Venezuela: La Vérité du Venezuela, octobre 2015

Publié le par cubasifranceprovence

Resumen Latinoamericano / 05 Oct. 2015.- La campagne en chaîne tout le long du continent des médias contre le Venezuela a été un autre échec retentissant. Des journaux soi-disant libéraux n'ont pas hésité à défendre un conspirateur fasciste contre l'institutionnalité démocratique.

Une autre charge politico-médiatique vaincue

Ils voulaient présenter la condamnation d'un délinquant comme un attentat contre les droits de l'homme. Mais la victimisation du fasciste ne fut même pas soutenue par l'opposition intérieure. Parallèlement, les agressions physiques et la propagande contre la Révolution Bolivarienne se sont accélérées sur la frontière. La CELAC et l'UNASUR ont réussi à freiner l'escalade et les présidents de Colombie et du Venezuela ont engagé des négociations. Washington et ses associés ont perdu une autre bataille bien que la lutte soit loin d'être terminée.

Un coup donné à la contrebande sur le frontière

Dans l'état de Zulia 63 000 litres de combustible et 10 tonnes d'aliments ont été saisis. Déjà, les premières conséquences positives de la fermeture de la frontière et de la déclaration de l'état d'urgence dans les municipalités des états de Táchira, Zulia, Apure et Amazonas sont visibles pour la population vénézuélienne. Dans les villes et les villages proches de la Colombie, les interminables files de voitures pour faire le plein d'essence n'existent plus et progressivement, les produits du panier de la ménagère réapparaissent.

Tout le long des plus de 2 200 km qui séparent le Venezuela de la Colombie, selon les estimations officielles, presque 40% des aliments que le pays importe pour les vendre à prix subventionnés sur les marchés sortaient en contrebande. C'est la même chose avec le combustible: à cause de cela, le lendemain de la première fermeture de la frontière dans l'état de Táchira, 1 million de litres de moins que la moyenne habituelle ont été vendus. Pendant le premier mois d'opérations, la contrebande d'essence a été réduite de 70% avec une économie annuelle estimée à 10 millions de dollars.

Derrière ce négoce se trouvent de grandes et dangereuses mafias, beaucoup d'entre elles composées de paramilitaires colombiens qui sont venus sur la frontière pendant ce qu'on appelle le processus de démobilisation commencé en 2003. On calcule que le commerce illégal de produits du panier de la ménagère produit des bénéfices pouvant aller jusqu'à 600% et celui de l'essence, des bénéfices de 27 000%.

Le plan de normalisation

Après sa rencontre avec le président colombien à Quito, Nicolás Maduro a fait connaître sa proposition d'un plan de travail conjoint entre les deux pays pour normaliser progressivement la situation su la frontière dans un délai de 6 mois. "La normalisation progressive signifie concrètement réussir progressivement et de façon vérifiable à installer de novelles conditions pour une nouvelle frontière (...) voir nos peuples fraternels et balayer la haine que tentent de semer certains médias", a déclaré le président vénézuélien. Le plan doit aborder les axes suivants: sécurité totale, régularisation du commerce de combustible, du système de change et du développement économique, selon Maduro. Le Venezuela a aussi proposé à la Colombie une nouvelle formule pour la vente de combustible sur la frontière et pour son exportation dans le pays.

A Bogota, ils ont fait un bilan positif de la rencontre des ministres qui a eu lieu à Caracas le 23 septembre et ont salué le fait que depuis le 6 septembre, le gouvernement vénézuélien a garanti la réunification de 63 familles avec 78 enfants après le déplacement d'un peu plus de 1000 personnes en août. Lors d'une réunion suivante, les ministres de la Défense ont décidé de réactiver des mécanismes de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, le crime organisé, la contrebande et d'autres manifestations de criminalité caractéristiques de la zone frontalière. Se trouve aussi à l'ordre du jour le traitement des aspects financiers que les équipes économiques de chaque pays aborderont.

Pendant ce temps, le Mouvement Bolivarien des Colombiennes et Colombiens pour al Paix se développe en territoire vénézuélien. Des milliers de Colombiens sur les 5,6 millions de Colombiens qui vivent dans le pays s'y inscrivent volontairement. Depuis le Venezuela, ce groupe de Colombiens condamne la campagne d'agressions lancée par l'extrême droite colombienne et la presse qui en est proche.

L'Opération de Libération du Peuple

Conjointement avec la fermeture temporaire de la frontière en différents endroits, la gouvernement vénézuélien a ordonné le déploiement de l'Opération de Libération du Peuple (OLP) qui, en septembre, a été lancée depuis 2 mois. Dans les 60 premiers jours, 87 bandes criminelles ont été démantelées dans 12 états, 1 164 armes et 35 585 cartouches de différents calibres ont été saisies, 171 voitures et 190 mots volées ont été récupérées et 1 421 appartements de la Grande Mission Logement qui avaient été occupés illégalement ont été libérés.

Dans les prochains mois, 5 300 memebres du Service de Police Municipale seront incorporés à l'OLP pour renforcer les territoires libérés des mafias et de la délinquance. Leur mission est de travailler de façon coordonnée avec les communautés organisées et avec la Direction de Prévention du Délit.

Leopoldo López et une condamnation plus que nécessaire

Quand la juge Susana Barreiros a déterminé début septembre que le putschiste Leopoldo López qui était en prison depuis février 2014 devrait passer encore 13 ans, 9 mois, 7 jours et 12 heures dans la prison militaire de Ramo Verde, beaucoup de Vénézuéliens et de Vénézuéliennes ont senti que cette fois, justice avait été faite. Cependant, il faut aussi penser qu'à cause de l'intensité de l'accusation (instigation et participation aux manifestations de 2014 qui ont provoqué la mort de 43 personnes et fait des centaines de blessés), la condamnation semblait encore plus faible que celle que le dirigeant de Voluntad Popular méritait.

De toute façon, les partisans de l'extrême droite et de López se sont imaginé que ce juste châtiment allait déchaîner une grande manifestation pour donner libre cours à "la rage contenue" selon l'expression employée à ce moment-là par un porte-parole de Voluntad Popular. Quand "les immenses actions de protestation" se sont vues réduites à quelques dizaines de personnes le premier jour, beaucoup moins le second et à un échec absolu le troisième, ce fut une surprise. Sans doute et au-delà de ce que sa femme, Lilian Tintori, déclare à l’étranger en exagérant le rôle que López pourrait jouer dans l'avenir, il est indubitable que "l'image" d'extrémiste de celui-ci dérange l'opposition vénézuélienne démunie elle-même. De fait, la Table de l'Unité Démocratique (MUD) et Capriles Radonsky lui-même ont fait des gestes et des déclarations en essayant de se démarquer de la violence impulsée par Voluntad Popular, bien que ceux qui croient à ces manoeuvres soient peu nombreux.

Où la condamnation de Lopez a eu des répercussions, c'est dans les usines du terrorisme médiatique international qui ont rapidement lancé toutes sortes de "condamnations", d'insultes et de reproches grossiers au gouvernement de Nicolás Maduro qu'ils ont traité de "dictateur".

Avec une base dans l'Espagne fascisante de Mariano Rajoy et de son chien de manchon Felipe González, dans les principales corporations de médias des Etats-Unis et d'Amérique Latine, la figure de Lopez est devenue un démon en carme déchaussé. Des éditoriaux honteux comme ceux publiés dans le journal espagnol monarchiste et décadent ABC ou des articles publiés dans El País et El Mundo, calomniant la Révolution Bolivarienne et la traitant certains jours de "nazie" et d'autres de "stalinienne" se sont mêlés à ceux écrits par Clarín et La Nación d'Argentina, El Mercurio du Chili en accueillant les déclarations de victimisation et no moins insultantes de al "première dame Lopez" ou en se mettant en quatre pour avoir des conversations téléphoniques avec l'éternelle déstabilisatrice et putschiste María Corina Machado, qui, avec des cris hystériques avertit "le monde" que ce qui arrive avec Lopez ouvrirait "un abîme sous les pieds de Maduro.

Cependant, le comble de la campagne de mensonges était encore à venir et survint au Chili quand le "défenseur des droits de l'homme" Felipe González, oubliant le rôle qu'il avait joué en tant que créateur des Escadrons de la Mort espagnols, connus comme le GAL, dit tout ce qu'il avait sur le coeur avec une boutade pathétique: "L'état de siège du Chili de Pinochet respectait beaucoup plus les droits de l'homme que le paradis de paix et de prospérité de Maduro”. A ses côtés, Tintori souriait.

Ensuite et dans ce même ordre d'idées, s'exprimèrent l'ex président du Chili Ricardo Lagos et la dirigeante socialiste Isabel Allende, qui condamnèrent avec emphase la décision judiciaire vénézuélienne. Ce n'est pas la première fois que la fille du grand Salvador Allende se rapproche ouvertement des positions de la droite vénézuélienne, insultant ainsi le rôle révolutionnaire et démocratique qu'a joué son père.

Malfré ces manifestations de l'opposition internationale au processus révolutionnaire, les forums d'intégration régionale et les mouvements sociaux n'ont pas hésité à applaudir sur tout le continent la condamnation de Leopoldo López. En ce sens, il faut rappeler la position des pays de l'ALBA:

"Les pays de l'ALBA-TCP ne peuvent accepter des attitudes qui cherchent à interférer ou à constituer une ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat de la part d'un autre ou d'autres Etats. A cause de cela, ils expriment leur inquiétude pour des appréciations concernant des décisions judiciaires adoptées en République Bolivarienne du Venezuela par un organe du pouvoir public compétent et dans le cadre de ses droits et de ses compétences souveraines pour affronter des actes de nature terroriste pour le respect effectif des droits de l'homme des victimes.

Certains pays se sont prononcés sur ce fait en mettant en évidence le double critère qui porte atteinte à l'ordre juridique international et favorise les conditions politiques pour renverser des gouvernements constitutionnels afin de s'approprier leurs ressources naturelles stratégiques. Ces déclarations tonitruantes prétendent cacher de graves violations des droits de l'homme sur leurs propres territoires et en même temps empêcher l'approfondissement des processus démocratiques et de redistribution que les pays de l'ALBA-TCP développent dans le cadre de l'exercice de leur droit à la libre détermination."

La Mission Transport, exemple de construction collective

La Mission Transport a remis 25 bus Yutong à Anzoátegui.

La Mission Transport est le résultat d'une construction collective du Gouvernement Bolivarien avec les corps de métier et les porte-paroles du secteur du transport et avec les communautés qui demandent le service. Elle exprime et synthétise un ensemble de revendications du secteur des transports tout au long des années, dans le double but de :

- Elever la qualité du service de transport et avancer dans sa modernisation.

- Rendre leur dignité aux conducteurs et aux conductrices en tant que prestataires d'un service essentiel qui transporte chaque jour plus de 18 millions de personnes dans tout le pays.

Le Gouvernement Bolivarien a mis au point cette Mission pour donner la priorité aux besoins du peuple en matière de mobilité et de transport public/

- Aux communautés et aux territoires qui présentent le plus fort déficit ou où se service n'existait pas.

- Aux travailleurs des transports qui demandent un meilleur soutien dans le remplacement ou dans la fourniture d'unités neuves et dans l'approvisionnement en pièces de rechange de haute rotation et de forte demande.

Une Table Nationale du Transport a été constituée. C'est une instance nationale de concertation pour résoudre les problèmes de ce secteur, mettre au point la formulation et les politiques de transport et approuver les mesures qui favorisent ce secteur et ses usagers. On a recensé 96 500 transporteurs dans 3 000 communautés de tout le territoire national.

Par la Mission et sur la base des accords de la Table Nationale, le Gouvernement Bolivarien a donné une impulsion aux initiatives suivantes:

- Création des Magasins de Provision de Fournitures et de Pièces Détachées pour le Transport Public:

. Fourniture des 7 secteurs de plus forte rotation et de plus fort impact sur le coût du transport (pneus, batteries, filtres à air, huile et combustible, freins et lubrifiants) à des prix justes, directement, sans intermédiaires ni chaînes de spéculation. Un exemple concret et efficace de combat de la guerre économique.

. 33 Magasins de Provisions de Fourniture et de Pièces Détachées Socialistes ont été inaugurés. Ils bénéficient à plus de 163.860 transporteurs dans tout le pays.

. Un Réseau National qui regroupe tous les Magasins de Provisions de Fourniture avec une base logistique propre a été mis en place (entrepôts, distribution, systèmes intégrés pour la gestion des ventes et des inventaires).

. Importation directe d'environ 500 000pneus, 500 000 batteries et d'une importante quantité de pièces détachées (filtres, freins, etc...) pour le transport public, le transport de marchandises et le transport motorisé pour l'approvisionnement total des magasins de provisions de fournitures.

- Re-stimulation du programme national pour le financement d'unités de transport et rénovation de la flotte:

. Acquisition de flotte pour couvrir les besoins de ce secteur dans ses différentes modalités urbaines, sub-urbaines, extra-urbaines, périphériques, taxis, moto-taxis, etc... Le défi pour cette année est de remettre 16 991 unités en financement à travers le FONTUR et la Banque Publique: 10 000 taxis, 1 000 bus urbians, 150 bus périphériques, 3 841 camions et 2 000 motos.

. Ce mois-ci sera inauguré l'Usine d'Autobus Yutong Venezuela pour construire dans le pays des bus urbains et inter-urbains. 2 300 bus feront partie du programme.

. Etablissement d'un programme de financement par la Banque Publique pour l'acquisition d'unités à des prix justes. Constitution d'un Fidéicommis pour soutenir et appuyer l'accès au crédit pour les transporteurs et pour l'achat d'unités de transport à des conditions de crédit favorables. Ce programme de financement bénéficie au secteur des transports terrestres de passagers qui couvre les routes urbaines, sub-urbaines et inter-urbaines et couvre les besoins du Service deTransport Public exprimés par les communautés ainsi que u secteur du transport de marchandises public et privé.

- Incorporation massive de transporteurs à la jouissance des retraites de la sécurité sociale:

. Le Président de la République a approuvé l'assignation de 40 000 pensions de vieillesse exceptionnelles pour qu'elles soient accordées en 2015 à des travailleurs des transports.

. De plus, d'autres initiatives ont surgi de la Table Nationale: réactivation de la Table Nationale de la Sécurité pour el secteur des transports et de la Table Nationale de l'Education et de la Sécurité Routière avec l'Intt. Inspection sociale pour affronter la contrebande, la spéculation et l'accaparement avec le soutien de la SUNDEE et participation des transporteurs à la Grande Mission Logement Ouvrier.

Malgré la guerre économique, le Gouvernement Bolivarien a investi beaucoup de ressources pour soutenir la Mission Transport, pour l'acquisition d'une flotte, le financement d'unités, subventionner le transport des étudiants et pour les magasins de fournitures de pièces détachées, entre autres. Avec cette politique publique mise en place par le président Nicolás Maduro avec les transporteurs et les communautés, on a obtenu une meilleure couverture et élevé la qualité du transport public au bénéfice de la grande majorité du pays.

Source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2015/10/06/la-verdad-de-venezuela-otra-embestida-politico-mediatica-derrotada/

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