Venezuela: Les Colombiens renvoyés en Colombie ont été libérés des mafias paramilitaires

traduction Françoise Lopez

Caracas, 27 août AVN.- Les citoyens colombiens renvoyés dans leur pays étaient en majorité des familles qui vivaient dans le secteur de La Invasión, une implantation de la frontière réalisée par des groupes paramilitaires qui a été démantelée par les autorités vénézuéliennes le 23 août dernier. Il y avait là des centres d'esclavage sexuel et des maisons dans lesquelles ont été arrêtés des personnes enlevées en Colombia et au Venezuela.

Le Président Nicolás Maduro a expliqué qu'en arrivant dans cette localité - composée en majorité de citoyens colombiens - le Gouvernement national a réalisé un contrôle des familles et toutes se sont déclarées disposées à rentrer dans leur pays.

Maduro a signalé que les habitants de cette implantation "éteint des esclaves des criminels, nous les avons libérés, nous avons vérifié s'ils étaient illégaux et aucun ne s'est déclaré conformément à la loi sur les réfugiés".

En expliquant la situation sur la frontière, Maduro s'est adressé au président colombien, Juan Manuel Santos, et lui a dit que là, dans le secteur de La Invasión, situé à 300 mètres de la frontière avec la Colombie, était installée une base paramilitaire.

"Là gouvernaient les paramilitaires, il y avait de l'esclavage sexuel, des jeunes filles de 15 ans, esclaves sexuelles amenées de Colombie et d'autres jeunes filles de Tachira", a-t-il indiqué lors d'une rencontre à Caracas avec des mouvements féministes de tout le pays regroupés dans l'Union Nationale des Femmes (UNAMUJER).

Il a signalé que dans La Invasión, il y avait aussi des "cambuches", le nom que donnent les groupes paramilitaires aux endroits qu'ils construisent sous les maisons pour garder prisonnières les personnes enlevées.

"Dans les "cambuches", dans une maison apparemment normale avec des chaises, des tables et sous les tables, il y avait des portes et là des creux avec des lits où ils mettaient les personnes enlevées qui passaient par le fleuve (Táchira) vers la Colombie ou vers là", a-t-il décrit.

Il a ajouté que 98% des personnes qui vivaient là étaient des citoyens colombiens en situation irrégulière "mais en plus, ils étaient des esclaves économiques, contrebandiers des paramilitaires. C'est ce qu'ils ne disent pas à Santos. J'ai donné l'ordre d'appliquer la loi dans le strict respect des Droits de l'Homme", a-t-il noté en parlant des personnes qui ont été renvoyées en Colombie avec tout el soutien des autorités vénézuéliennes.

Maduro a assuré qu'il ne permettra pas que s'installent et se multiplient des groupes paramilitaires sur la frontière vénézuélienne avec la Colombie et a montré sa confiance dans le fait que le Président Santos ne permettra pas non plus cette situation.

Que se passerait-il - une chose qui n'arrive pas - si une communauté de 3 000 Vénézuéliens en situation irrégulière montaient des fermes et commençaient à trafiquer sur les produits colombiens, les drogues, gardaient prisonniers des gens là? Que ferait le président de Colombie et les autorités? Ils ne l'accepteraient jamais, jamais.

En ce sens, il a condamné le fait que les médias colombiens promeuvent une campagne de désinformation et de mensonges pour cacher la situation qu'on vit sur la frontière et tenter de faire passer le Président Maduro pour anti-colombien.

"je ne suis pas anti-colombien et je ne le serai jamais. Je suis boivairen, chaviste, ce que je suis, c'est antiparaco, anti-Uribe, anti-assassin, c'est ça que je suis. Nous, nous aimons le peuple de Colombie", a-t-il noté.

Pour cela, Maduro a montré son inquiétude pour la désinformation du président Santos qui s'est rendu mercredi à Cucuta, la ville sur la ligne de la frontière binationale et il n'a pas mentionné ce qui se passe dans l'implantation de La Invasión mais il a choisi de dire qu'il s'agissait d'une crise humanitaire.

"Président Santos,je vous respecte, ils vous trompent, Président Santos. A Cucuta, ils vous ont trompé vilement. Tout ce que vous avez dit, un par un, est faux. J'ai les vidéos, les preuves, les témoignages et je peux le prouver, ils vous ont trompé", a-t-il assuré.

Source en espagnol:

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