Venezuela: Le Tribunal Suprême de Justice condamne l'ingérence de la Cour Suprême du Chili dans les affaires intérieures du Venezuela
traduction Françoise Lopez
Caracas, 19 Nov. AVN.- Le Tribunal Suprême de Justice (TSJ) a condamné jeudi l'ingérence de la Cour Suprême du Chili, une institution qui a émis un communiqué qui remet en question les décisions souveraines prises par le plus haut tribunal du pays, ce qui représente une violation du Droit International.
La lettre publiée par l'institution judiciaire chilienne mercredi appelle instamment la Commission des Droits de l'Homme de l'Organisation des Etats américains (OEA) à agir au Venezuela et à défendre les droits de Leopoldo López et de Daniel Ceballos soi-disant violés par l'Etat vénézuélien.
"Le Venezuela exige le respect des décisions souveraines émanant des institutions qui font partie du Pouvoir Public dans la même mesure que notre pays le fait dans tous les domaines de son action, en respectant la gestion judiciaire des autres pays en vertu de la pleine connaissance du contenu du Droit International", a déclaré la présidente du Haut Tribunal, Gladys Gutiérrez, citée dans une note de presse du TSJ.
La déclaration de la Cour Suprême du Chili a été faite après les dénonciations de membres de la famille des deux membres de la droite vénézuélienne dont les droits n'ont soi-disant pas été respectés par l'Etat, dans le cadre d'une campagne médiatique internationale entreprise pour dénigrer à l'étranger le Gouvernement National.
"On condamne de la même façon l'offense aux institutions, à la démocratie et à la souveraineté de notre pays en plaçant des affirmations infondées à la marge de la vérité et du Droit International", a ajouté la magistrate dans une note tout en rappelant l'article 19 de la Charte de l'OEA.
Cet article établit qu'"aucun Etat ou groupe d'Etats n'a le droit d'intervenir, directement ou indirectement, et quel que soit le motif, dans les affaires intérieures ou extérieures de toua autre Etat. Ce principe exclue non seulement la force armée mais aussi toute forme d'ingérence ou de quoi que ce soit qui porte atteinte à la personnalité de l'Etat, des éléments politiques, économiques et culturels qui le constituent".
López, représentant du parti d'extrême droite Volonté Populaire s'est rendu aux autorités le 18 février 2014 après avoir organisé le plan de coup d'Etat connu comme La Sortie qui a provoqué l'assassinat de 43 personnes, fait plus de 800 blessés et des dégâts matériels innombrables comme l'incendie de centres de santé, d'universités et d'écoles, d'unités de transport public et de centres de distribution d'aliments.
Après avoir été jugé, il a été condamné à 3 ans de prison pour les délits d'instigation publique (à la violence), atteinte aux biens, incendie et association de malfaiteurs. Il accomplit sa peine au Centre National d'Incarcération Militaire à Ramo Verde, état de Miranda, où il a une cellule personnelle, une salle de bains privée, reçoit une alimentation quotidienne, a des installations électroniques, la ventilation, un four à micro-ondes, une zone de lecture, des espaces pour faire de l'exercice en plus de recevoir la visite de sa famille sans restrictions.
Pour sa part, Ceballos jouit d'une mesure préventive d'arrêt domiciliaire pour raisons de santé depuis août dernier. L'ex maire de San Cristóbal, état de Táchira, a été appréhendé en mars 2014 et emprisonné au Centre National d'Incarcération Militaire à Ramo Verde, état de Miranda pour avoir désobéi à une sentence du TSJ.
Cet organisme judiciaire avait émis une sentence qui lui ordonnait, avec d'autres maires de municipalités gouvernées par l'opposition, de garantir la paix et l'ordre public à San Cristóbal, une ville assiégée, dans les premiers mois de l'année, par des groupes violents qui organisaient les guarimbas dans le cadre de La Sortie.
Ceballos a refusé de garantir la paix des citoyens et en tant que maire, fomenta ouvertement des actions violentes contre la population de Tachira.
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