Amérique Latine: Le Forum de Sao Paulo dénonce des menaces contre les gouvernements progressistes de la région

Publié le par cubasifranceprovence

Prensa Latina

traduction Françoise Lopez

Mexique - La XXI° Rencontre du Forum de Sao Paulo qui se tient ici est sonne l'alerte contre une offensive pour restaurer le néo-libéralisme en Amérique Latine, a averti mercredi le député vénézuélien Rodrigo Ca­be­zas.

Le chef des Relations Internationales du Parti Socialiste Uni du Venezuela a dit qu'il y a une offensive de l'empire et des oligarchies sur le continent contre les gouvernements progressistes de gauche.

Ca­be­zas a parlé à Prensa Latina avant e début de la session d'inauguration du Groupe de Travail du Forum fondé il y a 25 ans à l'initiative du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et du Parti des Travailleurs du Brésil (PT).

Le législateur vénézuélien a noté que la gauche sur le continent doit favoriser à fond l'intégration "en tant que grand bouclier qui nous permet de donner un élan au développement et de nous protéger des relations d'inégalité avec le monde développé".

Il a souligné que le Forum de Sao Paulo se propose aussi de défendre les gouvernements populaires et progressistes d'Amérique Latine et des Caraïbes qui sont attaqués aujourd'hui par des stratégies de déstabilisation.

Nous allons adopter un plan d'action pour soutenir l'Equateur du président Rafael Correa avec le Brésil et sa présidente Dilma Rousseff, la cause du peuple d' Evo Morales et aussi le processus bolivarien que conduit le président Nicolas Maduro, entre autres, a-t-il déclaré.

Il a aussi évoqué l'accompagnement du processus de paix en Colombie et la solidarité avec la réclamation de Cuba pour que le processus de normalisation des relations avec les Etats-Unis mette fin à la politique de blocus de l'Ile et que lui soit restitué le territoire qu'occupe aujourd'hui la base navale illégale de Guantanamo.

Nous avons le devoir de lancer une offensive continentale, de construire la solidarité mondiale avec les processus de changement en Amérique Latine pour toucher l'opinion publique et nous opposer aux pouvoirs médiatiques et de déstabilisation de la droite et des grandes puissances du capitalisme, a-t-il remarqué.

Il a averti qu'on prétend restaurer le néo-libéralisme dans la région mais nous sommes optimistes parce que nos peuples ont un niveau de conscience supérieur dans cette bataille pour notre propre identité, a-t-il conclu.

La XXI° Rencontre du Forum de Sao Paulo tiendra session jusqu'ai 1° août dans la capitale mexicaine. 23 pays y participent.

Carlos Navarrete, président national du Parti de la Révolution Démocratique (PRD), a souligné que pour la quatrième fois, la ville de México est l'hôte de cette événement où sont réunis les partis progressistes d'Amérique Latine et des Caraïbes.

Il a souligné lors d’une conférence de presse que des partis de 23 pays viennent à cette rencontre dont 12 nations d'Amérique Latine et des Caraïbes dirigées par des gouvernements de gauche suite à des élections et à des processus révolutionnaires.

Navarrete a assuré que le thème de la pauvreté sera débattu dans le forum et il a indiqué que des délégations européennes d'Espagne et d'Italie, y sont invitées.

Pour sa part, Monica Valente, représentante du PT brésilien et secrétaire exécutive du Forum de Sao Paulo, a déclaré que cet événement est très spécial pour célébrer ses 25 ans, ce qui confirme que le néo-libéralisme n'est pas la seule théorie de gouvernement en plus de faire souffrir nos peuples.

De même, elle a évoqué des événements comme le rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba "qui fut toujours une lutte historique du Forum de Sao Paulo" et la récente ouverture des ambassades respectives à La Havane et à Washington.

Il faut continuer à faire avancer l'intégration des chaînes de production régionales et l'intégration énergétique puisque notre région est une des régions du monde la plus riche en ressources minérales et énergétiques, a-t-elle souligné.

Ricardo Cantú, membre de la direction nationale du PT a parlé également. Il a souligné que lors de cet événement se réunissent les partis politiques les plus importants du continent et a dit que "nous vivons un changement d'époque".

Le secrétaire pour les Relations Internationales du comité exécutif national du PRD, Javier Salinas, a précisé que cet espace est un espace de rencontre et de discussion des courants, des mouvements et des partis politiques de gauche en Amérique Latine.

Enfin, il a signalé que dans les domaines économiques et politiques, l'échec du néo-libéralisme est total et que la détérioration du tissu social et l'augmentation de la violence associée à une injuste distribution de la richesse sont évidentes.

A son tour, le co-président du Mouvement Indépendantiste National Hostosiano (MINH) de Porto Rico, Julio Mugiente, a commenté que le Forum s'est transformé en bastion contre le colonialisme, un des sujets principaux de cette rencontre.

La gauche est consciente que ce qui arrive dans les colonies affecte d'autres peuples car ils utilisent nos territoires comme fer de lance contre des gouvernements progressistes et de gauche de al région, a-t-il noté.

A cause de cela, a-t-il dit, le MINH est le porte-drapeau de l'anti-colonialisme et est solidaires dans d'autres cas comme celui des Iles Malouines.

C'est une grande victoire que le Forum de Sao Paulo soit un forum anti-colonialiste, en défense de l'autodétermination et de la souveraineté de Porto Rico et d'autres peuples, a-t-il déclaré.

Pour sa part, Wilma Reverón, également co-présidente du MINH a évoqué la résolution adoptée cette année sur le cas de Porto Rico au Comité de Décolonisation des Nations Unies.

C'est une résolution très importante car elle reflète la lutte pendant des décennies pour Vie­­­ques, pour la libération de notre héros national Oscar Lopez parce qu'elle englobe la crise économique et les manquements des pouvoirs pour s'en occuper.

Reverón a assuré que le système colonial a échoué à Porto Rico où la dette publique atteint les 73 000 millions de dollars avec une population qui n'atteint pas les 4 millions d'habitants et un taux de chômage de 14%.

Source en espagnol:

http://www.granma.cu/mundo/2015-07-29/denuncian-arremetida-contra-gobiernos-progresistas-latinoamericanos

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