Le Brésil va-t-il vers un coup d'Etat? 1
traduction Françoise Lopez
Por Alfredo Iglesias Diéguez / Resumen Latinoamericano / Rebelión 7 10 août 2015 – Dans la matinée du 31 juillet 2015, l'Institut Lula, situé dans le quartier de Ipiranga de São Paulo, fut l'objet d'un attentat. Bien que la responsabilité de l'attentat, qui fut réalisé avec une bombe artisanale, ne soit pas encore établie, tout semble signaler que c'est le résultat d'une escalade de violence dans laquelle la "haine disséminée par les blogueurs, les journalistes et les revues transformées en pamphlets de la haine et du mensonge". Comme l'a signalé Rodrigo Vianna dans el Escrevinhador (31/07/15), la haine des mots a précédé la haine des bombes. Une dérive qui est parfaitement analysée par Renata Mielli, secrétaire générale du Centre d'Etudes de Mídia Alternativa Barão de Itararé dans un article publié sur son blog Janela sobre a palabra sous le titre "Soumission ou cohabitation? Le lieu des médias dans le débat public ".
"Ces dernières années, les victoires électorales consécutives d'une coalition de centre-gauche dans le pays ont amené l'exacerbation du conflit politique national consécutif à l'élévation du ton de l'opposition que la majorité des médias brésiliens ont assumé face au gouvernement.
Après chaque déroute électorale, face à une droite désorganisée au niveau despartis et sans une image politique claire, les médias ont joué le rôle non de porte-parole des secteurs conservateurs et de l'élite économique mais d'organisateur et de leader de la droite en réalisant leur ordre du jour et même en voyant plus loin: les éditoriaux de certains journaux sont arrivés, tout au long de cette période, à donner des commissions et à réaliser la stratégie des leaders politiques de l'opposition.
En prenant part à la discussion politique en assumant l'image de l'un des partis, les médias se sont uniformisés d'une façon jamais vue auparavant au Brésil en adoptant un discours unique avec les mêmes titres dans otus le smédias pour poursuivre le même objectif: renverser le gouvernement".
Précisément, pour freiner cette stratégie putschiste de l'opposition au gouvernement, les secteurs lesplus conscients de la société brésilienne organisent plusieurs marches et actes en défense de la démocratie comme la 5° Marche des Marguerites, prévue pour les 11 et 12 août par l'Union Brésilienne des Femmes (UBM), la Marche Mondiale des Femmes (MMM), La Centrale Unique des Travailleurs (CUT) et d'autres organisations féministes et sociales du Brésil et la Journée nationale de Lutte en défense de la Démocratie et contre le putchisme, prévue pour le 20 août par différentes entités politiques et sociales parmi lesquelles la Centrale des Travailleurs et Travailleuses du Brésil (CTB), l'Union Nationale des Etudiants (UNE) et le Mouvement des Travailleurs Sans Toit (MTST). Deux mobilisations organisées avec un objectif commun: la défense de la démocratie et la condamnation des manoeuvres putschistes comme cela est dénoncé dans le Manifeste de la 5° Marche des Marguerites.
"Nous disons à tous et à toutes que nous n'accepterons aucune forme de coup d'Etat. Nous n'acceptons pas les attaques de la démocratie et nous exigeons le respect de l'élection souveraine du peuple dans les urnes. Camarades, femmes de tout le Brésil, travailleuses des champs, de la forêt et des eaux, femmes travailleuses des villes, nous continuons à marcher et invitons tous les mouvements sociaux et tous les camarades de lutte à se joindre à nous! Nous allons ensemble garder notre courage et notre audace dans la lutte des classes pour défendre le projet démocratique que nous avons choisi pour le pays. Nous réaffirmons notre lutte pou run Brésil souverain, démocratique, laïque, juste et égalitaire et pour une vie sans violence, avec l'autonoie, l'égalité et la liberté pour les femmes!"
(...)
source en espagnol:
http://www.resumenlatinoamericano.org/2015/08/10/camina-brasil-hacia-un-golpe-de-estado/
URL de cet article:
http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/08/le-bresil-va-t-il-vers-un-coup-d-etat-1.html