du pouvoir au Cubain de la rue en étendant les possibilités d'études à l'étranger, en organisant plus de relations professionnelles ou en investissant dans les micro-entreprises sur l'île." Un défi qui fait partie de ce rapprochement qui Cuba que Cuba ne rejettera jamais mais dont le but ne doit pas non plus être méconnu".

Il semble que nous allons vers là. Les provocations n'ont pas manqué (“Performance” sur la Place de la Révolution, événements du parc Porras à Panama) et "les mécanismes" , semble-t-il, non plus.

Source en espagnol:

https://lapupilainsomne.wordpress.com/2015/05/20/yoanismo-sin-yoani-los-programas-democraticos-seguiran/#more-49509

20 mai 2015

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