Le Venezuela demande devant l'ONU un vrai dialogue de coopération sur les droits de l'homme
traduction Françoise Lopez
Caracas, 29 juin AVN.- Ce lundi, le Venezuela a affirmé devant le Comité des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations Unies (ONU) son engagement à garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens et en même temps a demandé que le débat sur ce thème se fasse de façon impartiale dans les instances internationales.
Le procureure générale de la République, Luisa Ortega Díaz, a remis le rapport sur les avancées atteintes en matière de droits civils et politiques à Genève, Suisse, où elle a demandé que ce sujet soir discuté "dans un esprit de vrai dialogue, de coopération, conformément aux principes stipulés par la Charte des Nations Unies".
Elle a déclaré que nous, les Vénézuéliens "comptions avoir avec les membres de ce comité un dialogue interactif, nourri, profitable, qui rende possible l'auto-évaluation et l'approfondissement de nos liens avec le système universel des droits de l'homme."
Dans son exposition, la procureure a mis l'accent sur l'ordre constitutionnel vénézuélien en matière de liberté d'expression et de droit à la manifestation. "Au Venezuela, il y a quotidiennement des manifestations publiques, ce qui fait partie de notre pluralisme politique et de la diversité idéologique et la travail des corps de police doit être être consacré à ce que le plaisir de profiter du droit à la manifestation pacifique ne dérape pas en atteinte aux droits des autres personnes et en violation des lois nationales", a-t-elle remarqué.
La procureure a fait allusion aux violences perpétrées par des groupes de choc dans le pays depuis le 12 février 2014 dans l'intention de provoquer la déstabilisation et de favoriser un coup d'Etat contre le Gouvernement constitutionnel du président Nicolas Maduro et d'autres autorités légitimement élues par le peuple vénézuélien.
Elle a décrit cette offensive qui a regroupé des actions comme le barrage d erues, l'agression de bureaux publics et privés, des systèmes de transport et des services publics, "des actions qui ont constitué des violations des droits et des libertés du reste de la population".
Ces actions, promues par l'extrême droite, ont fait 878 blessés sur lesquels 278 étaient des membres des corps de sécurité de l'Etat, 43 mors sur lesquels 10 étaient des membres de la police, des militaires et un procureur du Ministère Public.
Elle a rappelé que face à la violence, l'intervention des organes de sécurité a été nécessaire et que les personnes appréhendées en flagrant délit ont été remises aux tribunaux concernés "avec toutes les garanties inhérentes à ce processus".
Elle a qualifié d'insolite le fait que certains médias, porte-paroles politiques et même soi-disant défenseurs des droits de l'homme aient justifié ces crimes et considèrent leurs auteurs comme des "manifestants pacifiques".
La procureure a souligné que le peuple du Venezuela a démontré sa vocation démocratique, sa souveraineté et son autodétermination à travers un vote secret, libre et universel lors de 19 élections nationales depuis 1999 par le caractère transparent et vérifiable du système électoral vénézuélien reconnu par la communauté internationale comme l'un des meilleurs du monde.
Dans son explication, la procureure a rappelé que depuis 2006, le Venezuela met en marche un processus de réforme de la police qu'elle a qualifié de grande avancée, fondée sur un nouveau modèle civil, professionnel et de prévention, respectueux des droits de l'homme, ainsi que la promulgation de la Loi sur le Service Policier qui consacre l'utilisation progressive et différenciée de la force.
"L'Etat vénézuélien n'avalise pas des actions de la police qui portent atteinte aux droits de l'homme mais, au contraire, les condamne" et, dans les cas isolés où des excès ont été commis, elle a agi fermement", a-t-elle commenté.
Elle a évoqué le fait que de janvier à mai 2015, le Ministère Public a suspecté 252 fonctionnaires de différents corps policiers, en a accusé 110 et que 53 ont été condamnés par les tribunaux, sur lesquels 66 sont emprisonnés.
La procureure a aussi souligné le rôle rempli par la Défenseure du Peuple et le Ministère Public en tant qu'institutions médiatrices entre les acteurs sociaux et politiques "favorisant les rencontres entre les différents secteurs sociaux du pays".
L'Etat vénézuélien a également pris soin de ceu qui sont privés de liberté pour garantir pleinement tous leurs droits, la rapidité du processus et la communication avec leurs familles ainsi que leurs loisirs et leur éducation.
"Pour accélérer le processus, on constitue des tribunaux pénaux itinérants. De même les procureurs de protection des droits fondamentaux et les défenseurs du peuple constatent l'exercice effectif de tous leurs droits et dans le cas contraire, appellent instamment les institutions compétentes à appliquer les mesures adéquates", a-t-elle expliqué.
elle a rappelé que pour la première fois dans l'histoire du pays, il existe un système de protection des peuples indigènes et afro-descendants, des enfants et des adolescents et en particulier de la femme.
elle a cité la réforme partielle approuvée par l'Assemblée Nationale de la Loi Organique sur le Droit de la Femme à une Vie Sans Violence qui comprend le délit de féminicide, interdit la traite des personnes, l'esclavage et le travail forcé.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/contenido/venezuela-pide-ante-onu-diálogo-genuino-y-cooperación-sobre-derechos-humanos
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