Chili: Il y a 42 ans, l'impérialisme états-unien démolissait la démocratie chilienne
par Ana Navea
traduction Françoise Lopez
Caracas, 11 Sep. AVN.- Le processus démocratique qui comprenait des mesures souveraines revendiquées par le peuple chilien comme la nationalisation du commerce extérieur et du cuivre, l'augmentation du salaire des travailleurs et la stimulation de formes collectives de production a été démoli d'un coup par l'impérialisme états-unien le 11 septembre 1973.
Pendant les 3 années d'un gouvernement constamment saboté, le médecin socialiste Salvador Allende a respecté sa parole et n'a pas déçu les vaillants Chiliens qui, face à un monde assiégé par la guerre anti-communiste des Etats-Unis, ont élevé leur voix en faveur du socialisme.
"Nous avons triomphé pour vaincre définitivement l'exploitation impérialiste, pour en finir avec les monopoles, pour faire une sérieuse et profonde réforme agraire, pour contrôler le commerce d'importation et d'exportation, pour nationaliser, enfin, le crédit, tous les piliers qui rendront réalisable le progrès du Chili en créant le capital social qui stimulera notre développement" déclara Allende dans son discours de victoire électorale devant des milliers de personnes, le 5 septembre 1970 à Santiago du Chili. Trois ans plus tard, il tenait sa parole et les élites militaires et civiles, totalement soutenues par les Etats-Unis,, exécutaient leur plan de coup d'Etat.
Sabotages, grèves payées, pénuries, exacerbés par une guerre médiatique, ouvrirent la voie à ce jour fatidique. Le 11 septembre 1973, le général traître Augusto Pinochet prit la tête d'un coup d'Etat militaire dirigé depuis la Maison Blanche pendant lequel fut bombardé le siège du Gouvernement: La Moneda. Allende résista là, fidèle à son peuple.
"Face à ces événements, je tiens seulement à dire aux travailleurs: Moi, je ne vais pas démissionner! Placé dans une situation historique, je paierai de ma vie la loyauté du peuple. Et je vous dis que j'ai la certitude que la semence que nous avons déposée dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être définitivement fauchée," a-t-il déclaré dans un discours diffusé par la radio.
"Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais les processus sociaux ne s'arrêtent pas ni par le crime ni par la force. L'histoire est à nous et ce sont les peuples qui la font", a dit le leader socialiste qui, ce jour-là, a préféré éparpiller la semence de ses idées avant de se rendre devant la botte impérialiste.
Cet homme, un travailleur au service des gens, ce jour-là devint le drapeau de la lutte anti-impérialiste, un exemple de dévouement à la cause humaine de justice et de conviction révolutionnaire. "Le camarade président" comme l'appelait son peuple, vit dans la bataille quotidienne des pauvres du monde.
"Pour un révolutionnaire, un bolivarien, il est impossible que cette date passe sans que nous réfléchissions, sans que nous levions les drapeaux de la victoire pour le peuple chilien (...) Ce qui arrive en Amérique Latine se revendique d'Allende! Vive Allende et vive le socialisme!", a déclaré le leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez, en 2012, en évoquant le processus de changement en Amérique Latine qui se réfèrent à Allende et qui, comme lui, affrontent aussi les coups d'Etat de impérialisme mais tous unis, cette fois.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/node/319756
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