Bolivie: Le gouvernement exige l'arrêt de la grève

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Resumen Latinoamericano/ 29 juillet 2015/ (ABI).- Le ministre Carlos Romero a averti mercredi que les dirigeants du Comité Civique de Potosi (COMCIPO) d'opposition prétendent mettre en place un "mouvement putschiste" à son retour à Potosi après avoir quitté la table de dialogue à La Paz sans signer les accords concernant leur feuille de pétition et a exigé de ce secteur qu'il arrête la grève illimitée mise en place il y a 24 jours dans ce département du sud-ouest pour éviter plus de souffrances à la population.

Lors d'une conférence de presse donnée dans son bureau, Romero a assuré que lors des protestations de COMCIPO, a été mis en oeuvre un haut degré de violence "sans précédent" pour tenter d'entrer sur la Place Murillo ce qui - a son avis - symbolisait l'occupation du siège du pouvoir politique de Bolivie.

"Ils invitaient à refuser de reconnaître les autorités et certainement, et nous allons le dénoncer constamment, maintenant, ils se replient à Potosi pour instaurer un mouvement putschistes contre le gouverneur et le maire de la ville de Potosi qui ont été élus démocratiquement avec plus de 60% des voix", a-t-il dénoncé.

De même, le Ministre a exigé publiquement "de la direction qu'elle cesse de châtier le peuple de Potosi parce qu'ils produisent de gros dégâts économiques et le mal-être de la population."

La veille, après 4 jours de conversations et l'attente infructueuse de la fin du processus, le gouvernement d' Evo Morales a déclaré terminé le dialogue avec le COMCIPO et le leader de cette entité politique d'opposition, Jhonny Llally, a allégué qu'ils n'ont pas abandonné le dialogue.

Romero a déformé les déclarations de Llally concernant le fait que les 8 ministres n'étaient pas présents pour continuer le travail quand, en réalité, la partie du cabinet avec 4 ministres, 100 techniciens et d'autres fonctionnaires ont travaillé sans arrêt pendant 29 heures 17 minutes, dans les commissions pendant 10 heures 30 minutes et en réunion plénière pendant 18 heures 47 minutes.

Dans cette direction, Romero a montré une vidéo avec les déclarations contradictoires des dirigeants qui "volontairement, unilatéralement et abusivement" se sont retirés du dialogue et n'ont pas assisté à l'installation de la réunion plénière dans laquelle les autorités les ont attendus patiemment.

"C'est ainsi que nous avons procédé à signer les actes de la table de travail. Nous avons ratifié le fait que pour le Gouvernement, le processus de dialogue est terminé, il n'y a pas d'autre sorte d'engagement bien qu'on ait allégué que les personnes arrêtées n'ont pas été libérées à temps, quand c'est un sujet qui revient aux autorités judiciaires et non à l'Exécutif", a-t-il déclaré clairement.

Selon le ministre, il semblerait qu'ils se retirent d'engagements pris dans les tables de travail qui font référence à des projets de production et à desprojets sociaux au bénéfice du département de Potosi.

Il a établi que malgré les marches et les contre-marches qui une fois de plus confirment le schéma politique du mouvement, le Gouvernement national continuera à travailler pour la région de Potosi.

Le gouvernement affirme que COMCIPO a révélé son intention de renverser le gouverneur et le maire de Potosi.

Le ministre des Travaux Publics, des Services et du Logement, Milton Claros, a assuré mercredi que les dirigeants du Comité Civique de Potosi (COMCIPO) ont révélé, lors du dialogue avec le Gouvernement, leur intention de renverser l'actuel gouverneur de Potosi, Juan Carlos Cejas, et le maire Willian Cervantes.

"Malheureusement, il y a des civils qui ont un autre fonds, cette invitation (au dialogue) a montré qu'elle est l'intention, ils sont en train de chercher à renverser, à mettre à bas un gouverneur et à refuser de reconnaître un maire de la même façon. Ils l'ont montré ouvertement le jour de la table de dialogue", a-t-il assuré lors d'une interview sur Bolivia TV.

Selon Claros, quand on a invité le gouverneur et le maire de Potosi à la table de dialogue, les dirigeants du COMCIPO se sont opposés avec force à cet appel, en refusant de reconnaître la charge démocratiquement obtenue par les deux autorités.

En ce sens, le ministre des Travaux Publics a demandé au peuple de Potosi de ne pas se laisser manipuler par des dirigeants radicaux qui cherchent seulement des bénéfices personnels sans se préoccuper de l'avenir de cette région parce que le "fédéralisme" qu'ils exigent serait au détriment des habitants de Potosi mêmes.

"Ils veulent bloquer le département"

Pour le ministre, jusqu'à présent, on a dialogué avec un "rideau de fumée" parce que les civils de Potosi ont affirmé ne pas avoir le pouvoir de décision pour arrêter la grève qui immobilise Potosi depuis 24 jours.

"Nous, nous considérons que Potosi mérite le respect et nous, nous le lui avons donné. nous sommes très inquiets, a-t-il dit".

Des manifestants du COMCIPO retournent à Potosi après s'être mobilisés 24 jours à La Paz.

Les manifestants du Comité Civique de Potosi (COMCIPO) d'opposition sont retournés dans la nuit de mercredi dans la ville de Potosi après s'être mobilisés 24 jours à La Paz, à pour attirer l'attention sur une feuille de pétition régionale en 26 points.

"On prend la résolution que nos compagnons retournent, à l'unanimité on a demandé que nos compagnons retournent parce que nous ne pouvons pas continuer à les garder" a expliqué le président du COMCIPO, Jhonny Llally.

Il a annoncé qu'en arrivant à la Villa Imperial, le COMCIPO convoquera un conseil exécutif pour prendre d'autres mesures et maintenir les moyens depression pour attirer l'attention sur sa pétition.

quelque sheures auparavant, le dirigeant des mobilisations du groupe d'opposition COMCIPO, Milton Navarro, a annoncé que ce secteur régional augmentera de façon massive les moyens de pression.

"Nous n'allons pas retirer des moyens mais ils vont augmenter de façon massive", a-t-il expliqué.

Les civils sont arrivés au siège du Gouvernement le 6 juillet dernier après avoir marché 11 jours depuis la ville de Potosi et se sont installés au Colisée de l'Universidad Mayor de San Andrés (UMSA).

quelques minutes avant de partir pour Potosi, les civils ont ramassé leurs affaires personnelles et on nettoyé les installations.

Le rendez-vous manqué entre le Gouvernement et COMCIPO s'est produit dans la nuit de mardi quand les civils ont quitté les négociations sans en aviser les ministres et ont annoncé pour ce jour-là la réunion plénière qui devait couronner le dialogue après 24 jours de grève dans la ville de Potosi et plus de 2 semaines de violentes protestations à La Paz à cause d'une pétition en 26 points qui a été bâtie entre samedi et mardi dernier.

Source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2015/07/30/gobierno-boliviano-advierte-movimiento-golpista-en-potosi-y-exige-a-comcipo-levantar-paro/

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