Venezuela: LES CONQUETES OUVRIERES AU Venezuela HONORENT LA LUTTE REVENDICATIVE DES MARTYRES DE Chicago

Publié le par cubasifranceprovence

por Gissel Molina

traduction Françoise Lopez

Caracas, 30 avril AVN.- Le 1° mai de chaque année, on célèbre dans le monde la Fête des Travailleurs. Cette commémoration est née après une journée de protestation lors de laquelle la classe ouvrière, à Chicago, Etats-Unis, revendiqua des droits du travail comme la réduction de la journée de travail à 8 heures, ce qui provoqua l'arrestation de travailleurs, des tortures, des accusations, des licenciements et des assassinats.

On ignore le nombre d'hommes et de femmes qui ont perdu la vie pour avoir levé le drapeau des droits au développement et du respect de la dignité humaine. Ainsi naquit la juste aspiration des travailleurs du monde à obtenir cette conquête du travail, reconnue dans les instruments légaux.

Au Venezuela, cette conquête va plus loin. Dans la Constitution Bolivarienne du Venezuela, en vigueur depuis 1999 par mandat du peuple vénézuélien, le travail est considéré comme un fait social, c'est pourquoi il jouit de la protection de l'Etat, ce qui a donné naissance à l'un des instruments les plus avancés en ce sens: la Loi Organique du Travail, des travailleurs et des Travailleuses (LOTTT).

Cette loi, dont l'élaboration est basée sur quelques 20 000 propositions des travailleurs, fut déclarée en 2012 voie Habilitante et signée par le président Hugo Chavez pour l'amélioration des droits du travail. Parmi les améliorations obtenues avec cette loi, le retour de la rétroactivité des prestations sociales sur la base du dernier salaire, paiement de règlement double en cas de licenciement injustifié, réduction de la journée de travail à 40 heures par semaine, élimination de la tertiarisation du travail et extension du congé prénatal et postnatal.

Avec la LOTTT, on a laissé derrière nous la loi qui a fait preuve pendant longtemps d'inégalité et d'injustice et à la dernière réforme de laquelle, en 1997, n'ont participé que le Gouvernement, la patronat et les centrales ouvrières qui ont encouragé l'élimination de plusieurs bénéfices de la force de travail dont le caractère rétroactif des prestations sociales.

"C'est ainsi que le Venezuela, ses travailleurs, sa classe ouvrière, ont de bonnes raisons de se mobiliser ce 1° mai car, au Venezuela, les travailleurs ont revendiqué ce qui serait aussi revendiqué par les luttes des Martyres de Chicago" a déclaré ce jeudi Edison Alvarado, un jeune travailleur président du Syndicat des Travailleurs du Métro de Caracas.

Pour ce vendredi, dans la capitale vénézuélienne est prévue une mobilisation. Des travailleurs des champs, des pêcheurs, des femmes au foyer, des constructeurs, des gens de tous les secteurs assisteront à ce rendez-vous dans lequel ils lèveront les drapeaux de la victoire de la classe ouvrière.

"Dès la naissance même de la Révolution, les marches de chaque 1° mai contrastent avec celles réalisées pendant les 40 ans pendant lesquels les gouvernements de la Quatrième République ont commandé", a indiqué Alvarado en évoquant les protestations organisées pendant ces années-là par la classe ouvrière vénézuélienne opprimée par les mesures néo-libérales qui violaient leurs droits.

"Les travailleurs, dans les années 60, 70, 80 et 90 ne marchaient pas pour célébrer, ils marchaient pour contester les politiques d'exclusion, de répression dont ils étaient victimes et qui malgré ces protestations n'avaient pas de réponses. Seule la répression continuait. Ce regrettable scénario a fait un tour. Aujourd'hui, le peuple sort pour célébrer et défendre ses conquêtes. Demain, nous marcherons avec enthousiasme et avec joie pour les victoires obtenues et celles qui restent à conquérir", a dit le jeune travailleur dans une conversation avec l'Agence Vénézéulienne d'Information (AVN).

Pendant ces 16 dernières années, le Gouvernement Bolivarien a décrété pour al classe ouvrière vénézuélienne 28 augmentations du salaire minimum, non limitées aux travailleurs actifs mais étendues aux pensionnés et aux retraités. La justice sociale, conquête des luttes de ce secteur aujourd'hui visible.

Cette réalité contraste avec les 9 augmentations obtenues entre 1974 et 1998, sous les gouvernement sd e la IV° République, en majorité très en dessous des indices d'inflation de l'époque dans laquelle prédominaient la pauvreté et l'exclusion sociale.

Laura Ortíz, une travailleuse des champs, a aussi déclaré avoir de bonnes raisons de célébrer cette journée. "Le travail des champs, les paysans ont été reconnus et on leur a donné la dignité, c'est suffisant pour célébrer (ce jour)".

"Pendant des années, nous avons été un secteur complètement à l'écart, il n'y avait pas pour nous de plans pour améliorer notre qualité de vie. Avec la révolution, nous avons obtenu qu'on nous donne le poste que nous méritions ce qu'auparavant personne n'avait eu la volonté de faire. A cause de cela, nous serons à la marche de demain", a ajouté la travailleuse des champs, un secteur qui est appelé, en particulier, à augmenter la production nationale d'aliments.

source en espagnol:

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