Venezuela: Le MERCOSUR ne peut pas sanctionner le Venezuela

Publié le par cubasifranceprovence

Cubadebate

traduction Françoise Lopez

Le MERCOSUR ne peut pas sanctionner le Venezuela comme le suggère le président élu d'Argentine, Mauricio Macri, puisque dans ce pays bolivarien, il n'y a pas de "rupture institutionnelle".

C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances d'Uruguay, Danilo Astori, qui a considéré mercredi qu'il y a "peu de possibilités" que la Charte Démocratique du Marche Commun du Sud (MERCOSUR) puisse être appliquée contre le Venezuela.

"Les clauses démocratiques comme celle du MERCOSUR sont destinées à répondre à des ruptures institutionnelles et au-delà des divergences qu'il peut y avoir au sujet du Venezuela, je pense qu'il n'y a pas eu de rupture institutionnelle", a expliqué le ministre de l'Economie et des Finances d'Uruguay, Danilo Astori.

Le ministre uruguayen, après avoir souligné que le Gouvernement vénézuélien est sorti des urnes, a rappelé que le seul membre du MERCOSUR a expulsé de son sein pour une rupture constitutionnelle a été le Paraguay.

La décision du bloc régional contre le Paraguay a été prise en 2012 quand le Parlement, après un procès qui a duré moins de 48 heures, a destitué son premier ministre Fernando Lugo pour "mauvais exercice de ses fonctions".

Ce processus a été considéré comme "une altération de l'ordre démocratique" par le MERCOSUR, ce qui a valu au Paraguay sa suspension du bloc auquel il a été réincorporé en 2013 avec l'arrivée au pouvoir d'Horacio Cartes, du Parti Colorado.

Macri, le candidat de l'alliance conservatrice qui s'est imposé ce dimanche aux présidentielles en Argentine, a signalé qu'au prochain Sommet du MERCOSUR, le 21 décembre à Asunción, il demandera qu'on applique la clause démocratique au Venezuela pour la “persécution” des opposants et de la "liberté d'expression".


Le cas de l'opposant vénézuélien Leopoldo López, condamné en septembre à 13 ans et 9 mois de prison après avoir été reconnu coupable d'incitation à la violence et de dommages à la propriété lors des marches de février 2014 pendant lesquelles des dizaines de personnes sont mortes, est celui que Macri signale...

Mercredi, le président de l'Assemblée Nationale, Diosdado Cabello, a averti que Macri, au lieu d'essayer "d'agresser" le Venezuela doit s'occuper des Argentine affaires intérieures de l'Argentine.

Certains analystes internationaux pensent que le fait que Macri soit au pouvoir suppose une menace pour les relations internationales de l'Argentine et avancent que cela provoquera des ruptures dans l'unité des pays d'Amérique Latine.

Mardi, l'ex président uruguayen José Mujica a exprimé son inquiétude et ses "craintes" face au nouveau gouvernement de droite de Macri.

Le Venezuela a reçu le soutien de différents pays de la région comme l'Equateur, la Bolivie, le Nicaragua , l'Uruguay et même l'Argentina après les déclarations de Macri qu'ils voient avec inquiétude car elles représentent un risque pour l'intégration latino-américaine.

Macri a aussi envisagé une position critique contra Cuba si la nation des Caraïbes ne fait pas parfaitement tout ce qu'en exigent les Etats-Unis, un pays avec lequel elle renoue les relations après 53 ans, et l'imposition d'un blocus économique qui a provoqué à cuba des pertes de 117 millions de dollars selon le CEPAL.

(Avec des informations d'Agences et de TeleSur)

Source en espagnol:

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