Venezuela: LA DROITE REDOUBLE D'ATTAQUES MORALES CONTRE LE PAYS

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 22 mai AVN.- Démoraliser les peuples est une stratégie utilisée par la droite contre les pays souverains dont le Venezuela a été victime constamment pendant ces 15 dernières années et qui a redoublé ces derniers jours après l'échec de l'opposition dans ses primaires du dimanche 17 mai.

Pour cette nouvelle menace qui met en marche un type d'intervention impériale contre le Venezuela, destiné à attaquer la force morale du peuple, la cible sélectionnée est Diosdado Cabello, premier vice-président du Parti socialiste Uni du Venezuela et président de l'Assemblée Nationale.

Devant la faiblesse et la démobilisation de l'opposition mise en évidence par les primaires, l'infamie médiatique contre Cabello a été réactivée. Cette fois, les corporations états-uniennes Wall Street Journal et CNN ont diffusé une pièce contre le dirigeant bolivarien qui illustre l'intervention morale, une forme d'ingérence qui "sert souvent de premier acte pour préparer le scénario de l'intervention militaire", explique l'intellectuel italien Antonio Negri dans son livre "Empire".

Il y a quelques mois, ABC, un journal de la monarchie espagnole, a utilisé des déclarations de Leamsy Salazar, un ex garde du corps de Cabello résidant aux Etats-Unis, pour attaquer l'honneur et la dignité du président du Parlement. La nouvelle - avec des signalements sans preuves qui ne sont pris en compte par aucun tribunal ou cabinet de procureur ni à l'intérieur du pays ni à l'extérieur - a été reprise au Venezuela par les corporations médiatiques El Nacional et Tal Cual et, en plus, par le portail web La Patilla.

"L'intervention morale est devenue une force d'avant-garde de l'intervention de l'empire. En effet, cette intervention préfigure l'état d'exception et le fait sans frontières, armée de certains des plus efficaces médias et orientée vers la production symbolique de l'Ennemi", signale Negri.

"Les forces d'intervention de l'empire peuvent être mieux comprises en ne commençant pas directement avec ses armes mortelles mais avec ses instruments moraux", note l'auteur et plus loin, il ajoute: "ce que nous appelons intervention morale estpratiqué actuellement par quantité de corps, y compris les médias d'information".

Sur ce sujet, le célèbre journaliste et député vénézuélien Earle Herrera a signalé par téléphone à AVN que l'infamie médiatique cherche à empêcher la démobilisation des partisans de celle qui se nomme elle-même Table de l'Unité Démocratique (MUD).

"Ces élections (les primaires) ont été un échec retentissant et alors, ils envoient un message à travers les médias nationaux et internationaux privés contre le président de l'Assemblée Nationale, essayent ainsi d'encourager leurs militants déçus".

La tactique s'explique, ajoute Herrera, par le désespoir surgi après les primaires et ils ont besoin, de façon urgente, de sortir du précipice avant les élections législatives prévues pour le dernier trimestre de cette année. Ils activent la guerre sale "parce qu'ils savent que gagner des élections est assez peu probable". pour cela, ils disposent de "ce cartel médiatique international".

"Tout s'inscrit, de plus, dans le plan d'attaque contre le Venezuela" rappelle celui qui est aussi professeur d'université en expliquant que cette campagne, en plus de chercher à sortir l'opposition vénézuélienne de l'embarras dans lequel elle se trouve dans une année électorale, est liée aux menaces du Gouvernement des Etats-Unis qui en mars dernier ont émis un Ordre Exécutif d'ingérence dans lequel ils qualifiaient le Venezuela de menace "inhabituelle et extraordinaire" pour leur sécurité.

Herrera demande de comprendre que cette campagne des corporations de médias va plus loin que l'agression contre Diosdado Cabello: "C'est contre le pays". Menacer le président de l'AN, c'est attaquer les pouvoirs publics, les Forces Armées Nationales Bolivariennes et porter un coup à l'expression politique de la Révolution Bolivarienne étant donné qu'il s'agit aussi du premier vice-président du PSUV.

"Et tant qu'il y a la Révolution Bolivarienne, les grands pouvoirs de la planète vont continuer à chercher à en finir avec ce processus. A cause de cela, ces attaques ne vons pas cesser, elles vont continuer", a déclaré Herrera tout en réaffirmant que la réponse des patriotes doit être organisation et mobilisation.

"Circulation en boucle"

Les médias vénézuéliens se comportent comme des bandes politiques et utilisent du matériel - sans vérifier leur véracité - pour détruire l'image des leaders politiques, un comportement que la sociologue Maryclen Stelling explique par la théorie de la "circulation en boucle" de l'information exposée par le sociologue français Pierre Bourdieu.

"Nous sommes face à un phénomène qui s'appelle la circulation en boucle de l'information qui fut étudié par Pierre Bourdieu. C'est une tendance d'aller répéter des informations en boucle. par exemple, dans ABC, El Nuevo Herald et les médias vénézuéliens d'opposition, on répète la même information. Je dis que cela est une tendance mondiale", a précisé Stelling lors d'un entretien par téléphone avec AVN.

La sociologue a signalé que ces entreprises médiatiques ont fini par être des médias privés de partis politiques en cessant de respecter ce qui est établi dans le Code d'Ethique du Journaliste Vénézuélien qui établit comme norme de vérifier la véracité de l'information.

"Ici, la situation vénézuélienne de confrontation politique, de polarisation et de politisation des médias sociaux ont effacé, d'une certaine manière, ces normes éthiques et il y a du laxisme dans la gestion de l'information", a souligné l'experte en communication.

"Quand les médias se comportent comme des bandes politiques, des partis politiques, toute information qui surgit et circule, qui permet d'anéantir l'adversaire, de le mettre hors d'état, de l'attaquer, si elle est véridique ou non n'intéresse pas. Si c'est une rumeur qui circule, tu l'utilises pour détruire l'adversaire, c'est un peu ce qui est arrivé avec Diosdado Cabello et d'autres informations qui ont circulé qui ensuite ne sont pas démenties", a-t-il dit.

Stelling a commenté que cette nouvelle action qui prétend déstabiliser le Gouvernement Bolivarien fait partie de la même campagne qui a commencé avec les "guarimbas" de 2014, la guerre économique et le plan de coup d'Etat démantelé par les autorités vénézuéliennes en février 2015 qui prévoyait l'attaque de zones dans lesquelles se trouvaient des institutions de l'Etat et des zones de résidences, comme la Palais de Miraflores, à Caracas.

source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/contenido/tras-fracasar-sus-primarias-derecha-arrecia-intervención-moral-contra-venezuela

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