Venezuela/Colombie: Ne subventionnez pas les produits, subventionnez les pauvres

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Resumen Latinoamericano, 3 de septembre 2015,- La chancelière María Ángela Holguín a averti jeudi le Venezuela que le fait que la Colombie soit ouverte au dialogue pour surmonter la dure crise humanitaire qui se déroule sur la frontière ne signifie pas qu'on pense négocier le modèle d'Etat que possède le pays et qui a porté ses fruits qui n'ont pas été obtenus sur le territoire voisin.

Holguín, sur un ton énergique, a assuré que le Gouvernement continuera à accorder soins et protection aux personnes qui ont été expulsées du Venezuela dans des procédures qui portent atteinte à leurs droits de l'homme et elle a mis l'accent sur la nécessité que le pays bolivarien comprenne qu'il faut un engagement bilatéral pour contrôler les problèmes de la région limitrophe.

"Nous ne pouvons pas négocier les valeurs, les croyances et les modèles économiques et politiques du pays", a averti la Chancelière qui a souligné qu'il y a des aspects clefs et fondamentaux qui "ne peuvent pas changer parce qu'un pays le demande".

Holguín a rappelé que, par exemple, le sujet de la contrebande ne peur être contrôlé s'il n'y a pas d'actions conjointes car le fait de subventionner les produits au lieu de subventionner les gens à faible revenus facilité de type d'activités illégales. Elle a dit qu'alors qu1 kg de savon coûte dans le pays voisin quelques 89 pesos, en Colombie, il est vendu presque 6 000 pesos.

"Tant que vous continuez à subventionner les produits, il est très difficile que nous puissions faire quelque chose dans la lutte contre la contrebande. Subventionnez les pauvres, pas les produits", a dit a fonctionnaire en évoquant le dialogue qu'elle a eu avec son homologue vénézuélienne, Delcy Rodríguez, il y a une semaine à Carthagène.

Ce qui a provoqué cette dure réponse de la chancelière qui a tout e soutien du président Juan Manuel Santos, ce sont des déclarations que le président Nicolás Maduro a faites en Chine, dans lesquelles il a assuré que soi-disant le Palais de Miraflores avait posé 6 conditions ce qui, a dit Holguín, n'est pas vrai.

La chancelière a assuré qu'il y avait 4 sujets posés par Caracas: la contrebande, les bandes criminelles, le taux de change et le contrôle des médias. Au premier, elle a répondu qu'il faut une lutte conjointe et que les autorités vénézuéliennes ont ajourné 14 réunions pour analyser ce sujet.

Sur le second, elle a rappelé aux Vénézuéliens que le para-militarisme en tant que tel n'existe plus depuis la Loi de Justice et de Paix et que ce qu'il y a, ce sont des bandes criminelles qui demande un travail conjoint pour les affronter sur la frontière. Sur le troisième, elle a rappelé qu'en Colombie, il y a la liberté de change contrôlée par a Dian et la Uiaf alors que dans le pays voisin, il y a 3 taux de change et touts gérés par l'Etat. Et sur le quatrième elle a insisté sur le fait que dans notre ays il y a et il y auratoujours la liberté de la presse. Holguín a dit que Caracas "a demandé d'exercer un contrôle plus important sur les médias à quoi on a répondu qu'ici, il y a le liberté d'expression et que cela ne se discute pas et que nous n'allons pas le faire avec le Venezuela." Et elle a souligné: "Nous n'allons pas traiter les Colombiens comme s'ils n'avaient pas un pays qui les défende".

Enfin, la chancelière a réaffirmé que pour un face à face Santos-Maduro, 3 conditions humanitaires qui ont été esquissées par le Chef de l'Etat colombien doivent tout d'abord être remplies: l'installation d'un corridor humanitaire, la récupération des biens des citoyens expulsés et le respect des protocoles minimum de déportation.

Source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2015/09/03/desparpajo-de-canciller-colombiana-al-gobierno-bolivariano-no-subsidien-a-los-productos-subsidien-a-los-pobres/

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