LE Venezuela AFFINE SES STRATEGIES FACE AU PROBLEME COMPLEXE DE L'ENERGIE
par Laura Bécquer Paseiro (Granma)
traduction Françoise Lopez
CARACAS.— La visite au Venezuela la semaine dernière de l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Zani, a été comprise comme une impulsion donnée aux diverses stratégies conçues par l'Exécutif Bolivarien pour stabiliser progressivement les prix du pétrole sur le marché mondial.
Une grande partie de la rencontre entre l'émir et le président vénézuélien Nicolas Maduro a tourné autour du prix du brut. Le président a avancé qu'on était déjà en train de travailler à un accord entre l'OPEP et les producteurs les plus importants au niveau mondial" pour finir de stabiliser le arché pétrolier au second semestre de cette année".
La brusque chute des prix au milieu de l'année dernière, de 100 dollars le baril à presque 40, a provoqué une situation difficile pour des économies comme celle du Venezuela qui dépend essentiellement des rentrées d'argent de ce qu'on appelle l'or noir. Maduro a reconnu que "les 4 premiers mois ont été complexes, difficiles" bien qu'il ait souligné que "nous avons de grands espoirs dans cette nouvelle alliance entre l'OPEP et d'autres pays importants".
Quand en janvier de cette année, le président sud-américain a réalisé une tournée dans plusieurs pays de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole - qui l'a aussi conduit en Russie et en Chine - il a annoncé à Doha une alliance "avec d'importantes banques" qataries pour "donner de l'oxygène" à la situation.
Doha est un associé important dans la coopération avec Caracas, qui à son avis, correspond parfaitement au profil différent du pays arabe. Les projets bilatéraux concernent des secteurs comme le tourisme, l'agriculture et s'insèrent dans le schéma de coopération sud-sud tellement à la mode ces dernières années.
Si l'effondrement en 1920 du marché des perles a transformé le Qatar en l'une des nations les plus pauvres, actuellement, il est le leader de la bonne gestion des bénéfices des combustibles fossiles. Des pays comme le Venezuela lui-même souffrent d'une "malédiction" en ayant d'énormes ressources naturelles et en dépendant de celles-ci. Le Quatar a assez gagné en diversifiant son économie avec la construction de projets dans de nombreux domaines.
Malgré la découverte de l'or noir en 1939, ce fut presque 10 ans plus tard que se développa l'industrie en tant que telle. Seulement en 1951, il produisit 46 500 barils de pétrole par jour, obtenant 4,2 millions de dollars de bénéfices. Une estimation de 2014 du Fonds Monétaire International révèle que cette péninsule bananière du Golfe Persique a le Produit Intérieur Brut par tête le plus haut du monde. En 2006, il se situait parmi les principaux pays exportateurs de gaz naturel du monde dont les bénéfices, ajoutés à ceux du pétrole,dépassaient les 60% de son PIB.
Que 2 pays comme le Venezuela et le Qatar se soient unis pour chercher de nouvelles stratégies face à une situation complexe est un bon signe de la volonté de trouver des solutions à la question des bas prix du pétrole.
Source en espagnol:
http://www.granma.cu/mundo/2015-05-19/venezuela-afina-estrategias-ante-complejo-escenario-energetico
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