Venezuela: Le combat contre la contrebande et le para-militarisme sera au centre de l'agenda du Venezuela et de la Colombie

Publié le par cubasifranceprovence

traduction Françoise Lopez

Caracas, 22 Sep. AVN.- Le second pas dans la route du rétablissement progressif de la normalité sur la frontière et du rétablissement des relations "comme elles doivent petre, basées sur la coopération, le respect et l'affrontement commun des problèmes que nous avons" est une réunion entre les ministres de la Colombie et du Venezuela à Caracas ce mercredi.

Miraflores et Bogota ont signé dans la capitale équatorienne un accord en 7 points qui comprend, en plus du retour complet des missions diplomatiques, la stimulation de la normalisation progressive de la frontière, le promotion d'une coexistence harmonieuse entre les modèles économiques, politiques et sociaux de chaque pays ainsi qu'un appel à la fraternité et à l'unité.

Les deux gouvernements se sont aussi engagés à engager une enquête sur la situation sur la frontière colombo-vénézuélienne avec l'accompagnement des délégations d' Equateur et d'Uruguay en tant que représentants pro tempore de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) et de l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR), respectivement.

"Merci pour le dialogue que nous avons eu et j'espère qu'avec l'ordre du jour que nous avons décidé, nous pourrons nous occuper de tous les problèmes un par un avec l'accompagnement de l'Equateur, de l'Uruguay, tous les sujets dont on doit se débarrasser pour le bénéfice de notre peuple, de l frontière et au-delà, et au bénéfice de la région sud-américaine qui doit être une région de dialogue, de paix, de convivialité, de fraternité, de coexistence, merci, présidents", a dit Maduro lundi soir.

Santos, pour sa part, a déclaré: "Je comprends parfaitement l'inquiétude du gouvernement du Venezuela en ce qui concerne les bandes criminelles, les mafias qui se sont incrustées sur al frontière, qui profitent des différences pour commettre leurs délits. Nous, nous avons aussi intérêt à combattre ces mafias (...) Le trafic de drogues est aussi un sujet qui nous oblige à travailler ensemble".

Pour avancer sur ce sujet, les cabinets des deux pays se réuniront ce mercredi. Dans des déclarations rapportées mardi par le journal colombien El Tiempo, la chancelière colombienne María Ángela Holguín a avancé que les sujets principaux sont le combat contre la violence et la contrebande sur la bande commune de 2 119 km entre les deux pays.

"L'ordre du jour sera centré sur les sujets en cours: la contrebande du point de vue technique comme mode d'action, la lutte commune contre la contrebande, contre les organisations criminelles et comment les combattre ensemble et les sujets concernant le change sur la frontière", a soutenu la ministre de l'extérieur.

Holguin a avancé que l'"idée est que les ministres des domaines sensibles se réunissent et puissent avancer sur les sujets qui ont compliqué la situation sur la frontière. Cela peut être à court ou à moyen terme."

Ce lundi, à Quito, la délégation ministérielle vénézuélienne était composée par la chancelière Delcy Rodríguez, le Vice-président du Secteur Économique, Rodolfo Marco Torres, et du ministre du Pétrole et des Mines et président de Petróleos de Venezuela (Pdvsa), Eulogio del Pindo.

La présence des ministres qui gèrent le secteur économique était compréhensible, le Venezuela produit en moyenne 350 000 barils de combustible par jour. Selon les chiffres du ministère du Pétrole et des Mines reconnus par les autorités colombiennes, environ 100 000 barils d'essence et de diésel passent la frontière en contrebande chaque jour. C'est à dire 35% de la production nationale.

La Fédération Nationale des Commerçants (FENALCO), citée par le journal El Colombiano, reconnaît qu'au moins 12 000 personnes qui vivent à Cucuta fournissent des magasins en produits de contrebande: "En plus du fait qu'environ 90% de la population de la région consomme cette sorte de produits", rapporte le journal.

L'extraction de ces produits se fait, généralement, par des passages illégaux. La situation s'aggrave avec l'existence en Colombie de lois qui légalisent la contrebande de combustible et, de plus, promeuvent la spéculation financière contre la monnaie vénézuélienne dans les bureaux e change qui opèrent du côté colombien.

Cette situation n'est pas ignorée de Bogota. Holguin qui, récemment a reconnu que la Colombie doit réduire sa dépendance économique vis à vis du Venezuela dans la zone limitrophe, a considéré qu'après la réunion de Quito, il reste le défi "d'améliorer la qualité de la vie des habitants de la frontière. Il ne peut pas y avoir de zones où la délinquance, la contrebande, le trafic de drogues et l'insécurité règnent".

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Au terme de cette rencontre qui s'est déroulée au Palais de Carondelet pendant plus de 4 heures, le président équatorien Rafael Correa a manifesté sa satisfaction pour la volonté politique de Santos et de Maduro à surmonter les problèmes de la frontière tandis que le président de l'Uruguay, Tabaré Vásquez, a jugé positivement les accords obtenus.

"Nous partons réconfortés par le travail et la réunion par la réunion que nous avons eue dans la soirée d'aujourd'hui dans laquelle nous avons atteint des défis très importants", a dit Vasquez.

Le président uruguayen a manifesté sa satisfaction pour les résultats obtenus et a considéré que le fait que cette impasse entre Miraflores et Nariño ait été surmontée bénéficie non seulement aux peuples frères mais "à nous tous, les pays qui faisons partie de l'UNASUR".

Source en espagnol:

http://www.avn.info.ve/node/321206

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