Venezuela: La droite confirme qu'elle organisera l'impunité si elle arrive à l'Assemblée Nationale
traduction Françoise Lopez
Caracas, 15 Nov. AVN.- Celle qui s'appelle elle-même Table de l'Unité Démocratique (MUD), la coalition de la droite vénézuélienne, a réalisé ce dimanche une réunion avec les candidats imposés par la direction de cette organisation pour les élections législatives du 6 décembre prochain dans l'état de Miranda. Là, ils ont affirmé qu'un de leurs principaux objectifs en arrivant au Parlement sera de promouvoir l'impunité.
"Que tous ceux qui sont en prison sortent libres", a déclaré, tranchant, le gouverneur de Miranda et candidat vaincu à la présidence, Henrique Capriles Radonski.
Avec une loi d'amnistie, la droit prétend exonérer de responsabilité pénale et judiciaire ceux qui sont à l'origine des actes de violence connus sous le nom de "guarimbas" qui ont causé la mort de 43 Vénézuéliens en 2014, et ceux qui ont participé au coup d'Etat d'avril 2002 contre le président Hugo Chávez.
Cette proposition comprend ceux que l'opposition appelle "exilés", qui fuient la justice parce qu'ils ont commis des délits dans le pays. Parmi eux, il y a des banquiers, des activistes politiques, et des chefs d'entreprises liés au coup d'Etat de 2002.
Il est très important pour le plan de remis en place du néo-libéralisme que la droite a annoncé publiquement ces dernières années, que ces gens "rentrent" au pays impunis, comme l'a souligné ce dimanche Capriles Rodonski. "Pour cela, nous voulons l'Assemnlée Nationale", a-t-il insisté.
"Nous verrons ce qui va se passer après. Nous devosn en discuter", a déclaré le gouverneur qui, en 2012, après les élections présidentielles dans lesquelles il a été vaincu et refusant de reconnaître la volonté populaire, a appelé ses partisans à manifester violemment leur mécontentement, ce qui a provoqué une vague de violences lors de laquelle furent assassinées 11 Vénézuéliens liés à la Révolution Bolivarienne.
Le plan d'impunité que présentent les opposants a aussi été soutenu par les candidats sur la liste de la MUD à Miranda Luis Aquiles Moreno et Julio Borges, lors de la cérémonie qui a eu lieu au Complexe Sportif Parque Miranda dans la municipalité de Sucre, à l'est de la Zone Métropolitaine de Caracas.
Moreno a dit: "Nous allons à l'Assemblée Nationale très clairs sur ce que nous allons faire" et sur "notre premier engagement avec l'électorat: le 5 janvier, nous nous installons et le 6 janvier, nous introduisons et nous approuvons la Loi d'Amnistie".
Alors, Borges a souligné qu'en tant qu' "honnête homme", il luttera contre la corruption. Cela attire l'attention sur la fait que celui qui se prononce de cette façon préside le parti Primero Justicia (PJ) auquel appartenait alors le dirigeant d'extrême droite condamné à 13 ans de prison, Leopoldo López. Cette organisation politique est née avec une donation irrégulière de plus de 70 millions de bolivars faite par la Division des Services des Pétroles de l'entreprise d'Etat PDVSA où travaillait Antonieta Mendoza, la mère de López.
Le chèque a été reçu par Borges en décembre 1998, une donnée qui figure sur une affiche de presse publié par l'Inspection Générale des la République le 7 octobre 2003 où était notifiée l'enquête ouverte pour irrégularités commises dans la gestion des fonds de l'entreprise pétrolière.
Source en espagnol:
http://www.avn.info.ve/node/329833
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