Cuba: La première promotion de médecins cubains formés par la Révolution

Médecins d’hier, d’aujourd’hui et de demain

Auteur: Nuria Barbosa León | internet@granma.cu

19 novembre 2015 11:11:37

Des médecins diplômés dans la Sierra Maestra, le 14 novembre 1965, ont reçu des diplômes de reconnaissance signés par celui qui furent leur compagnon et leur source d’inspiration : Fidel Castro Ruz. Photo: Nuria Barbosa León

Le nom de Fidel Castro était présent aux célébrations du 50e anniversaire de la première promotion de médecins et de stomatologistes formés par la Révolution, qui reçurent leur diplôme au Pic Cuba, dans la Sierra Maestra, le 14 novembre 1965.

Aujourd’hui, de nombreux médecins se souviennent de l’intérêt du leader de la Révolution pour assurer les conditions nécessaires à leurs études : salles de classe, plans d’études, logement et ravitaillement.

Fidel avait coutume de se rendre dans les salles de cours, de se préoccuper de la bibliographie la plus actualisée et du fonctionnement des cours. Lors de réunions avec les étudiants, il les interrogeait sur leurs difficultés, et les motivait à continuer sans se décourager et leur exposait ses concepts sur l’avenir de la médecine cubaine.

L’exil de la moitié des médecins du pays au lendemain du triomphe de la Révolution en 1959 représenta une difficulté qu’il fallut résoudre : les meilleurs étudiants assurèrent l’enseignement et devinrent les professeurs des nouvelles facultés.

Le groupe de jeunes, composé d’environ 400 médecins et de 26 stomatologistes, décida de rendre hommage aux héros tombés dans la guerre révolutionnaire et de recevoir leurs diplômes là où avait combattu l’armée rebelle : dans la Sierra Maestra. Ils souhaitaient ainsi marcher sur les traces des jeunes qui avaient remporté la victoire le 1er janvier 1959.

Fidel soutint cette initiative. Le 6 novembre, les étudiants quittèrent La Havane en train, rejoint par Fidel au village de Santa Domingo. Pendant le voyage, il parcourut les trois wagons pour s’entretenir avec les jeunes médecins et leur communiquer l’énergie de se consacrer à ce travail. À Holguin fut inauguré l’hôpital Vladimir Ilicht Lénine, construit avec la solidarité de l’ancienne Union soviétique.

En recevant leur diplôme, les étudiants s’engagèrent à renoncer à

l’exercice privé de la médecine ; à exercer pendant deux ans, ou trois si nécessaire, dans des zones rurales ; à continuer à se former ; à impulser la pratique de la médecine préventive et à apporter leur aide solidaire à tout peuple qui en aurait besoin.

Leur inclusion au système national de santé fut décisif pour atteindre des indicateurs sanitaires, tels que la diminution de la mortalité infantile (4,2 pour 1 000 chaque enfant né vivant en 2014) ; la réduction de la mortalité maternelle (35,1 pour 100 000 naissances) et l’augmentation de l’espérance de vie à plus de 79 ans. Les personnes âgées de plus de 80 ans représentent aujourd’hui 18,3 % de la population cubaine, chiffre estimé à 30 %.pour 2030

Dans leur parcours professionnel, il convient de souligner que 227 d’entre eux exercèrent en tant que spécialistes dans différentes disciplines médicales ; trois sont devenus Professeurs émérite ; presque tous ont été professeurs de médecine ; une cinquantaine ont obtenu des masters et des doctorats, et 9 sont devenus chercheurs titulaires. Une soixantaine d’entre eux a prêté services à l’étranger et une centaine a été promue à différents niveaux de direction dans le système de santé.

À chaque rencontre, revient l’inquiétude pour un compagnon absent, une anecdote de moments vécus, le souhait de s’unir pour raconter l’histoire, et ils se souviennent des exploits de Fidel Castro avec le groupe, capable de grimper le Pic Turquino le premier et de les surprendre avec des glaces en haut de ce site inhospitalier.

La rencontre émouvante avec les coopérants cubains, qui ont combattu l’Ébola en Afrique, et ont fait partie du contingent Henry Reeve pour porter secours en cas d’urgences internationales, fut un moment important de la journée du 50e anniversaire.

Par ailleurs, ils ont visité l’hôpital centenaire universitaire Calixto Garcia, leur berceau de formation. Ils ont reçu des données actualisées sur les indicateurs de santé au niveau national et sur l’histoire de la médecine cubaine au fil du temps, grâce à la contribution de tous.

Pour leurs mérites obtenus et leurs efforts pour sauver des vies, le ministre de la Santé, Roberto Morales Ojeda ; le chef du département des Relations internationales du Comité central du Parti, José Ramon Balaguer ; le recteur de l’Université de La Havane, Gustavo Cobreiro Suarez, et d’autres dirigeants du gouvernements ont remis un diplôme aux médecins les plus éminents.

Aujourd’hui, leurs collègues les appellent « Prof » et sont fiers de leur exemple et du rôle de cette génération formée par la Révolution. Ils sont devenus des paradigmes pour ceux qui aujourd’hui exercent comme médecins.

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