Venezuela: La situation sur la frontière doit être résolue par un dialogue direct avec la Colombie

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 31 août AVN.- La République Bolivarienne du Venezuela a réaffirmé lundi qu'elle est disposée à un dialogue direct avec la Colombie pour régler les problèmes de la frontière et, en même temps, affronter les crimes qui ont été inoculés à la patrie vénézuélienne depuis la nation colombienne comme le para-militarisme, a contrebande, les enlèvements et le trafic de drogues.

C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur du Venezuela à l'Organisation des Etats Américains (OEA), Roy Chaderton, lors d'une session extraordinaire dans laquelle, de plus, il a rappelé que cette position de dialogue ouvert a déjà été exprimée par le président Nicolás Maduro qui a proposé à son homologue colombien, Juan Manuel Santos, une réunion pour aborder les sujets du para-militarisme, de la délinquance, de la contrebande et du trafic de drogues qui ont obligé le président vénézuélien à fermer une partie de la frontière avec la Colombie.

Cette fermeture a été effectuée dans les municipalités frontalières de l'état de Tachira, 140 des 2 219 km de la frontière entre les 2 pays. Le 19 août dernier, ont été fermés les passages vers la Colombie par les municipalités de Bolívar, Pedro María Ureña, Junín, Capacho Viejo, Capacho Nuevo et Rafael Urdaneta pour protéger le peuple et libérer cette zone d'actions de contrebande et de para-militarisme. Vendredi dernier, pendant une manifestation à Caracas où les Vénézuéliens et les Colombiens ont condamné les actions de para-militarisme et de guerre économique, le chef de l'Etat a annoncé que cette mesure serait étendue à 4 autres municipalités: Lobatera, Ayacucho, García de Hevia et Panamericano.

La fermeture de la frontière fut ordonnée par le président Maduro après qu'aient été enregistrées des attaques paramilitaires sur le Pont Simón Bolívar qui relie les 2 pays, attaques dans lesquelles 3 soldats des Forces Armées Nationales Bolivariennes ont été blessés alors qu'ils réalisaient des actions contre la contrebande d'extraction.

De même, le Venezuela a décrété l'Etat d'Urgence dans les municipalités de l'état de Tachira frontalières avec la Colombie, ce qui implique l'activation de l'Opération de Libération et de Protection du Peuple (OLP) et la fermeture de la frontière jusqu'à ce que soient restitués les droits sociaux et économiques du peuple vénézuélien et des Colombiens qui vivent dans la zone frontalière, droits affectés par les mafias de contrebande qui sortent du combustible, des aliments et des médicaments du pays pour les revendre en Colombie.

En ce sens, Chaderton a fait référence aux campagnes médiatiques de discrédit qui cherchent à fomenter la haine envers le Venezuela parmi les Colombiens, à discréditer les actions souveraines du gouvernement vénézuélien pour défendre son peuple qui vit dans les zones frontalières.

"Nous alertons sur les manipulations médiatiques répétées pour provoquer la haine entre nos peuples, cela contraste avec les messages positifs sur la Colombie et sur le peuple colombien que nos leaders diffusent sans cesse au Venezuela et sur tout le continent", a commenté Chaderton à l'OEA, dans une émission de Telesur.

Il a déclaré qu'"il n'y a pas eu de grand malheur entre le Venezuela et la Colombia, parce qu'une des parties n'est pas soumise au bombardement de haine amené contre l'autre partie sinon, nous aurions déjà eu une guerre" entre les deux nations. De même, il a déclaré: Parmi les messagers de haine" qui font partie de la campagne médiatique d'extrême droite se trouvent le journal El Tiempo de Bogotá, les stations de radio et de télévision RCN, Caracol, et CNN en Español.

Chaderton a répondu aux observations de l'ambassadeur colombien devant l'OEA, Andrés González, qui au cours de son allocution a montré une vidéo et a qualifié de "crise humanitaire" les déportations de personnes en situation irrégulière qu'a fait le Gouvernement vénézuélien. Le diplomate vénézuélien a aussi présenté une vidéo du véritable processus de déportation qui est menée à bien sur le pont Simón Bolívar où les personnes en situation irrégulière sont remises aux autorités colombiennes.

Les images présentées par González montrent des illégaux qui rentrent dans leur pays volontairement en utilisant des passages illégaux connus comme "trochas".

Face à cela, Chaderton a dit: "Nous, les Vénézuéliens, les Bolivariens, les chavistes et les maduristes, nous sentons profondément engagé envers le destin de la Colombie, ce n'est pas n'importe quel pays, c'est notre République soeur , nous sommes nés enseble et jamais ne mourrons".

Il a fait référence à la guerre civile que vit la Colombie depuis près d'un demi-siècle et dont le processus de dialogue mené à bien à La Havane, cuba, depuis 2012, fut stimulé par le leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chávez. Suite au conflit armé en Colombie, des milliers de citoyens ont émigré au Venezuela, fuaynt la pauvreté, le trafic d edrogues et la violence.

Depuis 1948, des millions de Colombiens ont cherché un foyer au Venezuela. Actuellement, dans cette nation vivent plus de 5 600 000 citoyens colombiens qui ont été inclus dans le système de protection sociale de l'Etat vénézuélien qui met en place des programmes qui garantissent les droits à l'éducation, à la santé, à l'alimentation, aux loisirs, à la culture, à la sécurité sociale et au sport pour toute la population.

Dans les zones frontalières, le Venezuela s'est vu obligé "d'assumer la charge sociale qui serait revenue à l'Etat colombien" a dit Chaderton et il a ajouté que "les Colombiens invisibles (qui ont dû chercher de meilleures conditions de vie dans un autre pays) au Venezuela vivent comme des Vénézuéliens et avec tous les droits des Vénézuéliens. La Colombie ne sait pas grand-chose d'eux, ils sont 5 millions et demi qui enrichissent le Venezuela par leur travail, par leur conduite et par leur solidarité".

"Le Venezuela réaffirme sa position d'engagement en faveur de lapaix et de la réconciliation de tous les Colombiens. Nos différends, nous les dépasserons dans les dialogues diplomatiques avec le sentiment qui nous lie en tant que frères nés ensemble pour la liberté", a déclaré Chaderton.

De même, il a souligné que le Venezuela stimule une "diplomatie de paix, les 5 millions et demie de Colombiens qui vivent une vie honnête et productive au Venezuela ne s'en iront pas de notre pays, ils continueront avec nous dans la communauté de gens honnêtes et travailleurs et qui affrontent les mensonges et la haine médiatique que provoquent les sauvages ennemis des dialogues de paix".

Source en espagnol:

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