Cuba: LE JOUR OU Fidel FONDA UN HOPITAL A Cordoba

par Leandro Albani

traduction Françoise Lopez

Resumen Latinoamericano, 27 mai 2015.- Ils disent que Fidel a dit qu'ils allaient réactiver la guérilla du Che en Bolivie mais cette fois avec des blouses blanches. Ils disent aussi que Fidel - en regardant une carte qui englobait le nord de l'Argentine et le sud de la Bolivie - que dans cette zone, il fallait construire des hôpitaux ophtalmologiques pour prendre soin des populations les plus humbles. Et ces jours-ci, dans a province de Cordoba, ce qu'ils disent que Fidel a dit est devenu une réalité incontestable parce que ce jeudi sera inauguré l'Hôpital Ophtalmologique Ernesto “Che” Guevara, un projet né des missions sociales impulsées par Cuba et soutenues par le Venezuela.

Dans le centre de santé, situé dans la capitale de Cordoba, on pourra soigner et opérer gratuitement les patients avec des cataractes et du pterigium. Pour cette raison, Aleida Guevara March, médecin et fille du guérilléro cubano-argentin et Marcelino Ríos Torres, médecin de l'Hôpital Ophtalmologique Ramón Pando Ferrer de La Havane se trouvent dans cette ville. La construction du centre de santé, comme la mise en oeuvre des missions Opération Miracle et Yo sí puedo, est impulsée par la fondation "Un monde meilleur est possible" (UMMEP).

Dans le cadre de l'inauguration, Guevara March, Ríos Torres et Claudia Camba, présidente de l'UMMEP, ont donné une conférence aux Archives Provincviales de la Mémoire, où a fonctionné un centre clandestin de détention pendant la dictature militaire argentine (1976-1983).

devant une salle pleine, Camba a commencé l'activité enr appelant les détenus-disparus et a remarqué que "nous sommes là parce que nous croyons que cela a engendré la vie et que les camarades n'ont pas disparu mais qu'ils vivent en chacun et chacune des camarades qui luttent tous les jours. Peut-être maintenant sommes-nous sans armes, nous sommes dans la bataille des idées, comme l'a appelée Fidel." Camba a reconnu le travail réalisé par l' UMMEP ainsi que celui réalisé par les médecins diplômés à l'ecole Latino-américaine de Médecine (ELAM), à Cuba. Comme exemple du travail développé par cette institution, elle a raconté que la directrice de l'Hôpital Ophtalmologique Ernesto “Che” Guevara, Lucia Coronel, est diplômée de l'ELAM et un exemple de cohérence avec la lutte de ses parents, disparus pendant la dictature.

La demande de Fidel

"En 2004, un 9 juillet, Fidel s'est rendu dans notre institution en demandant que nous puissions soigner 50 patients du Venezuela car ils s'étaient rendu compte dans la mission pour apprendre à lire et à écrire qu'ils n'avançaient pas beaucoup. Alors, ils se sont rendu compte qu'ils avaient des problèmes de vision, a rappelé Ríos Torres à propos des débuts de l'Opération Miracle. "Et Fidel, c'est Fidel et qui va dire non ", a affirmé le médecin cubain.

après cette "demande" de Fidel, ce fut un tourbillon dans lequel les soins aux plus humbles devinrent un phare. Ríos Torres a raconté que, de ces 50 premières interventions "nous avons fini par faire 500 opérations de la cataracte par jour. Nous devions prendre un tour de rôle pour que la brigade qui opérait se repose une journée parce que sinon, nous restions sans ophtalmologistes. Et ainsi, on a fait en 2 ou 3 mois 14 000 opérations de la cataracte avec succès, sans le moindre petit problème."

"Pour nous commençait ce que pour Fidel et Chavez, ils avaient déjà commencé depuis un moment, qui était l'Opération Miracle. Et c'était un miracle parce que les gens qui n'y voyaient pas, qui n'imaginaient jamais qu'ils allaient voir, la première chose qu'ils disaient quand on leur débandait les yeux, était "c'est un miracle".

Depuis lors, l'Opération Miracle s'est étendue par le monde: le Venezuela, l'Equateur, le Nicaragua, la Bolivie, l'Argentine,le Mali et l'Angola, par exemple.

"Maintenat, nous voyons cette oeuvre magnifique que les citoyens de ce pays ont réalisée - a souligné Ríos Torres-, qu'ils font avec leurs propres ophtalmologistes. La seule chose à laquelle cuba les aide, c'est à les former comme médecins mais ce sont eux qui réalisent cette oeuvre. Et malgré les intérêts économiques mesquins de gens qui ne veulent pas soutenir cette activité, les patients argentins ont retrouvé la vue gratuitement."

La force de l'ALBA

Le lancement et la consolidation de l'alternative Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) impulsée par Fidel Castro y Hugo Chavez sont essentiels pour l'avancée des missions comme l'Opération Miracle et Yo sí puedo. Cette idée se dégage des paroles de Guevara March qui a donné une importance capitale à l'alphabétisation. "Notre José Marti disait que pour qu'un peuple soit réellement libre, il doit être un peuple cultivé. Pour que personne ne l'utilise, que personne ne le trompe, que personne ne le manipule, par conséquent, l'alphabétisation est peut-être l'entrée du grand chemin de la liberté".

Ce processus éducatif a permis que le Venezuela et le Nicaragua soient déclarés pays libres d'analphabétisme mais aussi, comme l'a expliqué Aleida, "nous commençons à avoir certains problèmes quand nous nous sommes rendu compte que ces problèmes résidaient dans un mauvaise vision", c'est pourquoi a été créée l'Opération Miracle. "Ce sont les 2 premières actions dont l'ALBA s'est saisie qui sont très belles parce qu'elles nous ont aussi permis de connaître les vrais besoins des gens."

Il y a beaucoup de médecins cubains dans différentes parties du continent, qui essaient d'aider et de faire quelque chose de beau. Une des dernières actions de l'ALBA concernant la santé a été le diagnostic de personnes avec un handicap physique, moteur et mental. Nous eûmes la tâche de chercher ces patients, de les diagnostiquer mais en plus, d'aller dans ces endroits les plus reculés. Ce sont les meilleurs spécialistes cubains qui ont vu ces patients, les ont diagnostiqués et leur ont donné de bons traitements, non seulement eux mais les familles et la communauté. Ce que nous avons trouvé en Equateur ou en Bolivie ou même au Venezuela, personne ne peut pas le croire. Ce sont des êtres humains qui ont été plus que blessés, traités pire que des animaux. Alors, on a réactivé cette rencontre sociale pour que la communauté a commencé à comprendre les dégâts qu'elle faisait à ses propres frères et à ses propres membres. Ce fut un très beau travail, très difficile, qui continue toujours. Maintenant, nous en sommes à la phase 2 dans les endroits où il y a plus de cette sorte de patients en les amenant dans une salle de rééducation où ils peuvent être soignés et où on peut chercher ce qui a pu provoquer les problèmes de ces patients".

L'activité préalable à l'inauguration de l'hôpital ophtalmologique s'est achevée avec la participation de “Contra Coro al Resto”, un groupe musical composé d'anciens prisonniers de la dictature militaire qui a interprété plusieurs chansons et avec un itinéraire à travers les Archives Provinciales de la Mémoire.

source en espagnol:

Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo

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