Venezuela: La loi d'amnistie que propose la droite est orientée vers l'impunité
traduction Françoise Lopez
Caracas, 09 Déc. AVN.- Le Front des Familles et Amis de Personnes assassinées, disparues et torturées de 1958 à 1998 a dénoncé mercredi le fait que la loi d'amnistie que veut imposer la droite et qui prétend laisser en liberté des condamnés pour violation des droits de l'homme (DDHH) et des gens qui fuient la justice est orientée vers l'impunité.
C'est ce qu'a assuré la députée Marelis Pérez Marcano, coordinatrice de ce front et membre de la commission de l'Assemblée Nationale (AN) pour la Justice et la Vérité en déclarant que cette loi "va être orientée vers l'impunité et nous ne voulons pas l'impunité mais la justice, la vérité, la démocratie et la pleine garantie des droits de l'homme pour le peuple, comme cela a été fait dans la Révolution."
Elle a ajouté que cet instrument juridique qu'ils prétendent imposer "implique un retour en arrière par rapport à ce que le peuple a établi en décembre 1999 quand il a approuvé sa Constitution et le peuple en va pas permettre que cela arrive parce que ce projet du pays va être défendu par le peuple".
Cependant, elle a affirmé que face à ces mesures que la droite aspire à prendre après avoir obtenu la majorité absolue au Parlement, le peuple n'est pas sans protection "parce que nous devons rappeler que c'est le président de la République (Nicolás Maduro) qui approuve la loi pour qu'elle puisse être publiée au journal officiel".
Pour sa part, Ignacio Ramirez, avocat conseil de la commission pour la Justice et la Vérité, a souligné que les annonces faites par des députés de droite récemment élus comme Henry Ramos Allúp et Julio Borges, sont des sujets d'inquiétude puisque la proposition de gracier un groupe de Vénézuéliens, certains emprisonnés et d'autres qui fuient la justice à l'étranger, en utilisant une majorité à l'AN, prétend briser les préceptes établis par la Constitution Bolivarienne en matière de droits de l'homme.
"Ces parlementaires, ils oublient qu'en plus du fait que la Constitution interdit expressément ces dispositions, (elle stipule) qu'aucun citoyen impliqué dans un délit qualifié comme une violation des droits de l'homme ou un crime contre l'humanité ne peut bénéficier d'aucune sorte de mesure de liberté substitutive et encore moins de dispositions exceptionnelles comme al grace ou l'amnistie", a souligné l'expert.
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