Venezuela: EXTRADITION DE Padilla, L'ASSASSIN DE Robert Serra

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 30 avril AVN.- Zulay Aguirre, la mère du député socialiste Robert Serra assassiné en octobre 2014, a souligné que l'extradition de Leiver Padilla Mendoza, alias El Colombia, un paramilitaire réclamé au Venezuela en tant qu'auteur intellectuel et matériel du crime, représente une avancée pour éclaircir les zones d'ombre dans cette affaire et pour que la justice soit appliquée dans l'assassinat du jeune parlementaire et de sa compagne de lutte, Maria Herrera.

Ce jeudi, la Cour Suprême de Justice de Colombie a approuvé l'extradition de Padilla Mendoza, capturé par les autorités colombiennes il y a 6 mois à Carthagène, Colombie où il avait fui après le crime. Cette décision du plus haut tribunal colombien doit être avalisée par le président de Colombie, Juan Manuel Santos, pour faire débuter le processus pénal contre Padilla.

"Cela signifie un jour de tranquillité. Nous comprenons que justice se fasse, aujourd'hui, il arrive enfin ce que nous attendions et ce pourquoi il y avait une grande angoisse, l'extradition de cet homme et cela s'est concrétisé", a déclaré Aguirre à Telesur.

Avec cette extradition "commence une grande bataille et nous allons la livrer" car "aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de réponses mais au-delà de ça, que (Padilla Mendoza) dise qui était le bouc émissaire et dise pourquoi ôter la vie à deux êtres aussi beaux que Maria y Robert", a ajouté Aguirre.

A ce sujet, il a affirmé que, comme l'a dénoncé le président Nicolas Maduro, les jeunes ont été assassinés par le groupe guérillero que dirige Padilla Mendoza et que le mobile n'a pas été passionnel ou économique, comme le signale la matrice d'opinion qu'on a voulu imposer dans les médias après les faits.

"Ils ont dit tant de choses, un mobile passionnel, d'argent mais (le crime) a été si bien élaboré, si bien planifié qu'il ne peut pas se transformer en commérages. El Colombia a beaucoup de réponses dont nous avons besoin, nous, le pays a besoin qu'il lui donne des réponses", a-t-il souligné.

De même, il a remercié pour son soutien le Gouvernement national dirigé par le président Nicolas Maduro, pour obtenir l'éclaircissement de cette affaire et établir les connexions avec la République de Colombien qui ont abouti à l'extradition.

"Je remercie le président Maduro pour tout l'accompagnement, pour toutes les coordinations qu'ils ont établies avec la Colombie" pour obtenir l'extradition.

Un crime inscrit dans une spirale de violence

En octobre dernier, le président de la République, Nicolas Maduro, a dénoncé le fait que l'assassinat de Serra s'inscrit dans les plans terroristes impulsés par la droite dans le pays qui ont débuté par les "guarimbas" (violences et actes terroristes dans des zones anti-chavistes en février 2014) et ensuite en sont venus à la phase de concrétiser des attentats contre des figures de la Révolution Bolivairenne.

A 15 jours de l'assassinat, le président Maduro a expliqué lors d'une conférence de presse qu'un' bande paramilitaire dirigée par Padilla a planifié le crime contre le député Serra.

"A 2 semaines de l'assassinat, on a découvert qui sont les auteurs matériels. Nous avons des informations sur la façon dont a été préparé l'assassinat et même quel était l'alibi ou le mobile qu'ils allaient utiliser", a expliqué le Chef de l'Etat à cette occasion tout en signalant qu'on prétendait imposer le faux mobile du vol.

Il a indiqué que Padilla avait planifié l'assassinat pendant 3 mois "et il fut celui qui a dirigé toutes les opérations, planifié le crime et tué. Il avait tous les détails sur ce que faisait Serra, où il allait, comment il se déplaçait."

Le président a aussi présenté une vidéo, captée par un système de caméras dans les environs de la maison de Serra, à La Pastora, Caracas, sur laquelle on voir l'entrée de 6 personnes dans la maison du député et de 2 autres qui sont restés dans des voitures particulières en attente.

De plus, il a précisé que le chef des gardes du corps de Serra, Edwin Torres Camacho, connu comme "El Poli", a été acheté pour aider à commettre le crime.

A cette occasion, le président a explqiué que ce crime a été une partie de cette suite d'actes de violence qui ont débuté le 1é février de l'année dernière et qui ont représenté une attaque contre la paix et la démocratie vénézuélienne."

Ce jour-là, démarra une vague de violences sur convocation de la droite qui a provoqué, après 6 mois, plus de 40 assassinats parmi les civils et les membres de la sécurité, des dégâts aux institutions de l'Etat, aux espaces publics et une restriction de la libre circulation.

Pour les assassinats de Serra et d'Herrera, Le Ministère Public a privé de liberté 10 personnes parmi lesquelles Torres Camacho, et a lancé un mandat d'arrêt contre 4 autres dont 3 sont l'objet d'une alerte rouge d'Interpol.

Comme Padilla, tous ceux qui ont été arrêtés ont été accusés des délits d'homicide aggravé au préjudice de Robert Serra, d'homicide qualifié au préjudice de María Herrera, de vol aggravé et d'association de malfaiteurs.

NOTE:

Pour plus d'informations sur cette affaire, consultez notre site à partir du 1° octobre 2014, date de l'assassinat de Robert Serra et de Maria Herrera.

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/10/venezuela-le-depute-chaviste-roberto-serra-assassine.html

Au fil des pages, vous trouverez tous les articles publiés au jour le jour par la presse vénézuélienne sur cette affaire.

source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/contenido/zulay-aguirre-extradición-padilla-es-avance-para-hacer-justicia-crimen-robert-serra

URL de cet article:

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