Cuba: LES Etats-Unis ONT ESSAYE DE FREINER LA REVOLUTION CUBAINE EN UTILISANT LES ALIMENTS COMME ARME POLITIQUE

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 14 mai. AVN.- Pour essayer de freiner les avancées de la Révolution Cubaine, il y a 51 ans, le gouvernement des Etats-Unis a utilisé comme arme politique l'interdiction de l'embarquement d'aliments vers l'île des Antilles.

Après le triomphe de la Révolution Cubaine, en 1959, Washington a commencé à appliquer une série de mesures et de méthodes pour renverser les forces commandées par Fidel Castro, mesures qui se sont intensifiées quand, en octobre 1962, il a mis en place un blocus économique, commercial et financier contre la nation antillaise, blocus qui persiste encore malgré la condamnation internationale et qui a provoqué plus de 1 billion 112 000 millions de dollars de dégâts humains et économiques.

Cette mesure hostile a été renforcée le 14 mai 1964 quand le président de l'époque, Lyndon B. Johnson, a interdit l'envoi d'aliments et de médicaments au peuple cubain.

L'Etat nord-américain a justifié cette agression en tant que stratégie pour combattre le communisme mais le but était d'essayer d'étrangler les plans de développement économique mis en place par la Révolution Cubaine après l'échec de sa tentative d'invasion militaire.

Le gouvernement cubain avait déjà mis en marche une série de politiques pour assurer la gestion souveraine de ses ressources parmi lesquelles figuraient la nationalisation des centrales sucrières et de certaines compagnies étrangères dans le pays comme l'United Fruit.

Dans le cadre de cette agression, le Département du Commerce des Etats-Unis a décidé d'approuver un amendement aux Régulations des Exportations vers Cuba par lequel était révoquée l'émission de licences générales pour l'embarquement d'aliments et de produits pharmaceutiques.

En juillet 1964, l'agression de la Maison Blanche arriva à un tel point que l'Organisation des Etats Américains (OEA) imposa un blocus sur tout le commerce avec Cuba à l'exception des aliments, des médicaments et du matériel médical.

Et même, l'administration de Johnson mena à bien des négociations avec des pays européens pour que ceux-ci durcissent les mesures de sanction contre l'île, fit obstacle au transport maritime de marchandises vers l'île, réduisit les importations de sucre cubain et essaya de causer des dommages à la commercialisation du nickel cubain avec des nations d'Europe de l'Ouest et avec l'Union soviétique.

Ensuite, en 1966, le Comité d'Agriculture a approuvé la loi "Programme d'aliments pour la Paix" qui interdit tous les embarquements d'aliments vers tout pays impliqué dans la vente ou l'embarquement d'articles stratégiques ou non stratégiques vers Cuba.

De même, cette Loi a permis au Président d'appliquer, sous certaines conditions, une mesure d'interdiction des transactions qui concerneraient du matériel médical et des secteurs non stratégiques.

Pendant presque 53 ans, le peuple cubain a résisté à ce harcèlement de la part de Washington et même la société de cette île a été reconnue sur toute la planète pour avoir développé un des systèmes de santé et d'éducation les plus efficaces et pour avoir maintenu de hauts niveaux d'alimentation.

Après que le 17 décembre dernier aient été rétablies les relations diplomatiques entre les gouvernements de Cuba et des Etats-Unis, aussi bien la nation antillaise que communauté internationale ont mis en avant la nécessité que le Sénat nord-américain lève le blocus économique, commercial et financier imposé au peuple cubain, en tant que mesure nécessaire pour avancer vers la normalisation des relations bilatérales.

Agression contre le Venezuela

Ce scénario d'agressions de la part du gouvernement états-unien face aux peuples qui tentent d'exercer leur souveraineté s'est répété, de façon plus ou moins rigoureuse, dans plusieurs nations du monde.

Dans le cas du Venezuela, le gouvernement Bolivarien a averti que les actions récentes d'ingérence du gouvernement de la Maison Blanche font partie d'un plan qui comprend un possible blocus financier et commercial contre le pays et une intervention militaire, comme cela a été perpétré contre Cuba.

Le 9 mars dernier, le président états-unien, Barack Obama, a signé une proposition de loi approuvée par la Sénat nord-américain où il qualifie le Venezuela de "menace extraordinaire et inhabituelle" pour la sécurité nationale et la politique extérieure de ce pays.

"Cela laisse envisager un blocus financier et commercial, un blocus économique et cela, tout le pays doit le savoir. On ne croit pas au conte qu'il s'agit de sanctions pour un groupe de Vénézuéliens, non, tous les Vénézuéliens, nous allons être touchés par cette loi et cela doit nous appeler à l'union et à la réflexion nationale. Ce qui est arrivé est d'une gravité énorme, comme jamais on n'avait rien vu dans l'histoire de notre pays", a déclaré récemment la ministre des Relations Extérieures, Delcy Rodríguez.

La chancelière a affirmé que ces actions constituent l'agression la plus grave dont le Venezuela a souffert de la part des Etats-Unis.

"Dans tous les pays où a été approuvée une loi de cette nature, desi nterventions militaires l'ont accompagnée", a-t-elle expliqué.

Face à ce scénario d'agression impérialiste, le président de la République, Nicolas Maduro, a souvent appelé au dialogue pacifique le président Barack Obama.

"Je tends la main au président Obama pour que nous parlions et résolvions les problèmes que nous devons résoudre entre les Etats-Unis d'Amérique du Nord et le Venezuela, en paix et sans intervention dans les affaires intérieures de personne" a-t-il affirmé lors de son intervention au VII° sommet des amériques qui s'est déroulé en avril dernier au Panama.

source en espagnol:

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